Vehicle-to-grid : la promesse de l’électromobilité pour le réseau

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Le 23 septembre 2019, Fiat a annoncé son intention de tester prochainement une solution vehicle-to-grid (V2G) en Italie. Le constructeur ...

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Le 23 septembre 2019, Fiat a annoncé son intention de tester prochainement une solution vehicle-to-grid (V2G) en Italie. Le constructeur n’est pas le seul à s’intéresser au potentiel de l’électromobilité. En France, Renault et Nissan ambitionnent également de se positionner sur ce marché d’avenir. A terme, cette nouvelle technologie de stockage d’énergie pourrait contribuer à l’émergence réseaux électriques intelligents et durables.

Le vehicle-to-grid : comment ça marche ?

Faire de la voiture un élément structurant du réseau électrique, c’est le concept au cœur de la technologie vehicle to grid. Avec l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la production électrique, les réseaux sont appelés à évoluer. Car pour intégrer ces sources d’énergie intermittentes et décentralisées, il faut déployer des systèmes de stockage. Or, dans le même temps, la mobilité durable va vers une plus grande présence des voitures électriques.

Avec la transition énergétique, le modèle énergétique arrive à la croisée des chemins. En effet, selon le panorama de l’électricité renouvelable, « les énergies renouvelables ont participé à hauteur de 25,5 % à la couverture de la consommation d’électricité en France au cours du deuxième trimestre 2019« . Et justement, le principe du vehicle to grid permet d’utiliser les batteries des voitures électriques comme relais du réseau électrique. Des échanges bidirectionnels permettent d’utiliser la voiture pour stocker l’électricité ou pour restituer cette électricité sur le réseau, selon les besoins. Ce principe, très souple par définition, permet de s’adapter à la demande des consommateurs, notamment en cas de pic de consommation électrique. Le vehicle to grid garantit alors la stabilité du réseau. Dans l’étude réalisée avec RTE et intitulée « Les enjeux du développement de l’électromobilité pour le système électrique« , l’Association pour le développement de la mobilité électrique (Avere) : « La recharge réversible (vehicle-to-grid) offre la possibilité d’aller plus loin dans l’optimisation du système électrique ».

Une solution gagnante pour les consommateurs

De plus, le vehicle-to-grid offre aussi une plus grande maîtrise aux consommateurs. En effet, résume la directrice générale d’Izivia, Juliette Antoine-Simon : « Les technologies Vehicle-to-Grid permettent d’utiliser l’énergie accumulée dans les batteries des véhicules électriques pour alimenter le réseau ou un bâtiment« . Il sera donc possible de charger son véhicule lorsque le prix de l’électricité sera le plus bas (heures creuses). Ensuite, l’électricité stockée dans les batteries du véhicule pourra être utilisée pour alimenter les installations domestiques. Dans sa présentation, le groupe Renault explique : « A l’échelle du réseau, la capacité de stockage distribuée rendue disponible au travers du V2G sert aux opérateurs à répondre plus efficacement aux variations de la demande […] Dans ce modèle, les opérateurs rémunèrent leurs clients pour la mise à disposition de leurs batteries : le vehicle-to-grid permet donc au consommateur final de réduire ses dépenses énergétique. »

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Une option intéressante pour les constructeurs

Le 23 septembre 2019, Fiat a annoncé vouloir développer une technologie vehicle-to-grid. Le constructeur compte fabriquer 700 exemplaires de sa Fiat 500 électrique pourvus de cette option. Le groupe Fiat-Chrysler compte généraliser cette fonctionnalité à d’autres modèles d’ici 2021. En début d’année 2019, Renault a aussi lancé un test avec un modèle de Zoe équipé d’un chargeur bidirectionnel. Le constructeur français a déployé quinze véhicules aux Pays-Bas et au Portugal pour en tester les performances.

Les électriciens s’intéressent aussi au vehicle-to-grid

Le projet test de Fiat sera lui réalisé en partenariat avec Terna, le gestionnaire du réseau électrique en Italie. De son côté, le français EDF a signé un accord avec Nissan, le 18 septembre 2019, afin de mettre au point une offre commune vehicle-to-grid pour la France, le Royaume-Uni, l’Italie et la Belgique. Précédemment, en mai dernier, l’électricien a annoncé la création d’une nouvelle filiale. Dreev est fondée en partenariat avec l’entreprise américaine Nuvve. Elle proposera des contrats vehicle-to-grid aux propriétaires de voitures électriques. Les propriétaires mettront leurs batteries au service du réseau pendant les pics de consommation, en échange de quoi ils percevront une rémunération de la part de Dreev.

Comme le souligne Louis Shaffer, l’un des responsables d’Eaton (spécialiste de la gestion de l’énergie) : « Alors que les véhicules électriques ne représentent encore aujourd’hui qu’une faible part des ventes de voitures neuves, la conjoncture économique et écologique leur laisse présager une belle croissance. » De fait, l’électromobilité progresse en France. En 2018, la France a immatriculé 31 059 nouveaux véhicules électriques, soit une progression de 25% par rapport à 2017. C’est pourquoi, plus les automobilistes adopteront l’électromobilité, plus la transition énergétique sera facile à mettre en oeuvre, tant d’un point de vue technique que social…

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2 réponses à “Vehicle-to-grid : la promesse de l’électromobilité pour le réseau”

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    dan

    Pourquoi ne pas spécifier que l’hydraulique (pilotables)constitue plus de la moitié des ENR : 14,8 TWh au premier trimestre ?
    Que le solaire ne produit pas la nuit et une partie de la journée et, donc, ne permet pas un stockage à volonté..
    Que, sans vent la nuit (cela arrive quelquefois), aucun stockage ne sera alors possible.
    Que le rendement stockage/déstockage n’est que de 75 %.
    Que la durée de vie des batteries n’en sera que plus faible si très sollicitées.
    Etc…

  2. Avatar
    Chloé

    Comme si produire de l’électricité via des batteries n’était pas une cata écologique. Passer à côté de l’éco-bilan de cette solution vantée avec tant d’enthousiasme est affligeant.

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2 réflexions au sujet de “Vehicle-to-grid : la promesse de l’électromobilité pour le réseau”

  1. Pourquoi ne pas spécifier que l’hydraulique (pilotables)constitue plus de la moitié des ENR : 14,8 TWh au premier trimestre ?
    Que le solaire ne produit pas la nuit et une partie de la journée et, donc, ne permet pas un stockage à volonté..
    Que, sans vent la nuit (cela arrive quelquefois), aucun stockage ne sera alors possible.
    Que le rendement stockage/déstockage n’est que de 75 %.
    Que la durée de vie des batteries n’en sera que plus faible si très sollicitées.
    Etc…

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  2. Comme si produire de l’électricité via des batteries n’était pas une cata écologique. Passer à côté de l’éco-bilan de cette solution vantée avec tant d’enthousiasme est affligeant.

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