Ce jeudi 6 février 2020, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) se réunit à la Maison de l’Unesco à Paris. L’occasion de mettre en lumière l’éolien en mer, une des briques-clés de la transition énergétique, en France et dans le monde.
L’éolien en mer : un dynamisme porté par un effondrement des coûts
« Energies renouvelables : tous concernés ! » : tel est le slogan de la 21ème édition du Colloque du SER, qui se déroule ce jeudi 6 février 2020 à la maison de l’Unesco à Paris. L’un des axes majeurs du colloque est la nécessité de bien coordonner les actions, entre les divers acteurs de l’énergie, pour accélérer la transition énergétique mondiale.
Et, en la matière, une EnR a particulièrement le vent en poupe en France, ces derniers mois : l’éolien en mer. Certes, la France ne dispose pour l’heure d’aucune éolienne offshore en service, et accuse un retard conséquent sur tous ses prévisionnels. Mais la validation définitive, à l’été 2019 par le Conseil d’Etat, des six parcs lauréats des appels d’offre de 2011, puis, dans la foulée, le résultat de l’appel d’offre du très attendu septième parc de Dunkerque, ont (enfin) lancé la filière. Les travaux des six parcs en question viennent de commencer, pour des mises en service échelonnée entre 2021 et 2023.
Par ailleurs, la version quasi-définitive de la nouvelle PPE (actuellement en consultation publique) a validé la hausse des ambitions gouvernementales pour la filière : l’objectif pour 2028 est de 6,2 GW d’éolien en mer installé (contre 5,2 GW dans la précédente mouture).
Ce dynamisme est porté par un spectaculaire effondrement des coûts – et donc du prix de l’électricité produite : l’appel d’offre du parc de Dunkerque a ainsi été remporté par EDF, à l’automne 2019, au prix de 44 euros le mégawattheure (MWh). : « C’est inférieur au coût du nucléaire déjà amorti », se félicite France Énergie Éolienne. Le tarif moyen de l’éolien terrestre en de 60 euros le MWh.
La première source d’électricité en Europe dès 2040 ?
Au niveau mondial, l’éolien en mer s’impose également un acteur-clé de la transition énergétique. S’il ne représente aujourd’hui que 0,3% de l’électricité produite dans le monde (quasi-exclusivement en Europe), l’Agence Internationale de l’Energie prévoit qu’il deviendra la première source d’électricité de l’Europe dès 2040.
Actuellement, 19 GW de puissance d’éolien en mer est installée sur le Vieux Continent. Ce chiffre pourrait atteindre 70 GW dès 2030, porté par les politiques volontaristes d’un grand nombre de gouvernements. Le Royaume-Uni, déjà leader mondial incontesté, vient d’ailleurs d’annoncer qu’il ambitionnait de quadrupler sa production d’électricité issue de l’éolien en mer à horizon 2030.
Ces ambitions s’appuient notamment sur l’essor programmé de l’éolien flottant, au potentiel considérable, car il permet de s’installer plus au large, là où les vents sont plus abondants et réguliers, avec des machines de plus grande taille – l’éolienne flottante Floatgen, de la start-up Ideol, en phase de test au large de Cherbourg, a notamment fonctionné 94,6 % du temps en 2019, soit quasiment en continu. La technologie tend à devenir mature, et des appels d’offre commencent à intégrer une part importante d’éolien flottant, comme récemment en Ecosse.
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