La mise en service de la centrale électrique du Larivot, qui répond à la nécessité de sécuriser l’approvisionnement électrique de la Guyane, département français où la demande énergétique devrait croître à une cadence d’environ 3 % par an dans les prochaines années, devrait aboutir d’ici 2024.
La Guyane accélère sa transition énergétique en accueillant la biomasse liquide, alors que le chantier de la centrale électrique a débuté sur le site du Larivot (Commune de Matoury, sur l’île de Cayenne). Avec, à l’arrivée, une contribution importante à l’effort de transition énergétique tricolore, puisque le projet permettra de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre (GES) du territoire, par rapport à l’installation existante au fioul de Dégrad-des-Cannes (Commune de Rémire-Montjoly, sur l’île de Cayenne également) qu’elle doit remplacer, mais également les émissions d’oxydes d’azote (- 64 %) et d’oxydes de soufre (- 99,6 %), faisait savoir le ministère de la Transition écologique, l’an dernier, en donnant son feu vert aux travaux.
Fin 2020, EDF PEI (pour « Production Electrique Insulaire »), une filiale détenue à 100 % par l’énergéticien français, obtenait toutes les autorisations réglementaires requises pour la construction de la centrale du Larivot – permis de construire et autorisation environnementale. Dont la localisation, sur la presqu’île de Cayenne – principale zone de consommation électrique du territoire -, a été choisie, selon le rapport d’enquête publique, notamment en raison de la présence importante de lignes HTB (réseau de répartition haute tension) à proximité, limitant ainsi les travaux de raccordement du projet.
Le public, les « parties prenantes locales » – propriétaires, communes, services de l’État ont été consultés à plusieurs reprises, dans le cadre du projet, notamment lors d’une grande concertation publique sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) organisée, en 2018, sur la presqu’île de Cayenne. Durant cette concertation, il a été question, entre autres, du tracé de l’oléoduc reliant le site du Grand Port de la Guyane (Dégrad-des-Cannes) au site de production du Larivot. D’autres questions techniques, comme la limitation du défrichement et du trafic routier, ont été abordées en phase d’enquête publique, afin de « faire évoluer le projet de manière importante », selon le rapport.
D’ici 2023, un plan d’approvisionnement du territoire en bioliquides durables – muni d’un volet lié à la production locale – est attendu. Et ces biocombustibles, exige-t-on boulevard Saint-Germain, « ne devront pas provenir de matières premières présentant un risque élevé d’induire des changements dans l’affectation des sols », excluant dès lors le recours aux décriées huiles de palme et de soja. Un ensemble de choix qui, selon Barbara Pompili, devrait « réduire drastiquement l’impact environnemental de cette nouvelle centrale ».
Le remplacement de la centrale électrique de Dégrad-des-Cannes est une exigence de longue date, initiée dès la programmation pluriannuelle des investissements (PPI) adoptée en 2007, par les pouvoirs publics nationaux et la Collectivité Territoriale de Guyane. La nouvelle centrale du Larivot (120 mégawatts), ainsi que l’installation de panneaux photovoltaïques (4 MW), font partie intégrante de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de la Guyane – adoptée en 2017 -, et pourra alimenter en électricité les quelques 414 kilomètres du réseau local, couvrant plus de 85 % de la population.
COMMENTAIRES
Toutes les autorisations!?
Le permis de construire ne mentionne pas la révision du plan de prévention des risques d inondation et le fait que le terrain est en zone de submersion marine et qu’ il est dans le champ d expansion des crues. Ce terrain est aussi dans le TRI territoire à risque important d inondation de l île de Cayenne, il s agit d une directive européenne (124 TRI dans l hexagone et les Dom ). Le terrain est inconstructible. Faut-il aussi piétiner la directive européenne entre autres pour que ce projet se fasse?
Vert ? Le projet de centrale du Larivot ???? Grâce à la “biomasse liquide” ?????????
Il éloigne au contraire la Guyane de la transition énergétique !!!!!
En effet, l’huile végétale brûlée dans la centrale serait forcément importée. Ce territoire serait ainsi maintenu dans la dépendance aux importations (impact environnemental du transport par bateaux). Cette “biomasse liquide” consisterait selon les scénarios les plus sérieux en de l’huile de colza européenne produite en agriculture conventionnelle (impacts environnementaux annexes), considérée comme un sous-produit du tourteau de colza destiné à l’élevage intensif (impacts environnementaux annexes). Cette ressource n’est par ailleurs pas suffisante à l’échelle européenne sur le long terme. Ce scénario n’est pas durable, ni économiquement, ni environnementalement.
