Nucléaire : lutte d'influence dans l'Union Européenne autour de la taxonomie verte - L'EnerGeek

Nucléaire : lutte d’influence dans l’Union Européenne autour de la taxonomie verte

nucleaire union europeenne taxonomie verte - L'Energeek

Ce vendredi 2 juillet 2021, un courrier envoyé à la Commission Européenne a été rendu public. Il émane d’un groupe de cinq pays, menés par l’Allemagne, aux cotés de l’Autriche, du Danemark, de l’Espagne et du Luxembourg : ils réclament aux instances de l’Union Européenne de ne pas inscrire le nucléaire dans la taxonomie verte, cette liste des activités énergétiques éligibles aux financements verts. Cette lettre survient trois mois après un courrier similaire, mais défendant le nucléaire, porté par la France et sept Etats de l’Europe de l’Est.

L’inclusion du nucléaire dans la taxonomie verte de l’Union Européenne, une question cruciale qui divise

Le 21 avril 2021, l’Union Européenne a publié sa taxonomie sur la finance verte, une liste d’activités énergétiques jugées cohérentes avec l’objectif de neutralité carbone en 2050, et donc éligibles aux financements publics.

La Commission avait à l’époque repoussé son choix sur l’épineuse question du nucléaire, pris entre les militants de son inclusion dans la taxonomie, au motif qu’il est la source d’énergie disponible émettant le moins de CO2 durant son cycle de vie, et ceux qui la refusent, estimant que les déchets millénaires qu’il produit sont incompatibles avec une vision durable du monde.

Un mois avant, fin mars 2021, la France et six pays de l’Europe de l’Est (Hongrie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie) avaient demandé à la Commission d’inclure le nucléaire dans sa taxonomie.

« Nous sommes convaincus que toutes les technologies neutres ou à faibles teneurs en carbone qui contribuent à la neutralité carbone (…) devraient non seulement être reconnues par l’UE, mais également soutenues activement », écrivait à l’époque ce clan des sept.

Cette feuille de route avait reçu le soutient de l’organe scientifique interne à Bruxelles, le Centre de recherche commun (CCR), le 2 avril 2021, un an après que l’AIE ait publié une recommandation similaire.

L’Allemagne en chef de file de l’opposition au nucléaire

Mais, ce 2 juillet 2021, l’Allemagne a pris la tête de l’opposition à ce financement vert du nucléaire, via une autre lettre, elle aussi adressée à la Commission, et co-signée par l’Autriche, le Danemark, l’Espagne et le Luxembourg.

« Nous craignons que l’inclusion de l’énergie nucléaire dans la taxonomie n’endommage de manière permanente son intégrité, sa crédibilité, et donc son utilité. De nombreux épargnants et investisseurs perdraient confiance dans les produits financiers commercialisés comme “durables” s’ils devaient craindre qu’en achetant ces produits, ils financent des activités dans le domaine de l’énergie nucléaire », expose le courrier.

L’argument principal n’est donc ni technique, ni même en lien direct (du moins en apparence) avec les choix énergétique et l’idéologie des signataires : ils estiment simplement que la présence du nucléaire décrédibiliserait les produits financiers durables.

L’ironie de l’histoire, c’est que l’Allemagne soutient l’inclusion du gaz naturel (qui, lui, émet des gaz à effet de serre…) dans cette même taxonomie, comme « énergie verte de transition ». Ce gaz naturel est d’ailleurs, avec les renouvelables, le pilier de la volonté allemande d’abandonner à la fois le nucléaire et le charbon dans sa production d’électricité.

La lettre présente également un argument plus « classique », à savoir que les énergies de la taxonomie ne doivent pas « causer de préjudice important ». Les signataires rappelle ainsi que le nucléaire est une « technologie à haut risque », et qu’ « après 60 ans d’utilisation de l’énergie nucléaire, pas un seul élément combustible n’a été éliminé de manière permanente dans le monde ».

