Poêle, chaudière ou insert : comment choisir pour son chauffage au bois ?

Poêle, chaudière ou insert : comment choisir pour son chauffage au bois ?

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Avec le passage à l’heure d’hiver ce dimanche 28 octobre 2018, on se prépare à une chute des températures. Au moment où de nombreux Français rallument leur chauffage, L’EnerGeek s’est intéressé plus particulièrement au chauffage au bois…. Moins répandus dans l’Hexagone que les chauffages électriques, les systèmes de chauffage au bois constituent pourtant une bonne solution pour concilier efficacité énergétique, confort et maîtrise des dépenses. Cette ressource à la fois renouvelable, stable et bon marché permet en effet de couvrir tous les besoins : chauffage d’appoint, chauffage central, et fourniture d’eau chaude sanitaire. Pour cela, elle nécessite néanmoins d’un équipement performant qui dépendra avant tout des caractéristiques de votre logement, de vos besoins et de la forme du combustible utilisé. Explications.

Les questions préalables à l’installation d’un chauffage au bois

Si installer un équipement de chauffage au bois performant, facile à utiliser et économique à l’usage est toujours un plus pour un logement, tout le monde ne peut pas nécessairement y prétendre. Avant de choisir votre système de chauffage, il convient au préalable de s’interroger sur deux points clés pour bien préparer votre projet. D’abord, votre logement dispose-t-il d’un conduit de fumée ? Si non, il est possible de le faire installer . Toutefois, le coût global de votre équipement sera beaucoup plus long à rentabiliser. Ensuite, disposez-vous d’un espace suffisant pour installer l’appareil et stocker le combustible ? En fonction du combustible choisi (bûches, plaquettes, granulés), l’espace de stockage nécessaire sera plus ou moins important. Enfin, il peut-être possiblement en extérieur ou en intérieur. Les granulés, par contre, ne peuvent être stockés qu’en intérieur, en sac dans un garage ou une cuisine, ou en vrac dans un silo à granulés.

Une fois ces premières conditions remplies, le choix de l’équipement le plus adapté dépendra ensuite de vos besoins. Souhaitez-vous utiliser le bois comme un chauffage principal ou d’appoint, ou plutôt comme un chauffage central permettant également de produire de l’eau chaude ? Les appareils de chauffage au bois sont tous conçus pour s’intégrer dans un intérieur ; cependant, ils chaufferont évidemment à des degrés divers en fonction de la superficie. Un insert, un foyer fermé et un poêle peuvent servir d’appoint à un autre système de chauffage (électricité, fioul…) et permettent de chauffer un logement bien isolé. Une chaudière, elle, permet d’alimenter le réseau de chauffage central et de fournir l’eau chaude.

Un insert pour optimiser une cheminée ouverte

L’insert ou le foyer fermé sera l’installation la plus adéquate pour optimiser une cheminée. Avec un rendement de seulement 15 % en moyenne (quand vous mettez une bûche, 85% de l’énergie qu’elle fournit part dans les fumées), la combustion du bois dans une cheminée ouverte est peu efficace, et génère des émissions importantes de polluants qui contribuent à dégrader la qualité de l’air. L’insert et le foyer fermé seront ici plus performants qu’une cheminée traditionnelle. Ils s’encastrent dans une cheminée existante ou dans une cheminée neuve, et peuvent être associés à un système de distribution d’air chaud, permettant de chauffer d’autres pièces du logement. La plupart de ces appareils utilisent des bûches, mais certains modèles d’inserts sont conçus pour brûler des granulés.

Le poêle, le choix d’une installation facilitée

Qu’ils soient à bûches, à granulés ou à accumulation, les poêles à bois ont généralement un rendement assez élevé, compris généralement entre 70% et 90%, et offrent un bon confort à ses utilisateurs. Les poêles à bûches ont un rendement de 70 à 85%, et une autonomie de quelques heures. Les bûches sont largement disponibles et bon marché mais nécessitent un espace de stockage important ainsi qu’une certaine manutention. Des caractéristiques qui peuvent être problématiques à long terme pour les personnes âgées ou souffrant d’un handicap physique.

