EDF remet son plan pour de nouveaux EPR en France, le projet Hercule encore loin du compte - L'EnerGeek

EDF remet son plan pour de nouveaux EPR en France, le projet Hercule encore loin du compte

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Lors de l’assemblée générale des actionnaires d’EDF, ce 6 mai 2021, Jean-Bernard Levy, PDG de l’énergéticien, a fait le point sur deux importants sujets d’actualité. Il a ainsi annoncé que le groupe avait remis au gouvernement sa copie sur l’éventuelle construction de 6 nouveaux EPR en France (la décision ne devrait pas intervenir avant 2023). Sur le dossier Hercule (scission d’EDF en deux ou trois entités, en contrepartie de la remontée du tarif de l’Arenh), il affirme en revanche que les discussions avec la Commission Européenne ne présagent pas d’accord à court terme.

EDF a remis au gouvernement son dossier sur la possible construction de 6 nouveaux EPR 2 en France

Ce jeudi 6 mai, lors de l’assemblée générale des actionnaires d’EDF, l’énergéticien a annoncé avoir officiellement remis au gouvernement son dossier sur la possible construction de 6 nouveaux réacteurs EPR. « Nous souhaitons que soit décidée la construction en France de nouveaux EPR. A ce titre, le dossier que le gouvernement a demandé sur la faisabilité et sur les conditions d’un tel programme vient de lui être adressé », a précisé le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy.

Le gouvernement envisage en effet de mettre en chantier 6 nouveaux réacteurs EPR de nouvelle génération, dits « EPR 2 » par EDF. Inspirés de l’EPR de Flamanville, mais dans une forme standardisée et simplifiée, ces EPR 2 permettraient de renouveler le parc nucléaire français, dont de nombreux réacteurs vont arriver en fin de vie dans les années qui viennent. EDF a ainsi déjà déterminé l’emplacement possible de ces réacteurs, et a même demandé à Framatome de commencer à fabriquer des pièces-clés de ces EPR 2.

L’exécutif a confirmé la réception du document, qui, selon le ministère de l’Economie, permettra « d’alimenter les réflexions du gouvernement sur l’avenir du mix électrique français post 2035 ». Mais Bercy comme le ministère de la Transition Ecologique ont aussi rappelé que la décision finale ne sera pas prise avant la mise en service de l’EPR de Flamanville, pour l’heure prévue fin 2022.

Jean-Bernard Lévy a également indiqué au sujet de Nuward, le projet de SMR (« small modular reactor », soit « petit réacteur modulaire ») d’EDF, que, « pour donner à ce produit toutes ses chances sur ses marchés cibles à l’extérieur de la France, nous proposons que la prochaine PPE (“Programmation Pluriannuelle de l’Energie”, NDLR) prévoie la construction d’un premier SMR en France ».

Projet Hercule : « Rien ne permet de penser que les discussions pourront aboutir rapidement »

Sur le brûlant sujet d’Hercule, la possible scission d’EDF en deux ou trois entités (EDF Bleu pour le nucléaire et le transport d’électricité, EDF Vert pour les renouvelables et la distribution d’électricité, éventuellement EDF Azur pour les barrages hydro-électriques), condition sine qua non à un relèvement de l’Arenh à 49 euros le MWh, contre 42 euros actuellement, Jean-Bernard Lévy a annoncé qu’aucune décision n’était attendue à court terme.

« Rien ne permet de penser que les discussions pourront aboutir rapidement, rien ne permet non plus de penser qu’elles pourraient ne pas aboutir. Nous restons suspendus à l’aboutissement de ces discussions », a notamment déclaré le PDG du groupe.

Le Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a envoyé des signaux équivalents lors d’une rencontre avec les syndicats d’EDF, ce 5 mai 2021 : « Il nous a dit que le projet de loi prévu pour réformer EDF n’était pas mûr pour le mois de juin et que des points de discussions subsistent avec la Commission européenne », pointe Dominique Bousquenaud, secrétaire général FCE-CFDT.