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • L ’Allemagne soutient l’inclusion du gaz naturel (qui, lui, émet vraiment des gaz à effet de serre…) dans cette même taxonomie dite “verte”, comme « énergie verte de transition » ; or le gaz naturel cause des préjudices plus importants au climat et à l’ environnement que le nucléaire .C’est pour ça que les Allemands et leurs 4 alliés, sont des malhonnêtes et des hypocrites qui doivent être dénoncés vigoureusement, sans relâche par la France et les sept Etats de l’Europe de l’Est favorables au nucléaire . La France et les 7 Etats de l’Europe de l’Est n’ont pas à se soumettre à l’Allemagne hégémonique, tyrannique et ses 4 vassaux méprisables qui voudraient faire la loi dans toute l’ Europe . S’il faut aller au big clash , ou même à la rupture, pure et dure, avec l’ Allemagne(et alliés); n’hésitons pas !! Soyons intraitables et sans concession . L’ Allemagne ne doit plus faire la loi en Europe . On n’ a pas créer l’ Europe, pour que l’Allemagne y décide de tous et nous impose tous ses désirs et caprices, avec une poignée de vassaux occasionnels, regroupés au gré des circonstances . Ne nous laissons plus dominer par cette malfaisante, capricieuse et manipulatrice Allemagne . Allons vers un grand clash impitoyable et sans concession pour faire bien comprendre a l’Allemagne qu’elle n’ a pas à décider de tout ce qui est vraiment important en
    Europe : Surtout en matière d’ Energies !!!

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  • Savez vous pourquoi on parle d’énergie verte ?
    Verte, comme ce qui repousse dans la nature qui vit de photosynthèse.
    Est-ce que l’uranium repousse quand on l’a transformé en chaleur ? NON, le nucléaire n’est donc pas vert !
    Est-ce que le gaz repousse une fois passé par les bruleurs ? Quel gaz ?
    Le gaz naturel ou celui que l’on produit par un système de méthanisation des plantes ?
    Le premier n’est pas vert, c’est évident il ne fait que libérer le CO2 séquestré dans le sol.
    Le second est vert car il ne libère que le CO2 que la plante a emmagasinée durant sa croissance. En replantant à chaque récolte les mêmes plantes qui durant leur croissance réabsorberont le CO2 émis par la méthanisation de la génération précédente c’est toujours le même CO2 qui est libéré puis réemprisonné….. dans un cercle vertueux. Il est donc bien vert.
    Mais le problème c’est celui des centrales à gaz qui fonctionnent aussi bien avec l’un qu’avec l’autre ?
    La centrale à gaz est-elle vertueuse ? Car c’est bien elle qui doit être financée ou non par les investissements verts ?
    La question est posée, et j’ai ma réponse.
    Serge Rochain

    Répondre
  • L’Angleterre se fait construire deux réacteurs nucléaires par EDF, qui se sucre pas mal avec le tarif d’achat pour Hinkley.

    Pourtant, l’Angleterre est contre l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie verte.

    Du bon sens.

    Répondre
  • Les besoins d’énergie sont énormes et ne feront qu’augmenter. Ils sont assurés par les énergies fossiles pour leur plus grande part. La seule possibilité de cesser de consommer ces combustibles fossiles est le nucléaire. Pas d’autres solutions…

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  • Le problème de l’Allemagne est qu’après Fukushima elle a voulu sortir en même temps du nucléaire et du charbon, ce qui l’a amené à émettre d’avantage de CO2 qu’avant le début de la sortie du nucléaire. Il faut croire qu’elle craint plus un accident nucléaire que le réchauffement climatique. Avons-nous encore le temps de tergiverser?