Une production locale d’huile végétale à grande échelle est impossible sans avoir recours à une déforestation massive de forêts anciennes, sur un territoire qui n’est autonome que pour 20% de son alimentation et dépend une fois encore fortement des importations. Les agriculteurs locaux peinent déjà à trouver des terres cultivables. Le nécessaire développement agricole se retrouverait en concurrence directe avec le développement de cette nouvelle filière agro-énergétique !
Cette centrale promet encore de beaux jours aux énergies fossiles !
La “grande concertation publique” sous l’égide de la CNDP en 2018, est une version dégradée du “débat publique” auquel le projet aurait normalement dû avoir droit au vu des sommes engagées (0.5 milliard d’euros !). Il a consisté en deux réunions publiques dans deux hôtels de l’île de Cayenne avec une trentaine de participants à chaque fois, et sans grande publicité dans leur annonce ou leurs conclusions. Bref, ce ne fut qu’une mascarade démocratique où les débats ne purent être approfondis et les réponses insatisfaisantes, ni les quelques avis pris en compte.
Une grande majorité des (très) nombreux participants à l’enquête publique de 2020, s’est prononcée contre le projet avec des arguments sérieusement étayés. Les commissaires enquêteurs ont d’ailleurs rendu un avis défavorable (ce qui est assez rare pour être souligné !).
On attend encore en quoi consistent les « importante évolution du projet » destinées à limiter le défrichement et le trafic routier (32300 semi-remorque pour apporter les remblais nécessaires au comblement du marais, d’après les commissaires enquêteurs, soit 1 camion toutes les 8 minutes les jours ouvrés pendant 2 ans sur la Route Nationale 1 qui permet l’accès à Cayenne depuis Kourou !).
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36378-avis-commission-enquete-centrale-larivot.pdf
On peut retenir de cette partie une forte défaillance démocratique : la population n’a pas été correctement informée et son avis n’a pas été pris en compte.
Outres ces aspects, ce projet est une aberration tant environnementale (localisé sur 24 ha de mangrove et de marais initialement intacts, nécessité de créer 15 km de pipeline au milieu des habitations et des marais, rejets des effluents comportant des résidus d’hydrocarbures directement dans la mangrove, à proximité de sites de pêche et de projets ostréicoles, exploitation des rares ressources en sable de Guyane pour remblayer les marais ; le volet photovoltaïque bien que minime dans la production énergétique accroît fortement les impacts du projet par la destruction des milieux naturels par son emprise au sol, alors que de vastes surfaces artificialisées voisines ne sont couverte d’aucun panneau solaire ; impact paysager majeur, etc…), que socio-économique (destruction d’environ 20 emplois par rapport à la situation actuelle alors que les énergies renouvelables ont été identifiées parmi les filières les plus créatrices d’emplois par le cabinet DELOITTE, etc…).
https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2018-11/Etude-Deloitte-Potentiel-Guyane_3.pdf
Ce projet ne répond pas aux exigences énergétiques et environnementales : des alternatives sérieuses et durables existent comme indiqué dans un récent rapport de l’ADEME.
https://www.ademe.fr/vers-lautonomie-energetique-zone-non-interconnectee-zni-guyane
Ce gigantesque projet centralisateur de la production énergétique relève enfin d’une faute stratégique de par sa fragilité : 85% de la population se retrouvera à la merci d’une panne de cette centrale dans son alimentation en électricité. La multiplication de petits projets permettrait au contraire une résilience du système d’approvisionnement.
CE PROJET D’UN AUTRE ÂGE COÛTANT UN DEMI MILLIARD D’EUROS DEMEURE UN SCANDALE SOCIO-ECONOMICO-ENVIRONNEMENTAL MAJEUR !!!!
Vert ? Le projet de centrale du Larivot ???? Grâce à la “biomasse liquide” ?????????
Il éloigne au contraire la Guyane de la transition énergétique !!!!!
