Albioma, producteur d’énergie renouvelable, a indiqué à l’AFP son intention de convertir la dernière centrale à charbon des outre-mer à la biomasse, la centrale La Moule située en Guadeloupe.
La Guadeloupe s’apprête à voir les derniers jours de sa centrale à charbon. D’ici 2025, la centrale thermique de Le Moule sera entièrement convertie pour fonctionner entièrement à la biomasse, comme l’a annoncé Albioma à l’AFP, l’entreprise en charge de l’exploitation. Selon les projection, cette conversion permettrait de réduire de 87% les émissions de carbone de la centrale guadeloupéenne, ce qui équivaut à environs 200 000 tonnes de CO2 par an. Frédéric Moyne, président d’Albioma, s’est félicité de cette avancée : « Le Moule était la dernière centrale d’Outre-mer fonctionnant encore au charbon ; sa conversion marque ainsi la fin du charbon dans les territoires ultramarins français. »
Bien que la transition complète vers la biomasse soit prévue pour 2025, les travaux de conversion ont déjà commencé. Depuis 2020, l’une des trois unités de la centrale est déjà alimentée exclusivement par des sources renouvelables, tandis qu’une autre, l’ALM2, est actuellement en cours de conversion.
La transformation de la centrale de Le Moule lui permettra de produire de l’électricité à partir de quatre ressources renouvelables : le bois forestier, le bois d’élagage, les granulés de bois (importés du Canada) et la bagasse. Et outre ses objectifs écologique, cette conversion se veut aussi verte circulaire, via l’utilisation de « gisements locaux de biomasse disponibles », comme a tenu à le préciser Frédéric Moyne.
La Guadeloupe a un objectif clair : produire entre un tiers et presque la moitié de son électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici à 2047, date à laquelle Albioma a réussi à prolonger son contrat de vente. Actuellement, ce territoire d’Outre-mer produit lui-même 30% de son électricité.