    Répondre
  • Si les instances de l’Union Européenne devait ne pas inscrire le nucléaire dans la taxonomie verte, alors ces mêmes instances de l’Union Européenne, ne doivent en aucun cas inscrire le GAZ FOSSILE dans la taxonomie verte , même pas comme « énergie verte de transition » puisqu’elles refuseraient au nucléaire l’appellation « énergie verte de transition ».
    Seul le BIOGAZ (et uniquement lui, pas le gaz fossile) pourra être inscrit dans la taxonomie verte. S’ il devait être admis que le nucléaire n’a pas droit à l’appellation « énergie verte de transition » ,alors il doit être admis que le GAZ FOSSILE n’a pas droit, non plus, à l’appellation « énergie verte de transition » . Sinon il y a escroquerie de la part des Allemands et de leurs alliés . Or Les pays européens favorables au nucléaire(France + 7 Etats de l’Europe de l’Est ) n’ont pas à accepter cette scandaleuse manipulation aussi abusive que malhonnête, de la part de l’ Allemagne .
    Encore une fois, nous n’avons pas a subir ce comportement abusif d’une Allemagne hégémonique et tyrannique qui veut faire la loi en Europe . On n’ a pas créer l’ Europe, pour que l’Allemagne y décide de tous et nous impose tous ses désirs et caprices, avec une poignée de vassaux occasionnels, regroupés au gré des circonstances . Nous devons nous faire respecter de l’ Allemagne , et pour cela, je le dis à nouveau : Être prêt à aller au big clash ou même à la rupture, pure et dure, avec l’ Allemagne(et ses alliés); n’hésitons pas !! L’ Allemagne ne doit plus faire la loi en Europe, surtout sur les questions d’énergies . Notre point de vue doit être respecté et il est le suivant :

    Si le nucléaire est refusé dans la taxonomie verte(y compris comme « énergie verte de transition ») , alors le GAZ FOSSILE, doit l’être aussi, tout autant, tout comme le nucléaire . Et nous devons être intraitables et sans concession à ce sujet . Sinon on se fait lamentablement escroquer et abuser par l’Allemagne et ses alliés . CQFD !!!

    Répondre
  • Si la definitiion de “vert” c’est d’être renouvelable et durable, alors le biogaz n’a rien de vert !!!! :

    – engrais chimiques nécessaires pour enrichir les sols qui sont drainés par l’agriculture intensive.
    – mazout utilisé pourles machines qui vont cultiver et transformer les cultures.
    – utilisation massive de terres qui conduit à déforester et donc rejeter du CO2 + impact dévastateur sur la biodiversité
    – consommation massive d’eau.

    Le bilan complet du biogaz est désastreux voir pire que celui du gaz fossile y compris en émissions de CO2 !!!

    Dans tous les cas, ce n’est pas du biogaz qui arrivera par Nordstream2 mais bien du gaz fossile !!!
    La position allemande est totalement schizophrène et donc indéfendable !!!

    Mais les allemands savent qu’ils auront besoin du gaz, car dans un pays plat comme l’Allemagne, il n’y a que les TACs qui pourront assurer la gestion de l’intermittence de leur 120GW d’ENRi.
    Ils poursuivent donc leur fuites en avant bâtie au nom de leur idéologie anti-nucléaire.

    Mais leur but n’est-il pas aussi de continuer leur entreprise de démantèlement de l’industrie nucléaire française puisque ,hormis le charbon, ils poussent à subventionner toutes les alternatives au nucléaire ?

    Répondre
  • Vous avez une définition d’énergie Verte assez stupéfiante !
    Mais elle vous permet de justifier votre idéologie antinucléaire, en disant que cette filière consomme de l’uranium.
    Certes, mais si peu : 1 g d’uranium produit autant d’énergie d’une tonne de charbon et autant de gaz, et surtout sans rejet de CO2 ! Et on saura bientôt s’affranchir de ce métal en passant à la fusion nucléaire.
    Revenons aux Allemands qui mènent comme vous (!) la coalition antinucléaire : ils ont le droit de refuser cette technologie, comme vous (!).
    Mais alors, s’ils sont honnêtes (comme vous !), ils refuseront de consommer de l’électricité “nucléaire”, et accepteront la pénurie quand le vent ou le soleil manqueront à l’appel. Car il n’est pas question qu’ils pourrissent notre planète avec le CO2 de leurs centrales au gaz, par ailleurs importé de Russie ! Car le gaz Vert tiré du fumier n’est qu’une illusion au vu des besoins immenses de nos voisins : c’est pourquoi ces dernier envisagent d’aller acheter leur gaz au Maghreb, où il serait produit par des panneaux solaires ! Bonjour, le risque géostratégique ! On se souvient des années 70 et de l’OPEP…

