La construction de nouveaux réacteurs nucléaires n'est pas exclue en France

La construction de nouveaux réacteurs nucléaires n’est pas exclue en France

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Si plusieurs réacteurs nucléaires sont amenés à fermer d’ici 2035, pour respecter la réduction de la part de l’atome de 75% à 50% du mix national prévu dans la loi de transition énergétique, la construction d’autres réacteurs nouvelle génération plus performants et plus sûrs est également envisageable. Interrogé par la presse, mardi 13 février 2018, Emmanuel Macron n’a en effet pas exclu la construction de nouvelles unités de production nucléaire en France, estimant qu’il n’y avait pas de « tabou » sur cette question.

Alors que le nouveau réacteur EPR de Flamanville devrait être lancé d’ici 2019, le Président de la République s’est exprimé mardi 13 février 2018, lors d’une rencontre avec des journalistes à Paris, sur l’avenir de la filière nucléaire française. Or, si l’on pensait les perspectives de la filière limitées compte tenu de la tendance actuelle à la baisse de la production nucléaire, Emmanuel Macron a rappelé que rien n’était arrêté pour les années à venir et que la construction de nouveaux réacteurs nucléaires était encore envisageable sur le territoire national.

Respecter les engagements climatiques de la France

« J’attends d’abord les délais finalisés pour (l’EPR de) Flamanville et aussi d’avoir les analyses de l’autorité de sûreté nucléaire, c’est dans ce contexte-là (…) qu’il conviendra de mettre en œuvre une stratégie pour le groupe EDF », a déclaré le chef de l’Etat. Dans cette stratégie, « aucune option ne doit être aujourd’hui a priori exclue (…). Il n’y a pas de tabou sur le sujet et donc je n’exclus pas l’option (d’ouverture de nouveaux réacteurs) mais je ne suis pas en situation (…) de vous dire si ce sera à court terme, à moyen terme, à long terme ou si c’est à exclure ».

Le chef de l’Etat ne ferme donc pas la porte à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires dans l’Hexagone, et réaffirme en parallèle sa détermination à remplir les engagements internationaux pris par la France en matière de réduction des émissions de CO2. La complémentarité des énergies renouvelables et de l’énergie nucléaire est pour lui indispensable dans un objectif de décarbonisation rapide de notre système de production électrique et doit prévaloir sur l’exploitation des ressources fossiles. Il faut prioritairement en « finir avec les centrales thermiques et à charbon. Ce sera mis en œuvre dans le quinquennat », a-t-il ajouté.

Crédits photo : DH. Simon – MEF

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • E. Macron ferait bien de regarder à 2 fois les évolutions en cours !

    Parmi de nombreuses études de toutes part :

    L’électricité 100% renouvelable dans le monde est une nouvelle réalité rentable (Article de Hans-Josef Fell, Energy Watch Group et du Prof. Dr. Christian Breyer, Université de technologie de Lappeenranta, Finlande)

    Un système énergétique mondial entièrement basé sur l’énergie renouvelable n’est plus une vision à long terme, mais une réalité tangible. Pourtant les critiques des énergies renouvelables de la part des lobbyistes des combustibles fossiles et nucléaire utilisent souvent les fluctuations du soleil et du vent comme argument majeur pour conserver l’ancien système.

    Une nouvelle étude de l’Université de technologie de Lappeenranta (LUT) réfute cet argument une fois pour toutes. L’étude simule un système électrique global basé entièrement sur l’énergie renouvelable sur une base horaire tout au long d’une année entière. Ses résultats prouvent que les technologies d’énergie renouvelable existantes, y compris le stockage, sont capables de générer une alimentation suffisante et sûre dans le monde entier d’ici 2050.

    L’étude prouve que l’électricité 100% renouvelable est plus rentable que le système existant, qui est largement basé sur les combustibles fossiles et l’énergie nucléaire. Le coût total actualisé de l’électricité (LCOE) pour un mix mondial d’électricité 100% renouvelable sera ramené à 52 € / MWh d’ici 2050 (y compris notamment stockage et certains coûts de réseau), contre 70 € / MWh en 2015 .

