Le monde automobile connaît une mutation, avec l’émergence du rétrofit. Ce procédé, qui donne une seconde vie aux véhicules thermiques, se voit propulsé par les ambitions gouvernementales et la prise de conscience écologique.
Le rétrofit permet de transformer un véhicule thermique en électrique, hybride, ou même fonctionnant à l’hydrogène grâce à des kits adaptés. Bien que le marché soit encore naissant, avec seulement 1 000 à 2 000 véhicules rétrofités en 2023, l’État vise haut : 74 000 voitures particulières transformées d’ici 2028. Et les modèles concernés ? Ils ne se limitent pas aux voitures anciennes. Les véhicules récents comme le Trafic de Renault ou le célèbre cyclomoteur 103 de Peugeot peuvent désormais être adaptés.
Les interrogations sur la sécurité sont légitimes. Mais qu’on se rassure, chaque kit de rétrofit est soumis à une homologation stricte garantissant la sécurité du véhicule. Bien que les batteries soient lourdes, elles ne nuisent pas à la tenue de route. Xavier Senecal, responsable des enseignements professionnels au lycée Garac d’Argenteuil, précise sur Sud Ouest : « Il n’est pas seulement question d’électricité. Gaz, hybride ou même hydrogène : tout devient possible, surtout pour les véhicules de plus de cinq ans. »
Le rétrofit, bien que prometteur, demeure une spécialité de petites entreprises, souvent encore discrètes. Une vingtaine adhèrent actuellement à l’AIRe, association phare du secteur. Malgré un nombre croissant d’acteurs, le service n’est pas encore disponible partout en France. Toutefois, avec l’expansion du marché, il est probable que la couverture territoriale s’élargisse.
Le rétrofit, au-delà de son aspect écologique, est-il économiquement avantageux pour les ménages ? Selon l’Agence internationale de l’énergie, il s’inscrit parmi « les trois gestes les plus importants que les ménages peuvent adopter pour accélérer leurs transitions énergétiques ». De plus, une entreprise grenobloise spécialisée dans le rétrofit assure que le coût total, incluant achat et utilisation, est « deux ou trois fois plus économique » que l’acquisition d’un véhicule électrique neuf. Une alternative à considérer.
COMMENTAIRES
Moins cher que vous dites mais aucun exemple…j’en déduis que ça coûte 6000 euros tout compris