Le Royaume-Uni se prépare à organiser la COP26

Le Royaume-Uni se prépare à organiser la COP26

cop21

Le G7 a été un succès, Emmanuel Macron est parvenu à mettre la question du climat à l’ordre du jour. Et si la Belgique a renoncé à organiser la COP26, un autre pays européen devrait avoir cette responsabilité. Cet honneur pourrait revenir à la Grande-Bretagne. Une tâche cruciale car le sommet s’annonce d’ores et déjà riche en enjeux stratégiques. Il pourrait marquer un tournant capital dans l’application des ambitions annoncées dans l’Accord de Paris, signé lors de la COP21.

2020 : l’Accord de Paris fêtera ses 5 ans

Officiellement, le choix du pays hôte pour la COP26 n’est pas encore arrêté. Mais avec le retrait de la Belgique, l’organisation devrait se porter sur le Royaume-Uni. Le pays a déjà annoncé que, s’il était choisi, le sommet aurait lieu à Glasgow. Une échéance particulièrement symbolique puisqu’on fêtera les cinq ans de l’Accord de Paris.

A l’heure actuelle, parmi les 195 qui ont adopté l’Accord de Paris, une petite dizaine d’Etats ne l’ont pas encore ratifié. Évidemment, les Etats-Unis sont le grand absent. L’accord poursuit tout de même sa route, avec le renfort d’autres autorités. Lors de sa venue à Brégançon, Vladimir Poutine a confirmé que la Russie respectera l’Accord de Paris. Autre soutien de poids : l’Union Européenne a entamé des négociations avec ses Etats membres. Le but : définir des objectifs communs pour lutter contre le réchauffement planétaire. Elle ambitionne ainsi de devenir le leader mondial dans la lutte climatique. La COP26 pourrait être l’occasion pour l’UE de faire plusieurs grandes annonces concrètes sur sa nouvelle stratégie. De son côté, le Royaume-Uni opte pour le nucléaire afin de sortir du charbon plus rapidement, son exemplarité pourrait être récompensée.

Le Royaume-Uni, nouveau défenseur de l’énergie décarbonée

En effet, le Royaume-Uni est devenu l’un des défenseurs de l’énergie décarbonée en Europe. Pour couvrir ses besoins domestiques tout en limitant son empreinte carbone, le Royaume-Uni a misé sur deux types d’énergies : le nucléaire et les ENR. Le pays, qui demeure à la neuvième place dans le classement des producteurs d’électricité nucléaire, investit désormais dans l’atome. EDF va construire des réacteurs de nouvelle génération : les EPR. Le projet Hinkley Point comprendra deux réacteurs. Sa construction a commencé en décembre 2018, et la centrale devrait être mise en service en 2025. D’autres réacteurs de 3ème génération pourraient par ailleurs être installés à Sizewell.

En parallèle, le pays a aussi fait le pari des énergies renouvelables. La part des énergies renouvelables progresse rapidement. Et cette production d’énergie verte est variée. Elle repose sur l’éolien, le solaire, la biomasse, et sur un peu d’hydraulique. En 2018, les ENR représentaient 9,8% de la consommation d’énergie primaire au Royaume-Uni. Pour le spécialiste de l’Institut français des relations internationales, Bruno Lescoeur, cette forte progression des énergies vertes a notamment été impulsée par le Climate Change Act de 2008. Toutefois, cette hausse n’est pas sans conséquences, ainsi certains experts estiment que la panne du 9 août 2019, serait liée à la part importante des énergies renouvelables intermittentes.

18 mois pour sauver la planète

Le 24 juillet dernier, la BBC a créé le buzz en publiant une enquête scientifique sans concessions. D’après les experts interrogés, il ne reste que dix-huit mois pour mettre en place une transition énergétique durable avant qu’il ne soit trop tard. Un rapport alarmant qui souligne l’urgence des enjeux liés à la future COP26. L’étude s’appuie sur les travaux du GIEC. D’après le texte, il faut réduire les émissions de CO2 de 45% d’ici 2030 pour contenir la hausse des températures à + 1,5°C.

Pour cela, les actions lancées par les Etats doivent se concrétiser rapidement, notamment via les énergies renouvelables. Michael Jacobs, ancien conseillé climatique du Premier Ministre Gordon Brown, résume la situation : “Si nous ne saisissons pas cette occasion pour accélérer les objectifs, nous n’aurons aucune autre possibilité de rester sous le seuil de 1,5 ou 2°C d’ici à 2100.

Le 11 juillet 2019, le Prince Charles est aussi monté au créneau pour défendre le climat. Dans un discours aux ministres des Affaires étrangères du Commonwealth, il a exhorté les responsables politiques à une mobilisation ambitieuse. D’après lui : “Les dix-huit prochains mois détermineront notre capacité à maintenir le changement climatique à des niveaux viables et à restaurer l’équilibre nécessaire à notre survie.”

La COP25, prochaine échéance climatique mondiale

Avant la COP26, la COP 25 aura lieu du 2 au 13 décembre 2019 à Santiago du Chili. Le président Sebastian Pinera était d’ailleurs invité au G7 par Emmanuel Macron afin de souligner l’engagement de son pays, décidé à mettre fin à l’exploitation du charbon. Le sommet devrait notamment être l’occasion de dresser un bilan de l’Accord de Paris. Pour l’instant, d’après le Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment seuls 16 pays respectent leurs engagements : l’Algérie, le Canada, le Costa Rica, l’Éthiopie, le Guatemala, l’Indonésie, le Japon, la Macédoine, la Malaisie, le Monténégro, la Norvège, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pérou, les Samoa, Singapour et les Tonga.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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