    Répondre
  • M. Rochain,

    si ce qui est vert est “ce qui pousse dans la nature et qui vit de la photosynthèse”
    Alors vous DEVEZ de votre propre définition admettre que les éoliennes et les PV ne SONT PAS VERTS !!!!

    Ou alors êtes vous schizophrènes vous aussi ?

    Répondre
  • On peut se demander :

    – pourquoi le nucléaire, présenté comme si peu cher par ses vendeurs et publicitaires – au demeurant légers aux plans scientifique, technique, économique, historique et plus global de la géopolitique de l’énergie comme je le lis avec regret trop souvent – et d’implantation ancienne depuis l’après guerre, soit plus de 70 ans, a encore besoin de soutiens financiers via la taxonomie verte.

    D’autant plus que plusieurs pays en Europe et ailleurs n’ont pas l’intention d’en avoir alors qu’à contrario tous font des renouvelables.

    Le nucléaire a décidément des habitudes de monopole qui tente à nouveau de s’imposer alors qu’il a déjà historiquement écarté d’autres secteurs et approches pour se financer, souvent plus utiles et efficients au plan énergétique, et à présent, après son échec à être assez compétitif après tant de décennies, il vient à “faire la manche”.

    Cà pose un problème, imaginez que dans 70 ans l’éolien et le solaire réclamaient encore des fonds, cà démontrerait leur échec et ils n’en prennent pas du tout la direction contrairement au nucléaire.

    – de même au passage pourquoi le RN, qui est contre l’éolien, voulait une sortie de l’Union européenne et de l’euro et vient une fois de plus réclamer des fonds à l’UE.

    Quelles incohérences !

    – les épargnants et investisseurs qui sont contre les renouvelables et pour le nucléaire ne vont donc logiquement pas investir dans les fonds adoptant la taxonomie verte et ceux qui ne sont pas favorables au nucléaire feront à l’inverse de même. C’est incohérent et contre-productif.

    Il est donc absurde de mélanger ces 2 types de technologies dans une même catégorie. Idem pour les énergies fossiles sous forme “combustible”. Même sous un label de “transition”.

    Quand c’est noir c’est noir et gris c’est gris disait une vieille chanson française. Vouloir repeindre le nucléaire en vert par opportunisme financier est du greenwashing car le jour où il y aura un accident majeur on aura trompé tout le monde une fois de plus.

    Imaginez être épargnant, vous croyez bien faire en investissant dans des fonds au label taxonomie verte et un accident nucléaire majeur ou autre survient. C’est se moquer du monde que de tromper ainsi les gens comme le fait encore l’industrie du tabac toujours bien présente dans différents fonds et trackers ETF

    On opte pour des couleurs pour simplifier. L’hydrogène issu du nucléaire n’est pas vert. Il n’y a donc pas de raison que le nucléaire soit dans la même catégorie que l’éolien ou le solaire ou biogaz sans dangers majeurs, sans déchets d’ultra-longue durée, recyclables presque à l’infini, ce qui n’est pas le cas du nucléaire ni de l’uranium qui a au contraire des applications notamment dans la conquête spatiale et que l’on exploite comme d’habitude jusqu’à sa fin sans penser à l’avenir et aux générations suivantes dans des systèmes énergétiques du passé. C’est l’ancienne gabegie qui continue, d’ailleurs souvent défendue par des gens d’un certain âge habitués à gaspiller et qui ne savent même pas qu’il y a des nombreuses approches et technologies plus pertinentes. Un seul exemple rapide, le solaire thermique notamment CSP etc qui peut être couplé à des réseaux de chaleur et stockage BTES inter-saisonnier atteint des coefficients de performance de 80 quand les pompes à chaleur dans les enquêtes pratiques chez des particuliers ou immeubles reliés au nucléaire a du mal à atteindre des moyennes de 3.

