Souvent critiquées pour leurs coûts trop élevés, les énergies renouvelables traditionnelles bénéficient depuis plusieurs années de larges progrès technologiques leur permettant d’abaisser de manière significative leur coût de production. C’est notamment le cas de l’éolien terrestre, des centrales solaires et de la filière bois énergie qui, selon le dernier rapport de l’Ademe, ne cessent de gagner en compétitivité.
Selon une étude publiée le 25 janvier dernier par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les énergies éolienne (dans sa version terrestre), solaire et bois (chez les particuliers) sont aujourd’hui de plus en plus compétitives et pourraient bientôt s’affranchir des aides de l’Etat. En effet, comme l’explique Bruno Lechevin, président de l’Ademe, les évolutions récentes dans ces filières, perçues ici comme « un résultat positif et attendu des politiques de soutien mises en place en France« , permettraient désormais de proposer des tarifs beaucoup plus attractifs.
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L’Ademe détaille dans ce cadre, pour chaque filière, des plages de variation du coût de production par mégawattheure, en fonction du coût d’investissement, de la qualité de la ressource disponible et de l’évaluation du risque pour les investisseurs. L’éolien terrestre se situe entre 57 et 91 euros le MWh, le solaire entre 74 et 135 euros/MWh, et le bois énergie entre 48 et 103 euros/MWh contre 84 euros pour le gaz et 153 euros pour le chauffage électrique.
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Cela étant, d’autres filières renouvelables apparaissent toujours très fortement dépendantes du soutien gouvernemental, comme le solaire sur bâtiment, l’éolien en mer, la biomasse collective et industrielle, et les énergies marines de manière générale. Pas de quoi s’inquiéter pour autant selon Bruno Lechevin, qui considère malgré tout ces énergies comme très prometteuses pour l’avenir. « Le système évolue tellement vite qu’il faut avoir plusieurs cordes à son arc. Il faut faire émerger des énergies qui prendront le relais demain et garder la capacité de s’adapter aux évolutions technologiques et du marché« , explique-t-il.
Crédits photo : Hp Gruesen
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