La Slovénie prolonge l'utilisation de sa centrale nucléaire de 20 ans, jusqu'en 2043 - L'EnerGeek

La Slovénie prolonge l’utilisation de sa centrale nucléaire de 20 ans, jusqu’en 2043

Située à la frontière entre la Slovénie et la Croatie, co-propriété des deux pays, la centrale nucléaire de Krško devait cesser de fonctionner en 2023, après 40 ans d’utilisation. Elle a obtenu, ce 16 janvier 2023, l’autorisation administrative et environnementale de prolonger son activité de 20 ans, jusqu’en 2043. Etant une centrale de type Westinghouse, cette prolongation à 60 ans de durée de vie est conforme aux standards.

La Slovénie et la Croatie prolongent de 20 ans l’exploitation de la centrale de Krško, jusqu’en 2043

La décision ne faisait guère de doutes, et le contexte énergétique européen (avec une explosion des prix du gaz fossile et de l’électricité, renforcée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie) a clairement donné l’ultime coup de pouce nécessaire.

Ce 16 janvier 2023, le ministre des Infrastructures slovène Bojan Kumer a donc annoncé, durant une conférence de presse, que la centrale nucléaire de Krško avait obtenu l’autorisation administrative et environnementale pour prolonger son activité de 20 ans. Elle devait cesser de fonctionner cette année 2023, elle pourra rester opérationnelle jusqu’en 2043.

« En prévision d’une possible crise l’hiver prochain, il est crucial que la centrale ne ferme pas à la fin de l’année », précise Bojan Kumer. La centrale de Krško « remplira dans les délais impartis toutes les conditions requises pour continuer à fonctionner », a ajouté le ministre des Infrastructures.

Cette autorisation boucle un processus de prolongation entamé en 2015. Construite en 1983, à l’époque yougoslave, la centrale de Krško est située à la frontière de la Croatie, et appartient en copropriété aux deux pays. Elle fournit 20% de l’électricité consommée en Slovanie et 15% de l’électricité consommée en Croatie.

Un choix techniquement et politiquement sans surprise

Techniquement, cette décision n’est pas une surprise. La centrale de Krško est en effet de type Westinghouse (sur le même modèle que l’ensemble du parc nucléaire français), une architecture connue pour sa robustesse dans le temps : dans le monde, la grande majorité des centrales de ce type, prévues pour un fonctionnement minimal de 40 ans, ont été prolongées jusqu’à 50 ou 60 ans (sauf choix politique, comme avec Fessenheim).

Politiquement, cette prolongation est également cohérente avec les choix récents de l’exécutif slovène. Le pays fait partie de ceux qui ont défendu becs et ongles l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie verte. Pour réussir sa transition vers une électricité bas carbone, le pays a d’ailleurs l’intention de mettre en service un second réacteur dans la centrale de Krško. La décision est suspendue à la tenue d’un référendum sur le sujet, dont la date n’est pas encore fixée.

Le contexte général de tension sur l’approvisionnement électrique, la volonté de se passer du gaz russe et la nécessité de décarboner la production d’électricité ont clairement favorisé, dans l’opinion publique, l’acceptabilité de cette prolongation. Globalement, de nombreux pays européens envisagent de s’équiper de nouveaux réacteurs et / ou de prolonger ceux dont ils disposent, y compris des pays, comme la Belgique et, dans une moindre mesure, l’Allemagne, qui devaient sortir du nucléaire à court terme.

Cette prolongation a été combattue, comme souvent, par des associations environnementales, dont Greenpeace ou Zelena Akcija (“Action verte” en slovène), qui pointaient la situation de la centrale, sur une zone sismique, ainsi que toutes les réticences habituelles sur ce type de centrales (gestion des déchets, risque environnemental…). Les autorités techniques slovènes ont jugé que la centrale restait sûre, y compris en cas d’une important tremblement de terre.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Réduction de la consommation électrique et des émissions via les véhicules e-solaires où la France a pris du retard, comme sur les renouvelables et rate beaucoup de marchés porteurs

    Ces véhicules e-solaires ne consomment que 40 Wh par km soit 5 fois moins que les véhicules électriques actuels

    On va pouvoir faire mieux avec les supercondensateurs hybrides et les meilleurs rendements du solaire, entre autres

    Sur le mix électrique européen, les véhicules e-solaires (autonomie solaire quotidienne apportée de 25 à 75 km /jour selon la saison) réduisent déjà en moyenne 50% les émissions de C02 par rapport à un véhicule électrique, utilisent moins de batteries et de ressources, en plus des économies réalisées à l’année, comme sur toute la vie du véhicule et du faible impact sur le réseau (elles en font en moyenne 3 fois moins usage)

    La France a pris du retard sur ce sujet comme sur les renouvelables puisque seul Gazelle Tech propose un véhicule e-solaire bien conçu avec très peu de pièces, pouvant être fabriqué à peu près partout dont localement, mais avec un flexible solaire déroulant utilisable qu’à l’arrêt du véhicule.

