Autoconsommation et autoproduction : quelle est la différence ?

Autoconsommation et autoproduction : quelle est la différence ?

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Avoir des panneaux solaires sur son toit, voire une éolienne domestique, permet de produire de l’électricité à son domicile. Dans ce cas, il est possible de l’utiliser directement sur place ou de la réinjecter sur le réseau en échange d’une rétribution financière.  Si vous produisez votre propre électricité, il est intéressant pour vous de connaître vos taux d’autoconsommation et d’autoproduction. Mais attention à ne pas confondre ces deux notions bien distinctes.

Ne pas confondre autoconsommation et autoproduction 

L’autoconsommation désigne le fait de consommer l’électricité que l’on produit à son domicile, donc directement là où elle a été générée. Si vous posséder un système de production électrique chez vous, vous pouvez utiliser une partie ou la totalité de l’électricité produite pour répondre aux besoins en électricité de votre foyer. Vous êtes alors un autoproducteur et en même temps un autoconsommateur.

Ainsi, le taux d’autoconsommation est donc la part d’électricité que vous consommez sur place par rapport à la totalité de l’électricité que vous produisez à domicile. La part restante, le surplus, étant normalement réinjectée sur le réseau public d’électricité.

À titre d’exemple, si vous avez consommé directement sur place 30% de l’électricité produite par votre éolienne domestique, votre taux d’autoconsommation est de 30%. Les 70% restants ont été réinjectés sur le réseau.

De son côté, le taux d’autoproduction désigne la proportion de l’électricité produite à votre domicile par rapport à votre consommation totale. Autrement dit, le taux d’autoproduction permet de mesurer la part de votre consommation électrique couverte grâce à votre installation (panneaux solaires ou micro-éolienne), et donc le degré d’autonomie électrique de votre logement.

À titre d’exemple, si vos panneaux solaires vous permettent de couvrir 25% de votre consommation, votre taux d’autoproduction est 25%. Les 75% restants ont été couverts par un fournisseur d’électricité via le réseau public. Quand votre taux d’autoproduction est supérieur à 100%, vous occupez un bâtiment à énergie positive.

Comment améliorer son taux d’autoconsommation ?

Le taux d’autoconsommation est souvent loin d’atteindre les 100% espérés par les usagers. En réalité le taux d’autoconsommation moyen pour un logement équipé de panneaux solaires est seulement de 20%…

En effet le pic de production des panneaux solaires se situe en milieu de journée alors que les pointes de consommation correspondent généralement au début de matinée et à la fin de journée, période où le domicile est le plus souvent occupé.

Pour améliorer votre taux d’autoconsommation, vous pouvez recourir à un système de pilotage des appareils électrique qui permet d’optimiser leur consommation. Sont concernés en premier lieu des appareils comme le chauffe-eau électrique, le lave-vaisselle, ou la machine à laver, dont le moment de l’usage peut être décalé dans le temps…

Les systèmes de stockage de l’électricité permettent de consommer sur place toute l’électricité que vous produisez, mais ils sont encore loin d’être à la portée de toutes les bourses.

Crédits photo : Skeeze

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • On va plus vite à décarboner et atteindre l’indépendance énergétique quand tout le monde participe.

    Et un réseau électrique décentralisé, décarboné, digitalisé, en circuits courts offre plein d’avantages.

    Des sociétés comme Sunchain permettent la mutualisation et le partage des énergies renouvelables en autoconsommation, par immeuble comme par quartiers et plus et çà va dans le bons sens.

    https://www.sunchain.fr/#concept

    .

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  • BeeBryte lance avec la CNR (100% énergies renouvelables) une offre de fourniture d’électricité moins chère que les opérateurs traditionnels :

    L’intelligence artificielle pour réduire la facture d’électricité et l’empreinte carbone des bâtiments tertiaires et industriels.

