S’il est bien difficile de s’en passer une fois la nuit tombée, les éclairages artificiels et la lumière des lampes électriques représentent aujourd’hui un coût énergétique moyen par foyer compris entre 325 et 450 kWh par an. Un poste élevé de votre facture d’électricité qu’il est toutefois possible de réduire significativement sous pour autant vivre dans l’obscurité. Explications.
Valoriser la lumière naturelle
Avant toute chose, il convient dans un premier temps de prendre en compte les principes de luminosité simples lors de la phase de conception et de construction de votre logement afin d’optimiser les bénéfices de la lumière du jour. Il est conseillé en effet de prévoir une orientation et une dimension des ouvertures offrant un maximum de lumière sans pour autant provoquer une perte de chaleur trop importante. L’éclairage par le plafond reste ici le plus efficace même s’il nécessite une bonne étanchéité des fenêtres.
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D’autre part et au-delà des simples ouvertures, il est également possible de penser votre décoration intérieure dans le sens d’une optimisation de la lumière naturelle. Utiliser des couleurs claires sur les murs et les plafonds, orienter les meubles de manière à éviter les ombres gênantes et remplacer les rideaux trop épais ou les doubles rideaux qui peuvent bloquer une partir de la luminosité, autant d’astuces qui maximiseront les dernières lueurs du jour et retarderont ainsi le recours aux éclairages artificiels.
Optimiser l’éclairage artificiel
Une fois le soleil couché, vous pouvez optimiser l’éclairage électrique de votre maison par le choix d’un équipement plus performant et moins coûteux. Pour cela, vous trouverez à votre disposition au même titre que les appareils électroménagers ou audiovisuels, l’étiquette énergie qui définit le degré d’efficacité énergétique d’une lampe compris sur une échelle de valeur allant de E pour les plus consommatrices à A++ pour les plus économes. Cette étiquette précise également la consommation en kWh pour 1000 heures d’utilisation, considérée comme la durée d’utilisation annuelle moyenne d’une lampe pour un particulier.
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D’autres informations sont également à votre disposition sur les emballages des lampes pour vous aider à faire le bon choix. Durée de vie, température de couleur (exprimée en Kelvin) ou nombre de cycles allumage/extinction, autant de facteurs qui influencent l’efficacité lumineuse d’une lampe. Cette efficacité lumineuse, à ne pas confondre avec l’efficacité énergétique évoquée plus haut, est exprimée en lumens par watt et permet de comparer les lampes entre elles. Plus le chiffre est élevé, plus la lampe émet de lumière pour la même consommation électrique. A titre de comparaison, sachez que les lampes basse consommation (LBC) ou fluocompactes (LFC) présentent une efficacité lumineuse comprise entre 50 et 70 lumens/W, soit des résultats équivalents aux lampes à LED (45 et 110 lumens/W) mais largement supérieurs à l’efficacité lumineuse des halogènes haute efficacité (12 et 18 lumens/W).
Toutefois, chacun de ces modèles dispose de caractéristiques différentes et leur choix dépendra avant tout de vos besoins. Les lampes fluocompactes tout d’abord, sont à l’heure actuelle les modèles les plus sobres et durables. Si elles sont relativement chères à l’achat, elles permettent une économie d’énergie de plus de 80 % par rapport aux anciennes ampoules à incandescence, et leur durée de vie est 6 à 7 fois supérieure. Problème, elles émettent une lumière assez froide qui est souvent utilisée dans les garages ou les salles de bains mais qui semble peu adaptée aux pièces à vivre.
Les lampes halogènes haute efficacité qui produisent une lumière plus agréable au quotidien conviendront mieux dans votre salon. Mais attention, elles sont toutefois beaucoup plus énergivores que les LFC. Les lampes à LED sont quant à elles de plus en plus efficaces et économes. Très prometteuses pour l’avenir, elles restent pour l’instant assez coûteuses et de qualités diverses. Bien se renseigner à l’avance sur vous souhaitez opter pour ce type de modèle.
Les bons gestes au quotidien
Enfin, sachez que de bonnes habitudes de consommation simples à mettre en place vous aideront également à réduire votre consommation. Éteindre les lumières en quittant une pièce, dépoussiérer les lampes et abat-jour, ne pas utiliser des abat-jour trop sombres ou trop épais qui interceptent trop de lumière, et préférer l’éclairage direct (à l’aide d’un spot, d’une lampe de bureau, d’une lampe de chevet…) à l’éclairage indirect pour lire, écrire, faire la cuisine, ou bricoler par exemple.
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Pour un meilleur confort visuel, pensez également à bien adapter la puissance de la lampe en fonction de son usage et à prévoir des points lumineux adaptés à chaque utilisation. Une lampe à LED de 12 ou 15 W conviendra mieux pour lire ou travailler, tandis qu’une de 5 W suffira pour regarder la télévision ou utiliser l’ordinateur.
Crédits photo : Ademe
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