Les tendances de l’énergie solaire pour 2021 - L'EnerGeek

Les tendances de l’énergie solaire pour 2021

Les tendances de l’énergie solaire pour 2021

Les experts des énergies renouvelables affirment que 2021 sera l’année du Green New Deal. Autrement dit, le secteur de l’énergie peut s’attendre à une accélération de sa transition. Ce coup d’accélérateur devrait logiquement profiter à l’énergie solaire. Et l’heure est à la diversification dans le domaine du photovoltaïsme. Fenêtres et routes solaires, cadastres solaires… En 2021, le solaire compte bien faire parler de lui.

“Je ne crois pas à une solution unique dans les ENR. On a vécu cela avec le nucléaire. Il ne faut pas refaire la même erreur. Même si chacun défend sa boutique, il y a une réflexion globale à mener. Et il faut adapter à chaque territoire la meilleure répons en fonction des spécificités locales.” Pour Gilles Flamant, directeur de recherche au CNRS, la transition énergétique implique une plus grande agilité en matière de leviers de production. Et pour 2021, l’énergie solaire est la filière ENR qui offre la plus grande diversité.

Le partage de production d’énergie solaire

Il faut en moyenne 5 à 10 ans pour amortir une installation solaire chez un particulier. Mais encore faut-il pouvoir s’équiper. Le budget d’entrée et les possibilités inhérentes aux habitations freinent parfois le projet. L’alternative ? La production d’énergie solaire partagée.

La tendance est née en 2016 aux Etats-Unis. A New-York, un réseau d’énergie solaire partagée a déjà vu le jour. Et la tendance monte désormais en puissance en Europe. Cathy Crunelle, la responsable de Future Home Lab chez Engie, affirme que le partage de production solaire est une opportunité appelée à se développée. “Il existe beaucoup de pays pour lesquels un tel projet de communauté locale serait intéressant pour les zones où la production d’électricité n’est pas optimale.” D’après elle, il s’agit d’une “tendance grandissante qui rendrait l’énergie solaire encore plus intéressante.”

Le solaire intégré au bâtiment

Fenêtres solaires, tuiles solaires… L’heure est au bâtiment à énergie positive. Et pour la construction, les options se multiplient afin d’intégrer des solutions solaires dès les matériaux de construction.

Encore confidentiels les années passées, les toits solaires sont appelés à se développer. Ils produisent de l’énergie solaire en intégrant un système photovoltaïque, et avec le raccordement à un onduleur. Leur atout ? Un coût moins élevé qu’une installation solaire a posteriori pour un potentiel énergétique plus élevé car la surface de production est plus grande.

Le vitrage solaire est aussi un sujet en pleine expansion. L’intégration de fenêtres solaires est encore rare, mais plusieurs entreprises s’intéressent à ce futur marché. Le vitrage solaire pourrait d’ailleurs aussi intéresser les commerçants pour de futures vitrines capables de produire l’énergie nécessaire au magasin.

Le cadastre solaire : un outil pédagogique et incitatif

Comment convaincre efficacement les particuliers d’adhérer au photovoltaïsme ? En faisant œuvre de pédagogie. Depuis quelques années, les collectivités territoriales se mettent à établir un cadastre solaire sur leurs territoires. Une initiative appelée à prendre plus de place dans les années à venir. La métropole Perpignan Méditerranée a mis en ligne son cadastre solaire en 2020. Elle l’a développé dans le cadre de sa politique énergétique.

La carte détaillée est accessible gratuitement pour les professionnels et les particuliers. Elle intéresse notamment les syndics de copropriétés pour évaluer le potentiel photovoltaïque de leurs bâtiments. Pour Marc Médina, le vice-président délégué au développement durable de la métropole, “L’objectif est d’inciter la population à passer le cap du photovoltaïsme”. Le cadastre solaire se veut un outil pédagogique et incitatif. Et puisque la métropole perpignanaise affiche en 2 500 heures d’ensoleillement moyen par an, le solaire s’avère une énergie très attrayante.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Les tuiles photovoltaïques existent depuis près de vingt ans, pas besoin de faire de la publicité pour un frimeur américain qui ne sait pas produire.

    En France, Imerys a créé la première tuile solaire en 2002. La division toiture de cette très grande entreprise est devenue Edilians en 2018.

    https://edilians.com/media/productattach/f/i/fiche_alpha_solaire.pdf

    Des tuiles en terre cuite traditionnelles, recouvertes de cellules photovoltaïques dans les mêmes teintes que des tuiles ordinaires, avec une puissance de 150 Wc au m2. Moins que les panneaux PV haut de gamme actuels (205 à 225 Wc/m2), mais intéressant s’il existe des contraintes d’urbanisme, avec imitation tuile rouge ou ardoise noire.

