Si l’approvisionnement électrique national devrait bien être assuré dans les mois à venir, le gestionnaire de réseau RTE choisit de jouer la carte de la prudence et de mobiliser l’ensemble des ressources disponibles.
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En cas d’une baisse de production prolongée et handicapante, RTE pourrait avoir recours aux autres sources d’énergies à sa disposition comme l’hydroélectricité, le solaire, l’éolien ou le bois. Cette dernière source, moins connue mais largement développée dans l’hexagone, se présente selon le SER comme une solution de complément ou de remplacement efficace du chauffage électrique.
“Quelque 3,5 millions de ménages chauffés à l’électricité sont équipés d’un appareil de chauffage au bois, tout comme 4 millions de ménages chauffés avec une énergie fossile (fioul ou gaz)“, rappelle le SER dans un communiqué publié la semaine dernière. Le bois brûlé dans les cheminées, les poêles ou les chaudières permettent déjà de produire en moyenne 5.000 kilowattheures par an et de réduire la pointe de puissance électrique de 5 à 10 GW en période de grand froid, soit l’équivalent de 5 à 10 réacteurs nucléaires. Dans le contexte actuel, cette ressource à la fois stable et bon marché pourrait donc largement combler une baisse temporaire de la production nucléaire.
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“Au delà de cet hiver, le développement du chauffage domestique à bois (renouvellement d’appareils anciens et primo acquisitions) est stratégique pour garantir la sécurité d’approvisionnement“, ajoute le syndicat, plaidant pour un soutien accru du gouvernement à la filière. Le SER demande notamment qu’une prime à la casse pour les vieux appareils soit mise en place afin de permettre la diffusion de nouveaux équipements plus performants.
Crédits photo : Miguel Bugallo Sánchez