    La start-up Lyonnaise BeeBryte (également implantée à Singapour et en Irlande) a développé un logiciel contrôlant automatiquement et en temps-réel les équipements de chauffage-climatisation (e.g. CVC, groupes froids) et/ou des batteries installées dans les bâtiments.

    Sur la base des prévisions météorologiques, de l’occupation et des prix de l’énergie, le logiciel prend tout en charge : maintien de la température dans une gamme de confort définie par le client et optimisation des coûts et de l’efficacité pour atteindre des économies allant jusqu’à 40%.

    Dans le cloud les algorithmes font des prévisions de la consommation, de la production d’énergie (si le bâtiment est équipé de panneaux solaires par exemple) et des prix de marché, puis calculent des scenarii optimums de conduite des équipements clé de flexibilité. Cela peut être des batteries – dont BeeBryte pilote les cycles de charge/décharge – ou des équipements existants comme des systèmes de chauffage-climatisation – dont elle pilote les consignes de température, donc partout où il y a de l’inertie et la possibilité de déplacer l’usage.

    BeeBryte installe chez le client un boîtier qui servira de passerelle entre les équipements et la plateforme cloud et permet de remonter les informations dans un sens, et dans l’autre, de faire descendre les ordres de fonctionnement. Le boîtier est facilement connecté au tableau électrique et au système de gestion technique du bâtiment (GTB). Le procédé est non-intrusif et ne requiert pas de coupure de courant.

    Aujourd’hui les fournisseurs vendent l’électricité à prix fixe heures creuses / heures pleines.

    Le problème étant que le vrai prix de l’électricité n’est pas fixe : il varie tous les jours et à toute heure en fonction de l’offre et de la demande. Le fournisseur l’achète sur le marché spot, où à titre d’exemple le prix sera de 1 centime à 17h puis de 8 centimes à 17h30 et peut être même jusqu’à 20 centimes/kWh à 18h. C’est un risque  et pour le couvrir le fournisseur facture toute l’année une électricité à un tarif fixe relativement élevé.

    Si l’on déplace la consommation à des moments où les prix spot sont bas et ce, tout en maintenant les process et le confort, cela permet au fournisseur de réduire significativement le coût d’achat de l’énergie et donc de diminuer le tarif fixe.

    En monétisant la flexibilité énergétique dans les bâtiments, BeeBryte a lancé une offre de fourniture d’électricité moins chère que les opérateurs traditionnels avec la CNR.

    L’impact environnemental

    En utilisant des systèmes de stockage d’énergie et le pilotage des équipements électriques BeeBryte permet de décaler une partie des consommations au moment où l’énergie est moins chère et où elle est généralement la moins polluante (empreinte carbone plus basse) et d’écrêter les pics de puissance du bâtiment de manière plus économique que le recours à des centrales électriques de pointe.

    La réduction d’intensité énergétique implique une diminution des gaz à effet de serre. Si l’on considère en France un taux d’émission de CO2 à 45 g/kWh en baseload et 70 g/kWh en pointe, une estimation de l’impact conduit à 25 g de CO2 évité par kWh déplacé.

    La start-up a été primée par EDF Pulse, Hello Tomorrow, Bpifrance i-LAB et GreenTech Verte du Ministère de l’Environnement. Parmi ses clients la chaîne de magasins de surgelés Picard, la ville de Paris, DHL, la SNCF etc.

    https://beebryte.com/fr/produits/

    .

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  • Pourquoi monter une usine électrique pour déterminer le meilleur moment pour autoconsommer quand il suffit d’injecter TOUT sur le réseau. En effet le prix d’achat de l’électricité est légèrement supérieur ou égal au prix de vente à l’usager. Et c’est bien normal puisque cet usager a investi POUR EDF dans les renouvelables ! Au passage refusez avec force le compteur Linky qui va permettre de faire des tarifs à la carte.
    Pourquoi EDF pousse t il à l’autoconsommation ? Parce qu’il rechigne à faire évoluer son réseau de distribution afin qu’il gère TOUS les petits producteurs …. écolos !

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