    A Perpignan, la toiture du Marché international a été recouverte d’une toiture photovoltaïque imitation ardoise dès 2011. La plus grande toiture solaire à l’époque, de 8,7 MWc pour 6,8 hectares de toiture et une production annuelle de 9.400 MWh/an.

    Face à ces onze bâtiments, impossible de savoir si c’est du photovoltaïque ou de l’ardoise ordinaire.

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  • Pour les toitures ou autres éléments de monuments historiques, il existe les produits Dyaqua fabriqués en Italie depuis 2016 et agréés par les services des Monuments historiques, du moins en Italie (se renseigner pour la France) :

    https://www.dyaqua.it/invisiblesolar/_en/index.php

    Le rendement est plus faible qu’avec un panneau PV classique, mais ces éléments ont leur utilité et leur généralisation là où c’est nécessaire permettrait de faire progresser les rendements et d’abaisser les coûts.

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  • “Il faut en moyenne 5 à 10 ans pour amortir une installation solaire chez un particulier” :
    Probablement, mais en tenant compte des subventions conséquentes accordées par l’Etat… et répercutées sur l’ensemble des autres consommateurs via des taxes (CSPE et taxe carbone).
    Est-il honnête que l’ensemble de la population finance les avantages de quelques privilégiés qui ont les moyens d’investir à bon compte ?
    Et plus généralement, comment est-il possible d’affirmer que le photovoltaïque est rentable, quand il appauvrit la majorité de nos concitoyens (CSPE = 20 % du montant de la facture d’électricité !) ?
    Enfin, quel besoin avons-nous d’installer des panneaux PV qui génèrent des émissions de CO2 de 55g/kWh quand on dispose de nucléaire qui n’émet que 6g, qui fonctionne à la demande et pas seulement par temps ensoleillé et qui est “made in France” (les panneaux solaires sont 100 % made in china).
    De la folie…

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  • La France (métropole) a une superficie de 552.000 km2 et compte 65.200.000 habitants. Pourtant elle n’a installé que 820 MWc de photovoltaïque en 2020, pour atteindre un bien faible 10.400 MWc en fin d’année.

    Les Pays-Bas (Hollande), d’une superficie de 41.530 km2 (dont 18,4% d’eau), comptant 17.200.000 habitants a installé 2.900 MWc de solaire PV en 2020. C’est 3,5 fois plus qu’en France, 13,4 fois plus par million d’habitants et 47 fois plus par millier de km2. Pourtant, ce pays est bien moins ensoleillé que la France. Le cumul y atteint 10.100 MWc fin 2020 contre 10.400 MWc en France.

    https://www.pv-magazine.com/2021/03/16/from-minnow-to-colossus

    La Belgique, avec ses 30.688 km2, ses 11.600.000 d’habitants et ses célèbres frites (ce ne sont pas les “french fries”) a installé 1.010 MWc de solaire PV en 2020. La conjoncture était peut-être particulière, mais c’est tout de même 6,9 fois plus qu’en France par million d’habitants et 22,1 fois plus par millier de km2. La Belgique, c’est pourtant un pays “… avec un ciel si bas qu’un canal s’est perdu … avec un ciel si gris qu’il faut lui pardonner …”. Le cumul installé est de 6.040 MWc.

    On sait bien pourquoi les énergies renouvelables ont autant de bâtons dans les roues en France pour les empêcher de se développer.

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  • Tiens, les insultes climato….

    Bon, chacun entend à longueur d’année toutes ces prévisions catastrophiques, issues des modèles informatiques des laborieux réchauffistes sélectionnés par le GIEC, groupement intergouvernemental (politique).

    Eh bien, voyons ce qu’écrit le GIEC sur la comparaison entre la réalité observée et ce que prévoient ou avaient prévu les modèles informatiques :

    https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/WG1AR5_TS_FINAL.pdf

    AR5 WG1, Technical Summary, page 87, Global mean temperature near-term projections relative to 1986-2005

    La température globale observée (par les quatre institutions de référence à ce sujet) est sur une tendance de croissance faible ou nulle, correspondant aux simulations donnant les valeurs les plus faibles jusqu’à 2050.

    Pour mémoire, le scénario le plus excessif (RCP 8.5), le plus souvent mis en exergue en France, est totalement irréaliste, par manque de fossiles à brûler.

    Les “RCP”, ce sont les “Representative Concentration Pathways”, le contenu carbone des émissions dues à l’homme de 1870 à 2100. Avec le RCP 8.5, il s’agit de 2.100 GtC (gigatonnes de carbone) soit 7.700 milliards de tonnes de CO2.

    Problème, la production de charbon a sans doute atteint son maximum historique et commencé son déclin. La production de pétrole entrera probablement en déclin au cours de cette décennie et celle du gaz dans la décennie suivante.

