Le 1er juillet 2024 marquera un tournant dans la tarification du gaz en France. Une augmentation du tarif de distribution est prévue, et elle aura des répercussions sur la facture des consommateurs. Et ce quel que soit l’usage que ces derniers font de cette énergie.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a lancé une démarche de consultation auprès des différents acteurs du marché. L’objectif ? Discuter des ajustements tarifaires pour la période 2024-2027. Cette initiative, qui se poursuivra jusqu’au 20 novembre 2023, s’aligne avec les directives de la future Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE).
L’augmentation envisagée s’explique par plusieurs éléments. La France ambitionne de réduire sa consommation de gaz tout en boostant la production de biométhane, dans le cadre de sa stratégie de neutralité carbone à l’horizon 2050. Par ailleurs, des investissements sont nécessaires pour moderniser et adapter les infrastructures de distribution.
Alors que GRDF a suggéré une hausse tarifaire de 41%, la CRE estime ce pourcentage trop élevé. Après analyse, la Commission envisage une augmentation moyenne des tarifs de distribution de GRDF de +30% dès le 1er juillet 2024. Les années suivantes, cette hausse serait calquée sur le taux d’inflation. Le tarif de distribution continuera donc d’augmenter chaque année, et avec lui la facture des ménages.
Concrètement, cette évolution se traduirait par une hausse de 6,3% hors taxes pour un ménage utilisant le gaz comme moyen de chauffage uniquement. Pour ceux qui se servent du gaz principalement pour la cuisson et l’eau chaude, l’augmentation serait de l’ordre de 11,3%. Et il faut bien rappeler que cette hausse impactera de la même manière les clients, qu’ils soient sous tarif réglementé, qui n’existent plus réellement, ou en offre de marché.