Comme indiqué par RTE, la France a enregistré un pic de consommation de 83.5 GW le mercredi 10 janvier 2024 à 19 h. C’est pour l’instant le plus gros pic de cet hiver. Cependant, c’est une performance loin du record historique de 2012, avec une pointe montée à 102,98 GW le 8 février à 19 h 00. Ce pic, prévu grâce à des prévisions météorologiques précises, montre l’efficacité de la gestion proactive du réseau électrique français. En effet, chaque baisse de 1°C se traduit par une demande supplémentaire de 2,4 GW, l’équivalent de la consommation de Paris !
Face à cette hausse, la France a su montrer sa résilience. Arnaud Mazingue, directeur de l’exploitation de RTE, rassure sur la capacité du système électrique à faire face à cette forte demande, sur le plateau de BFM Business le 8 février 2024. La France exporte désormais elle-même de l’électricité, avec un record d’exportation de 20,3 GW début janvier 2024. Cette performance s’explique par une production éolienne abondante et une meilleure disponibilité du nucléaire.
La France a couvert ses besoins en électricité grâce à des sources décarbonées, notamment l’éolien, l’hydraulique, le solaire et le nucléaire. Ces “conditions favorables” ont permis une autonomie énergétique remarquable, surtout pendant les pics de consommation. Clément Bouilloux d’EnAppSys souligne que le nucléaire est responsable des deux tiers de cette performance, tandis que l’hydraulique contribue au dernier tiers.
L’anticipation de RTE de cette hausse de consommation et la réactivité des acteurs de l’industrie énergétique ont été très importantes. La remise en service de la centrale à charbon de Saint-Avold en est un exemple. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, affirme que la France, grâce à un parc électrique en meilleur état, est devenue leader de l’exportation d’électricité en Europe.