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  • @ Dan qui dit : Ben, voyons. Tout le monde se trompe sauf Gibus ! dan | mar 6 Avr 2021

    Dan se prend pour tout le monde….. il y a de quoi rire.
    Tous nos voisins frontalier ont renoncé au nucléaire ….. sans exception ! Ceux qui en utilisent encore ont décidé de ne plus construire de nouveau réacteurs et d’aller jusqu’à la fin de la période d’amortissement pour les plus trainards……. mais le France qui est TOUT LE MONDE s’après Dan est la seule à ne pas se tromper.
    Il y a vraiment de quoi rire.

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  • Tous les prétextes sont bons pour les grands groupes de freiner le renouvelable. Ben, tiens, c’est ça qu’ils vendent en moins… mais en Belgique, Engie qui dit vouloir respecter la loi, est en plein dans la promotion du renouvelable, et investit, investit… alors que les 5 casseroles à pression nucléaires fonctionnent encore à plein, en mars, le renouvelable a produit 23 % de l’électricité belge… dans quelques années, ce sera 30 % et si on apprenait aux gens à consommer moins, cela irait plus vite… car l’idée est de garder nos ressources naturelles pour les prochaines générations (s’il en reste encore vu notre gourmandise en biens terrestres, et le handicap que nous n’hésitons pas à laisser à nos descendants….)

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  • Le pôle Nord sans aucune glace :

    Bon, ce n’est pas nouveau, mais on ne parlait pas sans cesse du réchauffement climatique qui, lui, avait déjà de la bouteille.

    Le 18 mai 1987, lors de l’extension maximale de la calotte arctique, un sous-marin britannique, le HMS Superb (S 109) et deux sous-marins américains : USS Billfish (SSN 676) et USS Sea Devil (SSN 664) se sont donnés rendez-vous en eau libre au Pôle Nord.

    Le 17 mars 1959 déjà, le sous-marin Skate SSN-578 avait émergé au pôle Nord, dans une partie en eau libre, pour y disperser les cendres de Sir Hubert Wilkins, explorateur polaire renommé.

    En juillet 1931, à bord du sous-marin Nautilus, celui-ci (Wilkins) avait rendez au pôle Nord avec le digeable LZ 127 Graf Zeppelin. Un échange de courrier devait avoir lieu. Cependant, le sous-marin (datant de 1917) a dû faire demi-tour à cause d’avaries techniques.

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  • Au lieu d’avancer de vieilles données de 2015, il faut se documenter et mettre ses tablettes à jour.

    La consommation mondiale de charbon a baissé depuis 2018 (3.840 Mtep) avec 3.775 Mtep en 2019 et moins en 2020.

    L’Agence internationale de l’énergie (IEA) estime, selon les scénarios, que cette consommation baisserait :
    – soit lentement, avec 3.580 Mtep en 2025 et 3.500 Mtep en 2030,
    – soit rapidement, avec 2.940 Mtep en 2025 et 2.240 Mtep en 2030.

    L’électricité produite à partir du charbon a diminué de 10.160 TWh en 2018 à 9.850 TWh en 2019 et moins en 2020.

    L’Agence internationale de l’énergie (IEA) estime, selon les scénarios, que cette production baisserait :
    – soit lentement, avec 9.420 TWh en 2025 et 9.290 TWh en 2030,
    – soit rapidement, avec 7.100 TWh en 2025 et 4.860 TWh en 2030.

    Puisque la photo des trois sous-marins ne passe pas, une nouvelle chance ici :

    http://www.john-daly.com/NP1987.jpg

    La rencontre de trois sous-marins au pôle Nord, en eau libre, le 18 mai 1987. Le pôle Nord était déjà ce qu’il est, avec ses polynies.

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  • @Dan
    Bien sur, les autres sont des idiots et nous des génies, on entend ça dans la bouche de tous les nucléophiles. qui ne se rendent pas compte que si on est si peu carboné dans notre électricité c’est parce qu’on a une ressource hydroélectrique fantastique que n’ont pas nos pauvres voisins qui sont obligés de faire le suivi de charge de leur réseau avec du fossile, comme nos amis du plat pays qui bien qu’ayant un mix électrique à 60% nucléaire polluent comme c’est pas possible, ce qui prouve bien que ce n’est pas le nucléaire qui apporte la faible émission CO2 mais la régulation de la variation de charge avec un autre système de production réellement pilotable celui-là.

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  • L’uranium, je ne savais pas que c’était du “made in France” . On en apprend tous les jours.
    Le nucléaire est une énergie intermittente car le réchauffement climatique avec l’étiage des cours d’eau ne permet plus de refroidir les centrales nucléaire; Ce sont les pays avec des énergies renouvelables qui nous aiderons et peut être même que c’est le cas avec tous les grille pain en hiver.
    Sûreté et sécurité des centrales nucléaires; n’attendons pas l’accident.
    Le choix du nucléaire n’est pas démocratique.
    la seule solution; en finir avec le nucléaire civil et militaire.
    Merci à tous les citoyens qui se mobilisent pour l’avenir de la planète sans nucléaire

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