COP26 à Glasgow : les enjeux pour l'énergie

COP26 à Glasgow : les enjeux pour l’énergie

COP26 à Glasgow : les enjeux pour l'énergie

La COP26 s’ouvre aujourd’hui à Glasgow. Les leaders du monde dont réunis pour trouver un moyen de concrétiser les promesses de l’Accord de Paris. Une tâche rendue ardue par les dissensions entre états. A cela s’ajoute encore les effets de la crise sanitaire : la relance industrielle réclame de gros besoins en énergie. Dans un tel contexte, quelle stratégie en matière d’énergie peut-on attendre de la COP26 ?

“Les engagements climatiques affichés sont bien en-deçà de ce qui est nécessaire pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris sur le climat.” Le rapport 2021 des Nations Unies sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre est alarmant. Et sa publication quelques jours seulement avant le début de la COP26 a lancé un pavé dans la marre. Pour tenir les objectifs, les états concernés devraient revoir leurs engagements pour de réduction de GES. Ils devraient être 7 fois supérieurs à ce qu’ils sont maintenant pour limiter le réchauffement climatique. Toutefois, la nouvelle n’en est pas vraiment une. Depuis un an, les rapports d’analyse se multiplient. Et même le dernier rapport du GIEC avait déjà sonné l’alerte.

Mais cet appel sera-t-il entendu par les participants à la COP 26 ? Début octobre, lors des réunions préparatoires, Antonio Guterres ne cachait pas l’importance du rendez-vous. “Nous avons un pouvoir immense. Nous pouvons soit sauver notre monde, soit condamner l’humanité à un avenir infernal.”

L’énergie au coeur des attentes de la COP26

A Glasgow, les dirigeants vont devoir remettre sur la table les engagements pris par chaque état en faveur d’une énergie plus responsable. L’Accord de Paris visait une limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius. Pour tenir cette promesse, il faudra en premier lieu repenser le modèle énergétique du monde. Problème : c’est peut-être LE sujet sur lesquels les états ont le moins de chances de tomber d’accord. La neutralité carbone, visée au départ pour 2050, semble être un objectif inatteignable pour cette date.

En théorie, l’espoir devrait se trouver du côté des énergies renouvelables. Mais aucune discussion formelle n’est prévue sur le sujet. En cause ? Même si les gouvernements sont nombreux à s’accorder sur l’intérêt de l’énergie verte, ils sont nombreux à rencontrer des difficultés pour la mettre en place. La situation des Etats-Unis est particulièrement emblématique. Le président Biden, qui veut défendre la place de l’énergie verte, se heurte actuellement à l’opposition de son propre camp. Et son Clean Electricity Performance Program est actuellement bloqué par… un sénateur démocrate défenseur du charbon !

COP26 : le tabou de l’énergie fossile

Même si sa consommation stagne depuis 2013, le charbon reste l’énergie fossile qui émet le plus de gaz à effet de serre. Problème : le charbon est indispensable à la production d’électricité mondiale. Et son avenir est étroitement lié à la Chine, qui consomme la moitié de cette ressource. Or, le président chinois a décidé de faire l’impasse sur la COP26.

Dans ses analyses de mai dernier, l’AIE préconisait de faire baisser la production de charbon de 11% chaque année. Il encourageait aussi à diminuer la production de pétrole de 3% et de gaz de 4% par an. Mais pour atteindre de tels objectifs, il faudrait d’abord convaincre les pays les plus dépendants aux énergies fossiles de les abandonner. Mais là encore, les dialogues risquent d’être limités en l’absence de la Russie, 4e pays le plus pollueur au monde, et gros producteur de gaz.

Y aura-t-il un accord à Glasgow ?

Concrètement, aucun nouvel accord ne doit voir le jour lors de cette nouvelle COP. En revanche, le gouvernement britannique, qui préside l’évènement, espère bien parvenir à un consensus autour des mesures d’urgence à prendre. Malheureusement, l’heure n’est pas à l’optimisme. La COP de Madrid s’était soldée par un échec. Depuis l’Accord de Paris, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont encore augmenté. Pire : à Glasgow, no le président chinois ni le président russe ne seront présents. Boris Johnson veut quand même croire en l’engagement des pays présents. “C’est une chance que nous ne devons pas manquer.”

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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