Les poêles à granulés ont un meilleur rendement que les poêles à bûches (supérieur à 85%) et proposent de nombreuses fonctionnalités améliorant encore le confort d’utilisation. Exemples parmi d’autres, le démarrage automatique ou l’autonomie prolongée (de 12 à 72 heures) grâce à l’alimentation automatique en granulés à partir d’un petit silo intégré à l’appareil par exemple. Un poêle à granulés est également moins émetteur de particules fines. Cependant, les granulés sont très efficaces mais un peu plus chers que les bûches.

Les poêles à accumulation enfin ont des rendements de 80 à 90%. Ils bénéficient d’une bonne autonomie ainsi que d’une inertie thermique importante. Coûteux à l’achat, ces appareils sont néanmoins les plus performants à l’usage. Ils utilisent des bûches et peuvent paraître assez massifs de prime abord (leur poids allant de 500 kg à plusieurs tonnes). Pourtant, ces poêles n’occupent pas plus de place que les appareils classiques, et leur température de surface est basse (80°C contre 200°C pour un poêle classique), ce qui permet une utilisation de l’espace à proximité.

La chaudière, un système unique pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire

En réalisant une combustion du bois de plus en plus complète, les chaudières à bois modernes sont à la fois plus efficaces, plus économes en combustible et moins polluantes. Elles fonctionnent sur le principe de la combustion inversée dans laquelle les flammes se développent vers le bas, au travers de la grille qui supporte le combustible, et propose une autonomie confortable.

La chaudière à bûches peut être associée à un grand ballon d’eau (de 1 500 à 2 000 litres pour une maison de 100 m2 ), qui stocke la chaleur excédentaire fournie par la chaudière. La chaleur ainsi accumulée est restituée selon les besoins, pendant 12 à 24 heures. Cette technique permet non seulement d’améliorer l’autonomie de l’appareil mais aussi de le faire fonctionner à pleine puissance, ce qui augmente sa longévité et améliore son rendement.

De leur côté, les chaudières à granulés, ou à plaquettes, sont en général à chargement automatique, ce qui les rend aussi simples à utiliser que les chaudières classiques au fioul ou au gaz. Si la capacité de stockage est suffisante, un seul rechargement de combustible sera suffisant pour toute la durée de la saison de chauffe. Ces appareils sont totalement autonomes et toutes les étapes (alimentation, combustion, décendrage, extraction des fumées, etc.) sont contrôlées et optimisées grâce à une régulation électronique. Ce type d’appareil est généralement doté d’un système d’aspiration qui achemine les granulés ou les plaquettes depuis leur lieu de stockage jusqu’à la chaudière. Caractérisées par un excellent rendement, les chaudières automatiques, en particulier à granulés, produisent peu de cendres et émettent peu de polluants.

Flamme verte, le label de qualité des appareils de chauffage au bois

Quel que soit l’appareil que vous choisirez, n’oubliez pas de porter attention au logo « Flamme verte ». Ce label de qualité des appareils de chauffage au bois impose aux installations concernées de répondre à une charte de qualité. Celle-ci  fixe des exigences en termes de performance énergétique et d’émissions polluantes. Le nombre d’étoiles du label (5, 6 ou 7) traduit le rapport entre le rendement et les émissions polluantes de l’appareil. Le label à  7 étoiles récompense les appareils qui atteignent le plus haut niveau de performance.

Crédits photo : Cheminées Viano

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • C’est une erreur de continuer à utiliser le bois sous forme combustible alors que l’on connaît précisément les conséquences depuis plus que des décennies.

    Il faut privilégier toutes les formes de solaire thermique (ardoises/tuiles, capteurs plans, capteurs tubulaires, CSP etc selon la puissance et emplacements voulus) et hybrides (tuiles ou panneaux thermiques + photovoltaïques) et les pompes à chaleurs de Cop supérieur à 5.

