Les premières Assises des EnR citoyennes, qui se sont tenues ce mardi 10 décembre 2019 à Montpellier, ont été l’occasion pour l’Ademe et Energie Partagée de faire le point sur l’importance des projets participatifs et citoyens dans le déploiement des renouvelables en France. Ces projets offrent en effet, entre autres avantages, une meilleure acceptabilité et des retombées locales plus importantes.
Des projets EnR citoyens aux retombées locales
Depuis des années, l’association Energie Partagée défend l’idée qu’impliquer les citoyens dans des projets de parcs renouvelables permet d’améliorer leur acceptabilité (en particulier de l’éolien), tout en optimisant les retombées locales. Une idée qui se heurtait souvent à une objection : ‘‘Vous êtes bien gentils de l’affirmer, mais vous ne le prouvez pas.’’.
Energie Partagée a donc profité des premières Assises des EnR citoyennes, que l’association organisait ce mardi 10 décembre 2019 à Montpellier, pour dévoiler une étude des retombées économiques locales des projets citoyens de production d’énergie renouvelable, rédigée en collaboration avec l’Ademe. Le document s’appuie sur une analyse de ces retombées dans 36 installations citoyennes, représentant 88 MW de puissance installée (soit 69% du total national).
[ÉTUDE] À l'échelle des 98 projets citoyens d'énergies renouvelables en exploitation, les retombées économiques locales atteignent 100 millions € ! #EnRcitoyen2019 #transitionenergetique https://t.co/LECZxIrDkI
— Energie Partagée (@EnergiePartagee) December 10, 2019
La principale conclusion de cette étude est que « les projets citoyens sont deux à trois fois plus rentables pour le territoire que les projets privés ». Si tous les projets d’EnR génèrent des retombées locales via la fiscalité et les loyers, les projets citoyens se distinguent en y ajoutant les revenus de l’investissement local et un recours accru à des prestataires locaux.
« Quand un euro est investi au capital d’une installation d’énergie renouvelable, ce sont 2,5 euros qui sont créés pour le territoire au lieu de moins d’un euro quand le projet est totalement privé », pointe ainsi Marc Mossalgue, d’Energie Partagée. En extrapolant les données à l’ensemble des projets citoyens en service, l’étude table sur des retombées économiques de 98 millions d’euros sur 20 ans d’exploitation.
Des projets « nécessaires à l’accélération de la transition énergétique »
Le même jour, l’Ademe dévoilait un avis sur les projets d’énergies renouvelables participatifs, : l’agence les juge « nécessaires à l’accélération de la transition énergétique ». Entre autres avantages, ils permettent de limiter considérablement les contestations et les recours (la première cause de retard des projets éoliens en France), en intégrant le parc EnR à une dynamique locale.
Cela peut se traduire par un simple financement participatif (via le crowfunding notamment), ou par un engagement des citoyens et collectivités locales comme actionnaires, les rendant décisionnaires : ce dernier type de montage offre ainsi « une gouvernance à la fois démocratique et efficace pour les projets », selon Alain Ridard, de Carif-Oref Pays de la Loire.
#EnRcitoyen2019 Alain Ridard : le montage en société SAS avec des collèges et un pacte d'actionnaires permet une gouvernance à la fois démocratique et efficace pour les projets #citoyen #EnR
— Energie Partagée (@EnergiePartagee) December 10, 2019
En 2018, 54% des Français se déclaraient prêts à placer leur épargne dans des projets d’énergies renouvelables.
Laisser un commentaire