L’augmentation du coût de l’énergie et l’inflation poussent de nombreux ménages français à prendre des mesures drastiques pour réduire leur facture de chauffage.
Huit Français sur dix ont réduit leur chauffage pendant l’hiver
La sobriété énergétique est-elle un choix ? C’est ce qu’avait laissé supposer la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, en septembre 2023, s’étant félicitée que les Français aient baissé leur consommation énergétique de 12 % au cours de l’année 2023 : « Les Français ont réduit leur consommation d’énergie en raison des inquiétudes liées à l’hiver et ont continué sur cette lancée. » « La sobriété, ce n’est pas se priver, c’est consommer juste ce dont on a besoin », a déclaré la ministre.
Pourtant, l’étude de l’Institut Becoming démontre au contraire que la sobriété énergétique n’est absolument pas un choix pour la majeure partie des Français : près de 70 % des personnes interrogées par l’Institut Becoming ont constaté une augmentation de leur facture, et avec la fin programmée du bouclier tarifaire au 1er janvier 2025, les perspectives sur le coût de l’électricité sont loin d’être rassurantes. Preuve en est, malgré le bouclier tarifaire, le prix de l’électricité a augmenté de 25 % au cours de la seule année 2023. Et depuis 2021, la facture annuelle des ménages qui se chauffent à l’électricité a augmenté de 33 % (ce qui représente environ 2 890 euros pour un logement de 70 m²). En conséquence, 80 % des Français interrogés par l’institut ont avoué avoir diminué le chauffage dans leur logement pendant l’hiver pour réduire leur consommation énergétique. Un autre élément révélé par l’étude de Becoming : un tiers des Français a du mal à payer ses factures d’énergie, et cela concerne plus de la moitié (55 %) des personnes qui ont moins de 35 ans. Et bien loin des illusions de la ministre Agnès Pannier-Runacher, 85 % des personnes interrogées ont indiqué que leur première préoccupation était liée au montant sur leur facture et non à des motivations écologiques, même si 40 % des moins de 35 ans, la tranche d’âge la plus encline à la sobriété énergétique, ont indiqué avoir fait des efforts pour des raisons environnementales.
L’impact de l’inflation sur les propriétaires
Comme le démontre l’étude de l’Institut Becoming, l’inflation a également un impact sur les propriétaires, en particulier ceux qui ont un logement classé « passoire thermique ». La plupart d’entre eux n’ont pas les moyens d’effectuer les travaux de rénovation énergétique et renoncent tout simplement à les faire, et ce, malgré les primes existantes : 47 % des propriétaires interrogés par Becoming envisageaient d’effectuer des travaux de rénovation en 2022, ils ne sont plus que 33 % en 2023 et seuls 20 % d’entre eux n’ont pas encore renoncé à changer le mode de chauffage de leur logement.
Les répercussions sur le marché de l’immobilier risquent d’être catastrophiques. Avec l’interdiction progressive des passoires thermiques (logements classés G en 2025, 2028 pour ceux qui sont classés F et 2034 pour les logements étiquetés E), qui représentent près de 17 % du parc immobilier français, soit 7,2 millions de logements, les Français, en plus de ne plus se chauffer, risquent de ne plus pouvoir se loger non plus !
juste une précision. Vous nous indiquez que le prix de l’électricité à augmenté de 25%, or il me semble que 15% en février et 10% en Aout cela fait en réalité 26.5% d’augmentation. Car si 15+10 font 25, 15% d’une base 100 au 1er février font 115 donc que l’augmentation du 1er Aout de dix% se base alors sur 115. donc 115 +10% cela donne 126.5 soit une augmentation de 26.5%. dite moi si je fait une erreur.
Et contrairement à ce qui était écrit au mois d’Avril concernant les tarifs de EDF, l’option TEMPO est possible même avec une puissance souscrite de 6 KW au compteur (ou 30 A). Il reste à être moins gourmand les jours blancs et rouges.
Et contrairement à ce qui était écrit au mois d’Avril concernant le tarif le moins chers de EDF, l’option TEMPO est possible même avec une puissance souscrite de 6 KVA au compteur (ou 30 A). Il reste à être moins gourmand les jours blanc et rouge.