    – De plus le nucléaire à des risques majeurs en cas d’accident, de terrorisme, qui inclut aussi des pays en conflit avec nous et qui sont tout à fait capables d’intervenir directement comme certains l’ont déjà fait dans bien des cas dans l’histoire récente et générer un accident grave ou majeur sur une centrale ou un site de stockage n’est pas très compliqué.

    Et il y a le cas des conflits où les centrales et sites nucléaires sont désormais indéfendables face aux armements actuels et par nature à hauts risques. C’est une cible favorite comme là aussi l’histoire récente et les menaces le démontrent (Israël, Iran, Arabie Saoudite, EAU etc) nous ne sommes pas dans un monde clos

    Le terrorisme et les conflits çà existe toujours

    On a 56 réacteurs, çà nous fait 56 Tchernobyl potentiels. Il en est de même pour les grands barrages largement urbanisés en aval. C’est aussi une cible favorite dans des conflits.

    – pour les déchets nucléaire on n’a pas actuellement de solution technique et économique assez satisfaisante pour les réduire rapidement à un délai et coûts acceptable et tous les rapports démontrent que le nucléaire n’a pas la capacité de remplacer ses anciens réacteurs de manière aussi rapide et compétitive que les renouvelables.

    D’où des parts majoritaires envisagées pour les renouvelables dans le monde, dans les multiples modélisations aux Etats-Unis, en Europe et en France (CRE, RTE, Cired etc)

    En conséquence des revenus en baisse pour le nucléaire mais par contre des coûts de démantèlement et bien évidemment de déchets d’ultra longue durée de plus en plus sans aucune maîtrise, par nature impossible.

    – la taxonomie verte au nucléaire ce serait aussi la porte ouverte à financer le russe Rosatom ou le chinois CNNC etc et mettre des pays sous leurs dépendance durable, ce dont ils raffolent (étudier la géopolitique de l’énergie est plus utile que de lire Babar chez les bisounours !)

    L’argument de décarboner ne tient pas lorsque l’on négocie dans le même temps des soutiens et votes avec des pays qui souhaitent encore du gaz importé et des compromis qui vont déplaire finalement à chaque partie pro et anti.

    En résumé le nucléaire (comme le gaz et pétrole sous forme “combustible”) ne peut pas être dans la même catégorie et mêmes fonds que des énergies sans dangers comme les renouvelables dont biogaz qui n’a pas scientifiquement les inconvénients insurmontables que certains voudraient hâtivement lui prêter.

    Pas non plus pour une transition car une transition nucléaire avec des déchets de cette durée est en pratique ultra longue si on n’a pas de solution satisfaisante avant.

    Sans parler des délais d’implantation alors que l’on n’a plus le temps.

    En outre le bilan carbone du nucléaire se dégrade fortement notamment avec l’exploitation de plus en plus prononcée des mines d’uranium alors que c’est plutôt l’inverse dans l’éolien et le solaire dont les technologies évoluent favorablement.

    Raison de plus pour ne pas les mélanger malgré des défauts pour chaque énergie mais des écarts énormes en défaveur du nucléaire qui a les inconvénients de sa densité énergétique.

    Il y a une distinction pour l’hydrogène que les lobbies tentent de supprimer.

    Il serait donc souhaitable qu’il en soit clairement de même pour la taxonomie qui ne peut en aucun cas être verte pour le nucléaire. Pourquoi pas gris et les investisseurs pourront choisir sans être autant trompés.

