Belgique : un Plan national Energie-Climat (PNEC) définitivement peu ambitieux

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Au lendemain d’une COP25 décevante en termes d’engagements politiques, les gouvernements belges devraient valider, ce mercredi 18 novembre 2019, durant ...

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Au lendemain d’une COP25 décevante en termes d’engagements politiques, les gouvernements belges devraient valider, ce mercredi 18 novembre 2019, durant un comité de concertation, le Plan national Energie-Climat (PNEC) de la Belgique pour 2021-2030. Le texte est réclamé par la Commission Européenne pour le 31 décembre 2019 au plus tard. Plombé par le manque d’ambition de la Flandre, il ne satisfait pas aux exigences de Bruxelles.

Un comité de concertation pour valider le Plan national énergie climat de la Belgique

Le 27 membres de l’Union Européenne ont jusqu’au 31 décembre 2019 pour présenter la version définitive de leur Plan national Energie-Climat(PNEC) pour la période 2021-2030 : il s’agit d’un ensemble de mesures législatives permettant d’atteindre les objectifs nationaux (et donc européens) de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le dernier pays à valider ce texte est la Belgique : les quatre gouvernements (fédéral, wallon, flamand et bruxellois) se réunissent ce mercredi 18 décembre 2019 pour une réunion de concertation. Ils devraient entériner l’ultime mouture d’un document très critiqué, notamment au niveau européen.

Dès juin 2019, la Commission Européenne avait souligné que la première version du PNEC de la Belgique était bien trop timide en matière de renouvelables, visant un petit 18,3% d’EnR dans le mix énergétique en 2030 : « Il faut augmenter sensiblement son niveau d’ambition pour 2030, à au moins 25% », avait attaqué la Commission Européenne, qui avait, dans le même temps, salué le PNEC français.

Manque d’ambition de la Flandre

Qui plus est, le PNEC belge est en réalité le mélange de quatre textes : un fédéral, un wallon, un flamand et un bruxellois. Dans la version finale du plan, qui devrait être entériné aujourd’hui, la Wallonie s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 55% en 2030, et d’atteindre la neutralité carbone en 2050 – parfaitement dans les clous du Green Deal défendu par la nouvelle Commission Européenne. Bruxelles-Capitale est moins ambitieuse, avec 40% de réduction d’émission de GES pour 2030.

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Mais c’est bien la Flandre qui empêche le texte d’être conforme aux ambitions de l’Union Européenne. Jusqu’au bout, les partisans d’une action climatique forte ont espéré que le gouvernement flamand adopte une réduction des émissions de GES de 35% en 2030. Au final, l’exécutif flamand s’est arrêté à un modeste 32,6% – assorti d’un espoir d’atteindre les 35%, grâce à des « innovations technologiques » à venir (par exemple un large déploiement de la voiture électrique).

Le PNEC de la Flandre avait été violemment critiqué par Bruxelles durant la COP25. Emblématique du manque d’ambition des gouvernements durant cette conférence, la Flandre a refusé de revoir sa copie.

Conséquence d’une politique climatique insuffisante, la Belgique a d’ailleurs dégringolé de quatre place dans l’Indice de Performance Climatique 2019. Des chercheurs et climatologues classent tous les ans 57 pays du monde en fonction de leurs émissions de GES, leurs parts de renouvelables, leur efficacité énergétique et leur politique climatique. La Belgique est désormais 35ème, et classée pour la première fois parmi les pays à mauvais score climatique.

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