L'éolien en mer, un avenir enfin radieux en France ?

L’éolien en mer, un avenir enfin radieux en France ?

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Quel poids la France va-t-elle accorder, dans sa politique énergétique, aux énergies marines renouvelables, en particulier à l’éolien en mer, au potentiel considérable mais encore peu exploité ? Alors que s’ouvre, ce 3 décembre 2019 et pour deux jours, les Assises de l’économie de la Mer, où sera questionnée notamment l’acceptabilité de ces énergies marines, les signaux semblent enfin tous au vert.

Eolien en mer en France : la question-clé de l’acceptabilité

Les Assises de l’économie de la Mer, qui se tiennent, ces 3 et 4 décembre 2019 à Montpellier, sont le rendez-vous annuel des professionnels de la communauté maritime française. Signe des temps : les énergies marines renouvelables (EMR) occupent une place croissante dans cet événement historiquement plutôt orienté sur la pêche et le tourisme.

Cette année, une conférence sera notamment consacrée à l’acceptabilité de ces EMR, ce 3 décembre à 16h20, en présence, entre autre, de François Brottes, président du directoire de RTE, Béatrice Buffon, d’EDF Renouvelables ou Laurent Schneider-Maunoury, président de Naval Energies. L’éolien en mer sera au coeur de la discussion.

Les recours juridiques de riverains sont en effet l’une des causes principales du retard pris par le déploiement de cette énergie en France, avec des lourdeurs administratives (que le gouvernement s’emploie à réduire). Car si les premiers appels d’offre d’éolien en mer remontent à 2011 et ont débouché sur la validation de six projets de parcs (Saint-Nazaire, entre l’île d’Yeu et Noirmoutier, Saint-Brieuc, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Dieppe-Le Tréport), aucune éolienne n’est encore fonctionnelle au large des côtes françaises.

Le gouvernement est en train de simplifier les procédures de recours contre les parcs renouvelables, pour diminuer les retards sur les projets. Dans le même temps, les autorités sont convaincues qu’un effort de pédagogie et une implication forte des populations locales, dès les études techniques, sont indispensables au plein essor de l’éolien en mer.

Quand la filière française de l’éolien en mer décolle enfin

Rappelons que, dans le courant de l’été 2019, le gouvernement a accepté, sous la pression des professionnels de la filière, de relever les objectifs de la prochaine PPE pour l’éolien en mer. De 700 MW annuel, les objectifs ont été portés à 1 GW. Et tout porte à croire que la filière va enfin décoller.

Entre juin et octobre 2019, le Conseil d’Etat a rejeté les derniers recours et validé définitivement les six parcs du premier appel d’offre, dont les travaux devraient démarrer sous peu. Symboliquement, le chantier de la base de maintenance, coup d’envoi de celui de Courseulles-sur-Mer, s’est ouvert début novembre 2019. Parallèlement, en juin 2019, le gouvernement a annoncé le résultat de l’appel d’offre du septième parc français, au large de Dunkerque, confié à EDF Renouvelables.

Le lundi 18 novembre, le gouvernement a lancé la concertation publique du futur huitième parc, un projet d’1 GW au large de la Normandie :Les conditions de vents et les fonds marins, au large, sont très favorables à l’éolien en mer posé, ce qui permet d’installer des éoliennes qui produisent davantage d’énergie dans des conditions économiques compétitives. Autre aspect : le département dispose d’une filière industrielle en plein essor qui bénéficiera de retombées locales en termes d’emploi, formation et fiscalité. Enfin, les infrastructures existantes à terre faciliteront le raccordement au réseau de transport de l’électricité, a détaillé le gouvernement dans un communiqué.

L’ensemble de ces parcs reposent sur la technologie de l’éolien posé en mer. L’éolien flottant est une autre technologie permettant d’installer des éoliennes dans des fonds marins profonds, au potentiel considérable. Les quatre premières fermes de démonstration d’éolien flottant de France seront installées entre fin 2020 et 2021. D’une puissance totale de 24 MW, elles permettront de tester la viabilité de cette technologie en France.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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