Les Etats-Unis réintègrent l'Accord de Paris pour le climat - L'EnerGeek

Les Etats-Unis réintègrent l’Accord de Paris pour le climat

Les Etats-Unis réintègrent l'Accord de Paris

C’était une promesse de campagne : si Joe Biden était élu président des Etats-Unis, il s’engageait à réintégrer l’Accord de Paris. Le 20 janvier dernier, jour de son investiture, le nouveau président américain a tenu parole. Il a signé un décret en faveur du retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris. Un processus qui prendra un mois et devrait rebattre la donne en matière de lutte climatique.

Les Etats-Unis de retour dans l’Accord de Paris dès le 20 février 2021

Ce qu’un président fait, un autre président peut le défaire. Le départ des Etats-Unis de l’Accord de Paris était voulu par le président Trump. Une décision qui a tardé à se concrétiser à cause de longues démarches administratives auprès des Nations Unies. Le retour sera beaucoup plus rapide. Après la notification de leur retour dans l’Accord de Paris, les Etats-Unis seront officiellement réintégrés dès le mois prochain. A partir de cette date, ils seront à nouveau au coeur des discussions et des décisions prise en faveur de la lutte climatique.

Ce retour a en fait été préparé par l’administration Biden dès novembre dernier. Le 24 novembre, le président élu avait en effet nommé John Kerry au poste de représentant spécial pour le climat. Le choix est symbolique : John Kerry représentait les Etats-Unis pour la signature de l’Accord de Paris. Mais il sonne aussi comme une déclaration de principe pour la nouvelle administration démocrate.

Et cet engagement renoué n’a pas manqué d’être salué par Emmanuel Macron. Le président français a réagit sur Twitter : “Je salue le retour des Etats-Unis au sein de l’Accord de Paris pour le climat : Welcome back !”. Et d’ajouter : “C’est tous ensemble que nous pourrons réussir à relever les défis de notre temps. C’est tous ensemble que nous pourrons changer la donne climatique en agissant pour notre planète.”

Une Maison Blanche plus verte

La lutte pour le climat était une promesse de campagne des démocrates. Mais jusqu’à présent, les différentes administrations on été peu efficaces sur le sujet. Huit années d’administration Obama n’ont ainsi pas beaucoup pesé en matière de contraintes environnementales. Et si les Etats-Unis progressent en la matière, c’est plutôt grâce à l’engagement RSE du secteur privé que grâce aux règles édictées par l’état fédéral.

La donne devrait changer avec l’administration Biden. Le poste de représentant spécial pour le climat est une création. Il confère un statut spécial à John Kerry. Ce dernier pourra notamment siéger au Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Une première puisque la lutte contre le changement climatique n’était pas jusqu’ici à l’ordre du jour des sessions du Conseil.

John Kerry, le monsieur « Accord de Paris » des Etats-Unis

En choisissant John Kerry comme représentant spécial pour le climat, Joe Biden fait aussi le choix de s’inscrire dans la continuité. Passé par les rangs du Sénat des Etats-Unis, John Kerry est engagé de longue date en faveur de la cause climatique. Et ses alliés politiques au Congrès pourraient grandement compter pour aider à financer les mesures en faveur de la transition écologique. Historiquement, le Congrès a toujours été frileux quand il s’agissait de voter des budgets pour la lutte climatique. Mais surtout, le vote du Congrès sera décisif pour valider tout engagement contraignant en matière de réduction des gaz à effet de serre.

Un défi qui ne fait pas trembler John Kerry, rompu aux négociations politiques. “Le travail que nous avons commencé avec l’Accord de Paris est loin d’être fini. Je retourne au gouvernement pour remettre l’Amérique sur la voie et répondre au plus grand défi de notre génération et de celles qui suivront.”

2 000 milliards d’investissements verts

L’un des premiers engagements des Etats-Unis de retour dans l’Accord de Paris sera de chiffrer leurs objectifs. Lors de sa campagne présidentielle, Joe Biden a annoncé sa volonté d’atteindre la neutralité carbone dans la production d’électricité à l’horizon 2035. Il a ajouté qu’il espérait atteindre la neutralité carbone globale d’ici à 2050. En réintégrant l’Accord de Paris, les Etats-Unis vont devoir préciser ces chiffres et prendre des engagements à moyen terme. Une chose que n’avait pas faite l’administration Obama.

Côté budget, la nouvelle administration démocrate a déjà annoncé un chiffre : 2 000 milliards de dollars d’investissements pour les énergies vertes et les infrastructures bas-carbone. John Kerry pilotera ce budget. Il devrait annoncer les projets prioritaires dans les prochains mois.

Enfin le grand gagnant du retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris devrait être le Fonds Vert. Ce sont les états signataires de l’Accord de Paris qui financent ce fonds. Les Etats-Unis devaient y contribuer à hauteur de 2 milliards de dollars. Mais l’administration Trump avait gelé cette participation. Joe Biden devrait la rétablir le 20 février prochain.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Excellente chose, mais en vérité, rien de surprenant. La parenthèse Trump n’est qu’un accident de parcours sur une route inéluctable.

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