En effet, l’huile végétale brûlée dans la centrale serait forcément importée. Ce territoire serait ainsi
maintenu dans la dépendance aux importations (impact environnemental du transport par
bateaux). Cette “biomasse liquide” consisterait selon les scénarios les plus sérieux en de l’huile de
colza européenne produite en agriculture conventionnelle (impacts environnementaux annexes),
considérée comme un sous-produit du tourteau de colza destiné à l’élevage intensif (impacts
environnementaux annexes). Cette ressource n’est par ailleurs pas suffisante à l’échelle européenne
sur le long terme. Ce scénario n’est pas durable, ni économiquement, ni environnementalement.
Une production locale d’huile végétale à grande échelle est impossible sans avoir recours à une
déforestation massive de forêts anciennes, sur un territoire qui n’est autonome que pour 20% de
son alimentation et dépend une fois encore fortement des importations. Les agriculteurs locaux
peinent déjà à trouver des terres cultivables. Le nécessaire développement agricole se retrouverait
en concurrence directe avec le développement de cette nouvelle filière agro-énergétique !
Cette centrale promet encore de beaux jours aux énergies fossiles !
La “grande concertation publique” sous l’égide de la CNDP en 2018, est une version dégradée du
“débat publique” auquel le projet aurait normalement dû avoir droit au vu des sommes engagées
(0.5 milliard d’euros !). Il a consisté en deux réunions publiques dans deux hôtels de l’île de Cayenne
avec une trentaine de participants à chaque fois, et sans grande publicité dans leur annonce ou
leurs conclusions. Bref, ce ne fut qu’une mascarade démocratique où les débats ne purent être
approfondis et les réponses insatisfaisantes, ni les quelques avis pris en compte.
Une grande majorité des (très) nombreux participants à l’enquête publique de 2020, s’est prononcée
contre le projet avec des arguments sérieusement étayés. Les commissaires enquêteurs ont
d’ailleurs rendu un avis défavorable (ce qui est assez rare pour être souligné !).
On attend encore en quoi consistent les « importante évolution du projet » destinées à limiter le
défrichement et le trafic routier (32300 semi-remorque pour apporter les remblais nécessaires au
comblement du marais, d’après les commissaires enquêteurs, soit 1 camion toutes les 8 minutes les
jours ouvrés pendant 2 ans sur la Route Nationale 1 qui permet l’accès à Cayenne depuis Kourou !).
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36378-avis-commission-enquete-centralelarivot.
pdf
On peut retenir de cette partie une forte défaillance démocratique : la population n’a pas été
correctement informée et son avis n’a pas été pris en compte.
Outres ces aspects, ce projet est une aberration tant environnementale (localisé sur 24 ha de
mangrove et de marais initialement intacts, nécessité de créer 15 km de pipeline au milieu des
habitations et des marais, rejets des effluents comportant des résidus d’hydrocarbures directement
dans la mangrove, à proximité de sites de pêche et de projets ostréicoles, exploitation des rares
ressources en sable de Guyane pour remblayer les marais ; le volet photovoltaïque bien que minime
dans la production énergétique accroît fortement les impacts du projet par la destruction des
milieux naturels par son emprise au sol, alors que de vastes surfaces artificialisées voisines ne sont
couverte d’aucun panneau solaire ; impact paysager majeur, etc…), que socio-économique
(destruction d’environ 20 emplois par rapport à la situation actuelle alors que les énergies
renouvelables ont été identifiées parmi les filières les plus créatrices d’emplois par le cabinet
DELOITTE, etc…).
https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2018-11/Etude-Deloitte-Potentiel-Guyane_3.pdf
Ce projet ne répond pas aux exigences énergétiques et environnementales : des alternatives
sérieuses et durables existent comme indiqué dans un récent rapport de l’ADEME.
https://www.ademe.fr/vers-lautonomie-energetique-zone-non-interconnectee-zni-guyane
Ce gigantesque projet centralisateur de la production énergétique relève enfin d’une faute
stratégique de par sa fragilité : 85% de la population se retrouvera à la merci d’une panne de cette
centrale dans son alimentation en électricité. La multiplication de petits projets permettrait au
contraire une résilience du système d’approvisionnement.
CE PROJET D’UN AUTRE ÂGE COÛTANT UN DEMI MILLIARD D’EUROS DEMEURE UN SCANDALE
SOCIO-ECONOMICO-ENVIRONNEMENTAL MAJEUR !!!!