    Comme l’on devine qu’il y aura sans doute un compromis, autant que les épargnants et investisseurs puissent clairement choisir dans quoi ils investissent.

    Enfin il va falloir refaire de multiples fois le sarcopage de Tchernobyl, comment les épargnants et investisseurs pourront-il distinguer par exemple si Bouygues, qui intervient déjà sur des EPRs, refait à nouveau le sarcophage de Tchernobyl. C’est çà un investissement “vert” ?

    Et le groupe d’Etat russe Rosatom qui est structuré comme complexe militaro-industriel nucléaire intégré, ou autre CNNC en Chine, qui intervient sur des centrales en Europe de l’Est notamment c’est un investissement “vert” ?

    L’habit ne fait pas le moine et le loup nucléaire voudrait entrer dans la bergerie !

    Répondre
  • Oui … Eh bien, en attendant , le loup GAZ FOSSILE voudrait lui aussi, y entrer, dans la bergerie, et avant le nucléaire, notamment avec l’aide de l’ Allemagne et de ses 4 alliés . Et bien entendu, si le “loup” nucléaire ne devait pas y entrer(dans la bergerie) ; alors il est impensable d’ y laisser entrer loup GAZ FOSSILE . Sinon on se fait lamentablement escroquer et abuser par l’Allemagne et ses alliés . Ne Jamais l’ oublier . Soyons intraitables et sans concession à ce sujet, car l’Allemagne n’a pas à nous imposer une chose, qui est aussi bancale que scandaleusement déséquilibrée . Ne cédons jamais à cette escroquerie et manipulation honteuse !!!

    Répondre
  • Il est assez clair que les sujets de l’énergie nucléaire ne sont pas consensuels dans l’Europe des 27 et le resteront longtemps! La France a beaucoup investi dans ce champ et n’a pas intérêt à se créer un sujet supplémentaire de litiges permanents avec l’un ou l’autre de ses voisins, les partis présents dans les différents gouvernements ou désireux d’en être, les ONG; les groupes de pression nationaux ou non, … Les Français ont tout à perdre aux finasseries destinées à “laisser entrer dans la taxonomie” une partie du gaz en prétendant que l’on discutera plus tard des autres activités gazières puis de tout ou partie des questions de l’énergie nucléaire!
    Ne peut-on utiliser les urgences de la pandémie pour expliquer qu’aucun des 27 n’a intérêt à découpler gaz et nucléaire? On pourra en reparler dans 25 ans…

    Répondre
  • @samsam
    “Verte, comme ce qui repousse dans la nature qui vit de photosynthèse.”

    COMME, vous savez ce que ça veut dire ? Non, c’est évident !

    Répondre
  • L’Allemagne pour des raisons politiques a fait le choix des EnRI pour obtenir les voix des écologistes. Aujourd’hui l’Allemagne se trouve dans une situation très difficile dans sa production d’électricité qu’elle ne maitrise plus. Très subventionnée, par son gouvernement, par les foyers, l’industrie Allemande vit sous perfusion. Pour l’Allemagne c’est un véritable casse tête, se trouver une virginité auprès des pays EU, avec une production d’électricité en combustible charbon 40%, une EnRI avec un coefficient de moins de 25% de production par rapport à sa puissance installée, n’ayant pas les outils de production pour réguler la fréquence de leur réseau électrique
    soit, équilibrer la production à la demande, demande à la commission EU de leur donner l’autorisation de brûler du gaz Russe afin de satisfaire leur choix “écologique” Ce choix qu’ils veulent imposer à l’EU n’est pas acceptable, d’autant plus que les déchets de U2 sont des combustibles d’avenir pour les futurs réacteurs à neutrons rapides et ça la Allemands le savent très bien, car la France disposera de 2000à 3000 ans de combustibles PU combustible gratuit stocké à Bures en attendant ces nouveaux RNR qui ne seraient tarder. Réacteur de Creys -Malville déconstruit en 1998 à l’époque par Y Jospin premier ministre et D. Voynnet ministre de l’écoligie, réacteur le plus puissant au monde (1250MW capable de brûler le PU