    Plastic Omnium se lance sur les toits solaires pour véhicules, camions, trains etc mais il est déjà amplement devancé par de nombreux groupes sur ce thème dans le monde

    Il n’y a pas non plus d’entreprise de rétrofit solaire d’anciens véhicules, y compris thermiques, comme entre autres en Allemagne notamment

    Dès lors on achète les véhicules solaires, qui sont les plus efficients en termes énergétique comme souvent de ressources, dans les pays plus développés que nous

    Exemple :

    Arval (Paris), important acteur de la location longue durée (crée en 1989, 7000 personnes) et filiale a 100% du français BNP Paribas, achète 10.000 véhicule e-solaire Lightyear Two pour décarboner sa flotte.

    L’autre important loueur LeasePlan, dans la même démarche de décarbonation, avait lui aussi signé un contrat pour 5 000 exemplaires de Lightyear Two en décembre 2021 en plus de Lightyear One. De même MyWheels et Athlon, entre autres.

    La Lightyear Two, comme sa soeur aînée la Lightyear One, propose 800 km d’autonomie et jusqu’à 75 km d’autonomie solaire par jour mais pour moins de 40.000 €. La Ligtyear One est déjà livrée aux premiers clients, la Two ouverte aux réservations sera livrée en 2025.

    De plus en plus d’acheteurs sont plus sensibles à la notion d’efficience qu’aux chiffres d’accélération de 0 à 100 km/h vantés par Tesla.

    Au total, les précommandes de partenaires commerciaux de Lightyear dépassent désormais les 21.000 véhicules et 840 millions d’euros, souligne Lightyear.

    Le néerlandais, qui compte désormais 600 salariés, a pris le contrepied de la démarche d’encore trop de constructeurs peu soucieux d’efficacité énergétique et vendeurs de SUV trop consommateurs d’énergie comme de ressources.

    Le président-directeur général d’Arval, Alain van Groenendael, ex-président d’Opel/Vauxhall Finance, vice-président de l’Association françaises des sociétés financières et président d’Eurofinas, la fédération européenne des associations des établissements de crédit, s’est enthousiasmé pour la nouvelle commande, déclarant que “la technologie de Lightyear est éprouvée, abordable et respectueuse de l’environnement, ce qui constitue un excellent ajout à sa flotte”, précisant, “notre ambition est de louer 700 000 véhicules électrifiés dans le cadre de notre flotte mondiale d’ici 2025, et nous sommes impatients d’accueillir 10 000 voitures e-solaires Lightyear 2, qui nous aideront à atteindre cet objectif et à soutenir davantage nos clients avec une solution optimale qui répond leurs besoins en matière de transition énergétique et le défi des infrastructures en Europe”

    Autre véhicule solaire aux Pays-Bas

    La Squad Mobility, qui mesure seulement deux mètres, roule à 45 km/h ou 70 km/h selon la version est vendue en Europe comme en Amérique du Nord au et plus autour de 6000 euros.

    Allemagne :

    Sonomotors a besoin de quelques 100 millions d’euros pour achever l’industrialisation et la commercialisation très proche de la Sion, véhicule e-solaire qui reste encore trop lourd mais apporte malgré tout environ 35 km d’autonomie solaire par jour, ce qui n’est pas si négligeable comparé à l’usage majoritaire des véhicules qui est de 30 km par jour en Europe, et qui est conséquent en terme d’économie annuelle ou sur la durée du véhicule qui est robuste comme les tests l’ont prouvé.

    Il a déjà obtenu 40 millions d’euros dès la mi-janvier de la part de ses futurs clients ayant versé un acompte ou acquis le véhicule et devrait pouvoir atteindre ses objectifs si la campagne s’étend favorablement, dès lors que les banques acceptent alors de compléter les fonds nécessaires.

    Les soutenir est favorable à l’essor de ces véhicules qui sont généralement les plus efficients, comme l’Aptera Solar aux Etats-Unis entre autres qui ne consomme de 40 W/h par km tout comme les Lightyear

    Site d’Arval

    https://www.arval.com/lightyear-and-arval-join-forces-on-sustainable-mobility

    .

    Répondre
  • L’Inde qui vise 30% de véhicules électriques en 2030 sort fin 2023 un petit véhicule solaire à bas prix assez efficient de 3 places, l’Eva de VAYVE MOBILITY, dont l’autonomie est de 250 km. Il se recharge en 4 h sur prise standard ou 45 minutes en charge rapide, avec une batterie de 14 kWh mais son autonomie solaire moyenne par jour n’est que de 10 km vue la petite taille du véhicule et donc du toit solaire. Il est toutefois bien adapté à la problématique des multiples véhicules thermiques polluants, bruyants et encombrants en Inde, comparé à qui il est compétitif

    En vidéo

    https://www.youtube.com/embed/7UklqFg2jD0

    .

    Répondre
  • Encore un Pays raisonnable et raisonné qui veut une part de production électrique Nucléaire !

    Les ENRi, c’est parfois bien, mais souvent insuffisant…

    Répondre

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