Le gouvernement français souhaite notamment garantir qu’EDF reste un groupe intégré, mais la Commission Européenne refuse que cette intégration conduisent les entités non régulées d’EDF (EDF-Vert et Azur) à bénéficier des avantages liées à la régulation d’EDF-Bleu, en particulier sur la question du nucléaire.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • En janvier 2015 le président d’EDF, témoignant devant le Sénat, mentionnait un coût de production de 55 €/MWh pour le nucléaire ancien.

    En mai 2014, selon un mode de calcul plus complet, la Cour des Comptes estimait le “coût courant économique” du nucléaire ancien à 59,8 €/MWh pour l’année 2013. Ce qui a probablement fait un coût de 63 €/MWh pour 2020.

    En avril 2020, devant la CRE, EDF évaluait ce coût à 53 €/MWh.

    En comparaison, le prix moyen sur le marché de gros a été de 36,75 €/MWh en 2016 – 44,97 € en 2017 – 50,20 € en 2018 -/ 39,45 € en 2019 et 32,20 €/MWh en 2020.

    Ce serait donc le marché captif des clients d’EDF qui lui permettrait de survivre, puisque le prix de production nucléaire est très supérieur au prix moyen du marché.

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  • L’EPR de Flamanville est en construction depuis décembre 2007. En juillet 2020, la Cour estimait son coût de production entre 110 et 120 €/MWh, en monnaie de 2015. Pour 2020 et en valeur actualisée, cela correspond à un coût de 115 €/MWh à 125 €/MWh.

    Rappelons que l’EPR de Flamanville n’est pas un prototype puisque la construction de celui d’Olkiluoto, en Finlande, à commencé en août 2005, deux ans et demi plus tôt (et n’est pas encore en service).

    Pour l’EPR de Hinkley, en Angleterre, commencé en décembre 2018, le tarif d’achat a été fixé à 92,5 £/MWh en monnaie de 2012 et indexé sur l’inflation depuis. En début d’année de 2021, cela fait déjà 105,5 £/MWh (122 €/MWh).

    En supposant une baisse du coût de production de 20% pour d’éventuels EPR2, cela donnerait 96 €/MWh (120*0,8), un coût très supérieur à celui de l’éolien terrestre et du photovoltaïque des appels d’offres.

    Plus cher même que le tarif d’achat du PV sur toiture pour 36 à 100 kWc de capacité, qui est de 95,2 €/MWh au second trimestre 2020.

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  • “En avril 2020, devant la CRE, EDF évaluait ce coût à 53 €/MWh.

    En comparaison, le prix moyen sur le marché de gros a été de 36,75 €/MWh en 2016 – 44,97 € en 2017 – 50,20 € en 2018 -/ 39,45 € en 2019 et 32,20 €/MWh en 2020.”

    Lamentable.

    Vous vous rendez compte que vous comparez “coût” et “prix” ce qui n’a rien avoir !!!

    Le coût de production de l’électricité corresponds à tous les frais que les producteurs à du engager pour produire l’électricité.
    Alors que le prix est fixé sur le marché en fonction de l’offre et la demande.

    Le prix de l’électricité peut descendre sous sont coût de production car quand le réseau n’a pas besoin de courant, le producteur doit la vendre à perte pour s’en débarrasser.

    Il n’y a personne qui produise en masse une électricité ayant un cout de production de 36 €/MWh en France.
    EDF approvisonne même nos voisins européens.

    D’ailleurs, c’est pour cela que les tarifs de rachats garantis ont été inventés pour les ENRi.
    Car si elles étaient vendues aux conditions du marché, elle seraient vendu à des prix moyen si faible (voir négatif) que cela rendrait leur rentabilité nul !!!

    Enfin, pour EDF qui ne survit qu’avec ses clients captifs, c’est à mourir de rire.
    EDF produit 95% de l’électricité en France et doit vendre, à perte, un quart de sa production à ses concurrents car l’ Arenh l’y oblige.

    Qui produit à moins de 55€ /Mwh ?
    Pourquoi ses concurrents ne vont ils pas voir ailleurs ?

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  • Que se passe-t-il ?

    Le 9 mai 2020 à 15h00, le facteur de charge du nucléaire (37,8%) était inférieur à celui de l’éolien (51,4%) et à celui du solaire photovoltaïque (38,7%). D’accord, c’était un dimanche.