    Répondre
  • @Christophe CLEMENT
    Pas d’autre solution que le nucléaire ? Dites vous !
    Merci pour cette magnifique démonstration, on ne peut plus convaincante !
    Quelle outrecuidance, quelle vanité, quelle prétention ! Croire qu’il suffit d’affirmer pour convaincre, pour prétendre détenir une vérité qui échapperait aux autres !
    Mais aussi quelle naïveté de croire que ce qui repose sur un combustible qui se trouve être le corps simple le plus rare de la planète et dont les ressources se limitent à une cinquantaine d’année au rythme de la consommation actuelle, puisse être la solution d’avenir !

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  • @Avenir-énergie (et du nucléaire)
    Vous vous trompez de forum….. le sujet n’est pas le gaz est-il vert, mais le nucléaire est-il vert ?
    Et la réponse est non !

    Répondre
  • Ce n’est pas ma définition mais la votre….. ….. mais de ce qui re renouvelle…… et en précisant “PAR ANALOGIE” avec …… ce qui pousse dans la nature et se renouvelle…..

    Répondre
  • Je n’ai jamais dit que le gaz naturel était vert, mais le biogaz l’est.

    Ce sont les mêmes centrales à gaz qui brule du gaz naturel ou du biogaz
    tandis que ce que l’on enfourne dans les réacteurs nucléaires c’est uniquement de l’uranium naturel….. car lui on ne sait pas le produire, il n’existe pas et n’existera jamais de bio-uranium

    Répondre
  • Contrairement à ce que vous dites(rochain):
    Je ne me trompe pas de forum, ni de sujet, et vous dites n’importe quoi . Le sujet est ; Nucléaire : LUTTE D’INFLUENCE DANS L’UNION EUROPÉENNE AUTOUR DE LA TAXONOMIE VERTE .
    L’Allemagne et ses 4 alliés voudraient que le gaz fossile( c’est à dire le gaz naturel) soit inclus dans la taxonomie verte et empêcher le nucléaire d’y entrer, le nucléaire qui est soutenu par la France et six pays de l’Europe de l’Est .
    Moi, je rappelle simplement que, si dans cette lutte d’influence, le nucléaire n’entre pas dans la taxonomie verte , alors il est impensable d’y laisser entrer le gaz fossile( c’est à dire le gaz naturel). Et que l’on se ferait lamentablement escroquer et abuser par l’Allemagne et ses alliés, si le gaz fossile devait entrer dans la taxonomie verte tout en maintenant exclu le nucléaire . Que l’Allemagne n’a pas à nous imposer une chose, qui est aussi bancale que scandaleusement déséquilibrée . Et je le rappelle encore : Ne cédons jamais à cette escroquerie et manipulation aussi honteuse que scandaleuse, de la part de l’Allemagne et de ses alliés . CQFD .

    Répondre
  • On voit toujours les mêmes zozo semer la confusion pour cacher leurs insuffisances.

    Le sujet est “Le nucléaire est-il vert ?”

    Et que voit-on sous leur plume ? “Le gaz naturel n’est pas vert !” ce qui n’a aucun rapport avec la question posée, et pire un peu plus loin “Le biogaz n’est pas vert !” sans plus de rapport et en plus faux !
    Vous verrez, attendez un peu et vous en aurez bien un qui dira : Seul le nucléaire est vert ! !!

    Répondre
  • …………… La seule possibilité de cesser de consommer ces combustibles fossiles est le nucléaire. Pas d’autres solutions… Christophe CLEMENT | mar 6 Juil 2021

    Et la preuve c’est qu’il le dit ! Magnifique démonstration d’ignorance.

    Répondre

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