Le 3 juillet 2019, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié son rapport annuel. Dans ce document, on retrouve notamment les chiffres actualisés du mix électrique français, mais aussi une interview du Président de la CRE, Jean-François Carenco. Selon lui, « le régulateur a pour mission d’accompagner la mise en œuvre de la politique énergétique du Gouvernement ».
Jean-François Carenco veut défendre l’intérêt général et les consommateurs
Avec le rapport annuel qui s’intitule Éclairer un monde d’énergie, Jean-François Carenco rappelle que « l’intérêt général préside à nos délibérations, sur les marchés comme sur les réseaux ». Pour cela, la CRE s’engage à « ne pas céder à l’air du temps, aux lobbies qu’ils soient industriels, écologiques ou nucléaires ». Ainsi peut on lire : « depuis sa création, le 24 mars 2000, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) veille au bon fonctionnement des marches de l’électricité et du gaz en France, au bénéfice des consommateurs finals et en cohérence avec les objectifs de la politique énergétique ».
Les chiffres du mix électrique français en 2018
Alors que l’Institut Montaigne constate que « le spectre de la PPE ne couvre toujours qu’une partie seulement des usages énergétiques émetteurs de GES », la partie du rapport annuel sur le mix énergétique nous renseigne sur « la production d’électricité par filière en 2018 ». Reprenant les chiffres du bilan électrique 2018 de RTE, la CRE indique que le nucléaire représente 71,7% du mix électrique, soit 393,2 TWh. L’hydraulique assure lui 12,4% de la production, soit 68,3 TWh, tandis que le thermique fossile compte pour 7,2% de la production d’électricité (39,4 TWh). Enfin l’éolien est estimé à 5,1% (27,8 TWh), le solaire à 1,9% (10,2 TWh) et les bioénergies à 1,8% (9,7 TWh).
Quels enseignements retenir du rapport annuel de la CRE ?
Aujourd’hui, 6 membres composent le collège de la CRE : Jean-Pierre Sotura, Jean-Laurent Lastelle, Hélène Gassin, Jean-François Carenco, Christine Chauvet et Catherine Edwige. Ces experts nous indiquent notamment que « l’année 2018 a connu une forte hausse des prix des énergies, pétrole, charbon et CO2 notamment, qui s’est répercutée sur les prix de gros de l’électricité et du gaz ». Et en même temps, l’autorité indépendante souligne que les tarifs réglementés reflètent « l‘évolution à la fois des prix de gros de l’énergie et des coûts supportés par les fournisseurs historiques ». A titre rappel, le tarif réglementé de l’électricité a augmenté de 5,9% le 1er juin 2019, tandis que le tarif réglementé du gaz a diminué de 6,8% le 1er juillet.
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