    Le bois sous forme “combustible” est en effet à proscrire (tout comme évidemment les énergies fossiles) car en plus de la pollution il faudrait au contraire reboiser en Europe et on en est très loin :

    https://phys.org/news/2018-10-eu-forests-climate.html

    De même l’Europe a un bilan très mauvais au plan de l’utilisation du bois importé et des multiples fraudes dans l’exploitation des forêts.

    15 à 20 m2 de solaire thermique et/ou hybride (Thermique + PV) font au moins 65% des besoins d’eau chaude annuels, plus de 50% du chauffage d’une maison normalement isolée, toute l’électricité et 14.000 km de mobilité par an. Une pompe à chaleur de Cop supérieur à 5 de puissance réduite vient en complément.

    La chaleur solaire se stocke notamment en ballons (eau ou bien mieux matériaux à changement de phase comme Sunamp etc), se diffuse, selon, via les radiateurs (si basse température), mûrs ou planchers ou convecteurs. L’éventuel surcoût de départ est assez vite amorti (entre 7 et 12 ans) mais la durée de vie du solaire est de plus de 30 ans et les entretiens rares très espacés dans le temps (aucune cendre, ni commande de bois, ni risque, ni ramonage etc)

    En immeuble et copropriété le solaire thermique et hybride et même CSP s’intègre également selon les cas et l’amortissement est encore plus rapide.

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  • Un point trop peu soulevé est la prise d’air d’un poêle ou de tout autre système évacuant des gaz par une cheminée:
    Tout l’air servant à la combustion d’un foyer dot nécessairement y pénétrer.
    De ce fait, si une prise d’air extérieur appropriée, près ou dans le foyer n’est pas prévue, tout l’air utilisé pour la combustion et qui doit ressortir par la cheminée doit bien rentrer par quelque part et c’est généralement par les ouvertures sous les portes et autres fissures non contrôlées, ce qui provoque des courants d’air inconfortables dans toutes les pièces entre l’extérieur et le foyer.
    Un bâtiment bien étanche à l’air peut même provoquer une très mauvaise combustion dans le foyer, par manque d’arrivée d’air frais.
    Il est donc impératif de disposer d’une prise d’air extérieur, si possible, connectée au foyer afin de permettre, non seulement, une bonne combustion, mais aussi un confort sans mouvements d’air froid inconfortables.
    (Anecdote: un poêle à pellets présentait des variation de fonctionnement incompréhensible à certains moments dans un living avec cuisine ouverte, puisqu’à certains moments, la flamme baissait de manière incompréhensible.
    En fait, lorsque la maîtresse de maison allumait la hotte de cuisine, la dépression provoquée par cette hotte était supérieure à la dépression de l’extraction de fumée du poêle !
    La solution a été de créer une prise d’air extérieur directe dans le vide ventilé.
    A défaut, directement en traversant le mur à l’arrière du poêle.
    A bon entendeur ;o)

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  • Je reponds a Energie+ qui a une vision reductrice du chauffage au bois
    COmbien ‘energies
    – sont accessibles financierement et economiques
    – rendent les consommateurs autonomes
    – n’ont pas d’impact sur le climat ?
    ALors oui les cheminées ouvertes et les vieux inserts/poeles (avant 2002) emettent trop de particulent
    Mais les nouveaux appareils sont 10 a 30 fois plus propres !
    Voir https://t.co/SAfOrtqDp1

    L’idee n’est pas de dire que le chauffage au bois est la solution universelle
    Mais l’idee ne peut pas etre non plus “abandonner le chauffage au bois et les forets”
    N’idealison pas le solaire dont avec une fabrication chinoise energivore et polluante… faciles les raccourcis !

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  • J’ai des enfants et je n’ai pas confiance au chauffage de gaz, je préfère les énergies renouvelable, tel que le charbon à l”époque et maintenant les bûches de bois.

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