Ce 5 juillet 2022, le bilan de la consommation électrique du premier semestre 2022 en Allemagne révèle que les renouvelables en ont fourni 49 %, soit 6 % de plus qu’en 2021, grâce à des conditions météorologiques particulièrement favorables.
Avec 49 % de l’électricité consommée au premier semestre 2022 en Allemagne, les renouvelables s’approchent de leur record de 2020
Le premier semestre 2020 était un record pour l’électricité en Allemagne : dans un contexte marqué par une nette baisse de la consommation électrique, à cause des mesures de confinement, les renouvelables avaient couvert 50,2 % de cette consommation.
Cette part était retombée à 43 % au premier semestre 2021, en raison d’une hausse de la consommation et de conditions météorologiques peu favorables. Mais, dans un communiqué publié ce 5 juillet 2022, la Fédération allemande des industries de l’énergie et de l’eau (BDEW) et le Centre de recherche sur l’énergie solaire et l’hydrogène (ZSW) révèlent que les renouvelables se sont approchés, au premier semestre 2022, de ce record, en couvrant 49 % de l’électricité consommée.
Ces chiffres ont été calculés conformément aux exigences de l’Union européenne, qui détermine la part de marché des différentes sources d’électricité à partir de leur utilisation et non leur production. Cette bonne performance s’explique par un plus grand rayonnement solaire et des vents plus forts, selon le ZSW et la BDEW.
Quand les syndicats renouvelables mettent dans le même sac nucléaire et combustibles fossiles
Dans le détail, la consommation électrique allemande a baissé de 0,8 % entre le premier semestre 2021 et le premier semestre 2022, pour atteindre 281 TWh. Dans le même temps, la production électrique a connu une hausse de 1,7 % sur la même période, pour monter à 298 TWh. L’Allemagne est donc, sur ce premier semestre, exportatrice nette d’électricité à hauteur de 17 TWh.
La production renouvelable s’est élevée à 139 TWh, en hausse de 13,5 % par rapport à 2021, dont 59 TWh pour l’éolien, 33 TWh pour le photovoltaïque, 24 TWh pour la biomasse et12 TWh pour l’éolien en mer.
La production d’électricité issue des sources « conventionnelles », nucléaire, charbon et gaz, représente 159 TWh, en baisse de 6,7 % par rapport au premier semestre 2021, essentiellement à cause de la fermeture de nouveaux réacteurs nucléaires.
On peut toutefois s’interroger sur la pertinence de mélanger ces trois sources d’électricité, dont l’une est pratiquement décarbonée (le nucléaire), quand les deux autres émettent d’importantes quantités de CO2.
Le communiqué émanant d’organismes en lien avec les renouvelables, cette volonté de mettre « dans le même sac » nucléaire et combustibles fossiles n’a toutefois rien de très étonnant.
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