À partir du 24 août 2019, Emmanuel Macron accueillera les dirigeants des six pays les plus riches du monde. Après avoir reçu Vladimir Poutine, le chef de l’Etat tentera de poursuivre son action pour Make Our Planet Great Again ! Le président français devra notamment batailler pour l’Accord de Paris, face à Donald Trump le climato-sceptique…
Une recomposition géopolitique avec l’agenda climatique ?
Du 24 au 26 août 2019, Biarritz va prendre des airs de capitale mondiale. La station balnéaire française accueille effectivement les dirigeants du G7. L’adjoint au maire chargé de l’environnement, Guillaume Barucq, estime que cette réunion est capitale pour la paix mondiale. Et si le thème choisi pour ce G7 de Biarritz est « la lutte contre les inégalités« , Emmanuel Macron a déjà annoncé qu’il souhaitait aborder les questions climatiques.
Un choix qui est éminemment stratégique face à l’alliance des souverainistes : Etats-Unis, Royaume-Uni et Italie. Aussi, au moment de recevoir Vladimir Poutine, le président français n’a pas oublié de souligner : « Des incendies à la fonte du Permafrost en Sibérie, la Russie voit de près les ravages du changement climatique. Je me réjouis de sa décision de ratifier l’Accord de Paris. C’est un geste fort et symbolique. Nous devrons poursuivre sur cette voie« , avant de conclure, « sur cet agenda climatique, je souhaite avancer, c’est au cœur de cette recomposition géopolitique à faire« .
Malgré cette déclaration, Donald Trump a confié son souhait de voir prochainement la Russie rejoindre le club des chefs d’Etats. Avec cette nouvelle configuration, Emmanuel Macron va-t-il réussir à défendre l’Accord de Paris ?
L’Accord de Paris, un héritage à défendre pour Emmanuel Macron
Lors de la COP21, François Hollande était parvenu à un consensus international pour la lutte contre le réchauffement climatique. Depuis l’élection de Donald Trump, la donne a quelque peu changée… Mais en organisant le G7, la France à l’occasion de transformer l’essai. Pour y parvenir, le chef de l’Etat devra – encore une fois – s’appuyer sur une large coalition.
Dans cette optique, François de Rugy avait organisé une réunion avec les ministres de l’Environnement des pays du G7, mais aussi avec des partenaires stratégiques comme l’Indonésie ou le Gabon. Comme l’explique l’ancienne conseillère de Ségolène Royal, Hélène Peskine : « la coopération est une condition de survie face aux défis auxquels nous sommes confrontés« . Cette rencontre avait notamment permis l’adoption de la Charte de la biodiversité.
Plus récemment, le 20 août 2019, c’est du côté de la Chine que la France faisait œuvre de diplomatie. L’ambassadeur Jean-Maurice Ripert a rencontré Wang Yi, le ministre des Affaires étrangères chinois, pour évoquer la stratégie bilatérale mise en œuvre. L’ambassadeur en a profité pour rappeler que « la France attache une grande importance à sa coopération avec la Chine sur le climat, la biodiversité et la résolution des conflits. »
G7 de Biarritz : un sommet certifié vert mais critiqué par les ONG
Interrogée sur le coût de cette manifestation à l’issue du premier conseil des ministre de l’Acte II du quinquennat, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a indiqué que 36,4 millions d’euros avait été budgétisés par le Parlement pour préparer ce grand rendez-vous diplomatique. Une dépense importante, mais dérisoire au regard des enjeux ; surtout si cette rencontre pouvait aboutir à un nouveau consensus sur la question du climat !
Le G7 de Biarritz sera donc vert, ou ne sera pas. Pourtant, plusieurs ONG critiquent l’action engagée par Emmanuel Macron. Selon elles par exemple, « le nucléaire ne constitue pas une réponse satisfaisante au changement climatique« . Parallèlement, d’autres reproches ciblent le transport aérien et le défilé des jets présidentiels…
Mais malgré les critiques, la France a souhaité inscrire l’organisation du sommet dans une logique de développement durable. Ainsi, l’évènement est certifié par la norme ISO 20121. Concrètement, cela signifie que tout est mis en œuvre pour maîtriser l’empreinte écologique en limitant – ou en compensant – les émissions de CO2 liées au G7. Economies d’énergies, aucun plastique jetable, dons alimentaires, utilisation de gobelets en carton et d’eau filtrée, de nombreuses solutions innovantes sont déployées, avec le concours d’entreprises comme Engie ou Suez…
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