Ce 16 novembre 2021, Volvo a présenté une étude des émissions carbone potentielles de son nouveau SUV électrique, le C40 Recharge, comme le constructeur suédois le fait pour chaque nouveau modèle électrique. L’étude rappelle la nécessité d’alimenter un véhicule électrique avec une électricité bas carbone pour le rendre vraiment écologique.
Volvo présente l’analyse carbone de son nouveau véhicule électrique sur tout son cycle de vie
Depuis la sortie, en 2019, de son première modèle électrique, Volvo publie, à chaque nouvelle sortie de voiture électrique, un rapport détaillant une Analyse de Cycle de Vie (ACV) de ses émissions carbone, allant de sa production (incluant l’extraction des matières premières) à sa fin de vie (incluant son recyclage).
Le constructeur suédois a présenté, ce 16 novembre 2021, l’ACV détaillée de son nouveau SUV électrique, le C40 Recharge. Et les conclusions sont sans appel : en terme d’empreinte carbone, pour être vraiment compétitif face à un véhicule thermique, un modèle électrique doit être alimenté par des sources aussi décarbonées que possible.
A titre de comparaison, Volvo estime à 59 tonnes de CO2 l’impact carbone ACV d’un SUV thermique d’un gabarit équivalent. Pour le C40 Recharge, « lorsque le véhicule est rechargé avec de l’électricité produite à partir de sources d’énergie propre, son empreinte carbone tout au long de son cycle de vie tombe à près de 27 tonnes de CO2, », expose Volvo.
En revanche, « lorsque le C40 Recharge est rechargé avec un mix énergétique classique (qui est généré à 60 % environ à partir de combustibles fossiles), le tonnage de CO2 émis pendant le cycle de vie du véhicule peut atteindre 50 tonnes, ce qui réduit nettement les bénéfices pour l’environnement par rapport à une voiture traditionnelle », détaille le constructeur suédois.
Pour l’heure, un véhicule électrique neuf commence avec une « dette » carbone par rapport à un véhicule thermique
Pire, Volvo rappelle que la production du C40 Recharge émet 70% de CO2 de plus que son équivalent thermique. En clair : avant de parcourir le moindre kilomètre, la version électrique a une dette carbone plus importante que la version thermique. Ce qui explique pourquoi acheter aujourd’hui un véhicule électrique neuf pour l’utiliser exceptionnellement est une stratégie à l’impact carbone élevé.
Volvo calcule ensuite que, avec un mix électrique correspondant aux moyennes mondiales (soit des émissions carbone seulement 15% plus basses qu’un moteur essence), un C40 Recharge met près de 110 000 kilomètres à devenir plus sobre en carbone que sa version thermique. Avec un mix correspondant aux objectifs de l’Union Européenne pour 2030, le point d’équilibre est à 77 248 kilomètres. Avec un mix électrique 100% bas carbone (renouvelable ou nucléaire), le seuil tombe sous les 50 000 kilomètres.
Cette étude rappelle à quel point la voiture électrique n’est un bon investissement climatique qu’avec un mix électrique décarboné. Et que le déploiement des véhicules électriques doit s’accompagner d’un développement des sources d’électricité bas carbone, sous peine de devenir un pur coup d’épée dans l’eau.
Mais l’étude n’invalide pas, pour autant, le choix énergétique de miser sur le véhicule électrique, car c’est la solution qui présentent la meilleure synergie avec la transition vers une économie bas carbone (qui permettra d’ailleurs aussi de réduire les émissions liées à la production des futurs véhicules électriques).
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