Selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), la concurrence sur les marchés du gaz et de l’électricité en France s’est intensifiée en 2016. Les particuliers et les professionnels auraient continué à se détourner des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité au cours de l’année dernière, optant pour des offres de marché à prix libres.
Si l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence opérée en 2007 n’a eu que peu d’effets en l’espace d’une décennie, elle progresse malgré tout et a enregistré en 2016 une intensification significative. 336.000 consommateurs résidentiels ont ainsi quitté les tarifs réglementés d’EDF sur le seul quatrième trimestre, portant à 4,56 millions sur 32 millions (soit 14%) le nombre de sites en offre de marché à la fin 2016.
Lire aussi : Concurrence : le gendarme du marché de l’énergie salue des mesures « fortes »
Même tendance sur le marché du gaz qui offre aux 10,6 millions de consommateurs français abonnés, le choix entre les tarifs réglementés de l’ancien monopole et les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses concurrents. Au dernier trimestre 2016, le nombre de clients résidentiels ayant fait le choix d’une offre de marché pour le gaz naturel, s’est élevé à 241.000 clients supplémentaires contre 146.000 au trimestre précédent. A ce jour, 45,3% (environ 4,8 millions de sites) sont désormais passés en offre de marché. Concernant les clients professionnels (PME, commerces, etc.), 31% des 5 millions de sites étaient en offre de marché dans l’électricité à la fin 2016, et 88% des 664.000 sites dans le gaz.
Lire aussi : Les tarifs du gaz pourraient baisser de 0,7% en avril
Pour la CRE, cette augmentation des parts de marché des concurrents au détriment des fournisseurs historiques s’expliquerait en partie par l’implication des associations de consommateurs (comme l’UFC-Que Choisir par exemple) dans l’organisation de plus en plus fréquentes de groupements d’achat.