Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : l’Europe a confirmé une nouvelle fois qu’elle interdirait la vente de voitures neuves à moteur thermique, à partir de 2035.
Exit les moteurs thermiques. Ou plutôt, exit les véhicules émettant du CO2 ! En effet, l’accord conclu jeudi 27 octobre 2022 entre le Parlement européen et le Conseil des ministres européens de l’Environnement confirme la décision de ce même conseil, en juin dernier.
Les moteurs thermiques ne sont pas interdits, ce sont les émissions de CO2
Concrètement, la motorisation du véhicule en tant que tel n’est pas ciblée : ce sont donc bel et bien ses émissions de gaz polluants qui sont mentionnés dans le texte. Et spécifiquement, le CO2. On pourrait donc imaginer que les constructeurs capables de supprimer les émissions de CO2 de leurs véhicules thermiques pourraient passer entre les mailles du filet.
Or, justement, certains constructeurs, notamment allemands, travaillent sur ce genre de scénarios, sans pour autant avoir pris 100 % comme objectif. En réalité, tout est une question de « comptabilité ». Un véhicule thermique dont le bilan carbone serait neutre, en tenant compte du carburant utilisé, pourrait donc théoriquement continuer à être commercialisé après 2035. Les carburants de synthèse sur lesquels certains constructeurs travaillent pourraient sauver un nombre limité de moteurs thermiques. Car bien évidement, le volume de carburants de synthèse disponibles dans 15 ans ne saurait atteindre celui des hydrocarbures actuellement utilisés. Sans compter qu’ils pourraient coûter nettement plus cher…
Les biocarburants, avenir des moteurs thermiques ?
Il n’empêche : ceux qui roulent d’ores et déjà à l’ethanol E85, dont les émissions de gaz à effet de serre sont très en retrait par rapport au super sans plomb, ont déjà parcouru une partie du chemin. si l’E85 était remplacé demain par de l’E100, au prix d’une adaptation assez légère des moteurs, peut-être qu’ils pourraient être sauvés demain.
Du côté des motorisations diesel, aussi bien les bio-diesels que les carburants de récupération (huiles de friture), là encore, une négociation est possible. Certains parlent même de bilan carbone négatif, quand un véhicule consomme un carburant qui sans cela serait rejeté dans la nature.
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