Adieu Midcat, bienvenue Barmar. Après des années de négociations qui n’aboutissaient pas autour du gazoduc Midcat, qui devait relier la France à l’Espagne en traversant les Pyrénées, c’est finalement un autre projet qui est placé sur les rails par les deux pays.
Barmar, dont les études seront lancées prochainement, pourrait relier Barcelone à Marseille par la mer, ce qui est bien évidemment nettement plus simple que la traversée des Pyrénées, même si plusieurs voies de circulation existent déjà, et aurait probablement pu accueillir à leurs côtés un gazoduc. Il était prévu de l’enterrer à un mètre sous terre. Sans doute le nombre de stations de compression nécessaires a-t-il plombé le projet.
Mais comme la France ne voulait pas en entendre parler, car Midcat était jugé beaucoup trop coûteux (3 milliards d’euros minimum), c’est finalement un autre projet qui l’emporte.
Barmar va donc entre en phase d’études, sachant qu’il lui faut démontrer qu’il peut être construit plus rapidement que Midcat. Le chantier devait durer au moins cinq ans. Et surtout, être moins cher. Avantage majeur : Midcat nécessitait d’exproprier des centaines de propriétaires terriens, et de les indemniser. Barmar, en passant sous la mer, ne nuit à personne. A tel point que le gazoduc pourrait aussi être accompagné, lors de la pose, d’une ligne électrique de 5 MW.
La France, l’Espagne, mais aussi le Portugal, qui est intéressée au projet, doivent se revoir le 9 décembre prochain à Alicante. Afin de convenir du calendrier de déploiement de Barmar et tout d’abord des phases d’étude, mais aussi, du financement. Il est quasiment certain que la Commission Européenne sera partie prenante… Notamment, justement, pour y contribuer financièrement.
COMMENTAIRES
Les saboteurs de pipes vont pouvoir se faire la main en Méditerranée