    Pour la journée entière, le facteur de charge a été de 45,5% (nucléaire) – 42,9% (éolien) – 14,5% (solaire).

    Pour la semaine (sept jours), le facteur de charge a été de 57,0% (nucléaire) – 31,8% (éolien) – 18,9% (solaire).

    Bon sang ! Mais c’est bien sûr …

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  • Un principe élémentaire dans la gestion d’une entreprise, c’est de comparer un coût (de production) à un prix (de vente).

    Si le coût de production est durablement supérieur au prix de vente, la dette s’accumule (c’est le cas pour EDF) et la faillite termine l’affaire.

    Une entreprise peut aussi vendre à perte à certains gros clients (industriels par exemple) et se rattraper sur d’autres beaucoup plus nombreux (particuliers par exemple).

    Si EDF produit trop face à la consommation de ses clients, l’entreprise doit vendre l’excédent sur le marché de gros (ou réduire sa production). Comme les prix sur le marché de gros sont généralement inférieurs au coût de production du nucléaire ancien, EDF vend à perte son électricité nucléaire.

    Si EDF ne produit pas assez, elle achète sur le marché de gros pour alimenter ses clients. Dans ce cas, en achetant avec des prix de gros inférieurs à son coût de production nucléaire, elle fait des bénéfices.

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  • “Si EDF ne produit pas assez, elle achète sur le marché de gros pour alimenter ses clients. Dans ce cas, en achetant avec des prix de gros inférieurs à son coût de production nucléaire, elle fait des bénéfices.”

    Non mais vous êtes déficient mental ou vous le faites exprès ?

    EDF n’a pas besoin d’acheter sur un “marché de gros” car ils produisent eux-même l’électricité.
    et EDF revends à ses abonnés 14 cts un Kwh qui lui a couté moins de 6 cts à produire !!!
    EDF ne perds pas d’argent du fait de sa gestion.

    Encore une fois ce qui fait perdre de l’argent à EDF, C’est l’ ARENH qui OBLIGE EDF à vendre 25% de sa production A PERTE!!!!!
    C’est d’ailleurs pour cela que le patron d’EDF ne cesse de réclamer une réforme de celle-ci.

    De plus, ce qui fait baisser le prix moyen du courant ce sont les ENRi car quasi systématiquement elle produisent quand le réseau n’a pas besoin donc la valeur de l’électricité (bien qu’elle soit racheté au prix fort par le contribuable via la CSPE) ne vaut rien.

    EDF peut piloter sa production.
    Quand le réseau n’a pas besoin de courant, ils peuvent adapter leur production, recharger les barrages et arrêter les turbines à gaz.
    Ils ne vendent donc (hormis arenh) jamais à perte !!!!

    Marché de gros ne veut rien dire!!!
    on parle d’électrons pas de patates.

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  • Vos arguments sont complétement à coté de la plaque mon pauvre Sam Sam…. vous partez seulement d’un postulat qui est J’AI RAISON et ensuite vous brodez n’importe quoi du genre “quand j’achète à 38 je gagne de l’argent et je le revend à 45 donc je perd de l’argent”….. d’où on peut en conclure que Levy n’est qu’un imbécile puisqu’il lui suffirait d’acheter à 38 sur le marché de gros ce qu’il revendrait à 45 aux conditions de l’ARENH pour se remplir les poches, puisque les électrons n(ont pas d’odeur.
    En vérité l’EDF est en faillite à cause de son nucléaire depuis toujours et ils persistent car plus le trou sera gros moins l’état les laisser pourrir et devra renflouer…. ils nous amusent avec leur 6 EPR dont ils savent bien, Levy en tête, qu’ils ne se feront jamais, on n’a déjà que trop donné.
    Il n’y a que les naïfs pour croire ça, comme pour croire que le nucléaire est renouvelable et demandent qu’ils soit classé comme vert. C’est d’ailleurs la seule matière servant à produire de l’énergie qui ne soit pas vraiment renouvelable contrairement au charbon, gaz, et pétrole pour lesquels ce n’est qu’une question de temps.

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  • Ce que je retiens c’est qu’EDF envisage d’acheter 2 SMR . Si ça se passe bien EDF adaptera pour la suite.

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