    En 2050, l’énergie nucléaire ne représenterait encore que 0,3% de la production totale d’électricité, en raison de la fin de sa durée de vie technique supposée, mais pourrait être éliminée plus tôt.

    Un système d’électricité mondial 100% renouvelable est également beaucoup plus efficace. Il peut réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre dans le secteur de l’électricité d’environ 11 GtCO2eq en 2015 à zéro d’ici 2050. Les pertes totales dans un système d’électricité entièrement renouvelable sont nettement inférieures à celles du système actuel. Et la transition mondiale vers un système d’électricité 100% renouvelable créera 36 millions d’emplois d’ici 2050, contre 19 millions d’emplois en 2015.

    Le scénario de transition énergétique mondiale est réalisé sur cinq ans de 2015 à 2050 et fournit des feuilles de route pratiques à 100% d’électricité renouvelable pour les principales régions du monde: Europe, Eurasie, MENA, Afrique subsaharienne, SAARC, Asie du Nord-Est, Asie du Sud-Est, Amérique du Nord et Amérique du Sud. Ce sont des feuilles de route uniques, qui montrent également comment atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, signés par presque tous les pays du monde.

    L’étude montre qu’il n’y a aucune raison d’investir un seul dollar dans la production d’énergie fossile ou nucléaire. Cela prouve aussi que la transition énergétique n’est plus une question de faisabilité technique ou de viabilité économique, mais de volonté politique.

    La science a prouvé que c’est faisable. C’est maintenant au tour des politiciens, des entreprises et de la société civile de faire pression pour des actions immédiates, accélérant la transition.

    Du côté économique de la transition énergétique, un flux suffisant d’investissements privés dans les énergies renouvelables et les technologies de stockage doit être assuré pour une transition en douceur, rapide et rentable vers une énergie 100% renouvelable.

    Les procédures d’appel d’offres sont les plus importantes de nos jours quand il s’agit de commander des projets d’énergie renouvelable. Pourtant, la science montre également que les appels d’offres ne sont raisonnables que pour des capacités d’énergie renouvelable supérieures à 40 MW. Sinon, ils limitent les investisseurs aux grandes entreprises et excluent les investissements des acteurs décentralisés, tels que les coopératives. Les appels d’offres limitent également les installations globales, tandis que les tarifs de rachat permettent une dynamique plus importante et plus rapide dans le déploiement des énergies renouvelables.

    Enfin, la recherche et l’éducation dans le domaine des énergies renouvelables et des technologies à émissions nulles doivent être renforcées. Cela garantira une production d’électricité plus efficace à l’avenir et de nouvelles percées technologiques dans le domaine des énergies renouvelables.

    L’étude fait partie d’une étude plus vaste analysant l’ensemble du système énergétique, y compris l’électricité, la chaleur, la mobilité, le dessalement et la demande industrielle. Lappeenranta University of Technology et Energy Watch Group publieront les résultats de l’étude complète en 2018.

    https://www.lut.fi/web/en/news/-/asset_publisher/lGh4SAywhcPu/content/fully-renewable-electricity-worldwide-is-feasible-and-more-cost-effective-than-the-existing-system

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    • Comme d’habitude, on se demande bien pourquoi personne ne met cela en œuvre si cest si facile et rentable…

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      • Les grands systèmes électriques peuvent très bien faire face à l’augmentation de la part des énergies renouvelables intermittentes en sécurisant d’autant plus leur réseau :

        Denmark (52.8%)

        South Australia (48.4%)

        Uruguay (32.2%)

        Germany (26%)

        Ireland (24.6%)

        Spain (23.2%)

        Texas (18%)

        California (15%)

        The state of Tamil Nadu, India (14.3%)

        http://ieefa.org/study-wind-solar-wont-break-grid/

        Sans compter la longue liste des régions, communes, immeubles, entreprises, maisons etc à énergie positive dans le monde donc produisant plus qu’ils ne consomment et déjà déconnectés du réseau ou pouvant l’être s’ils le souhaitent.

        Cette transition énergétique mondiale est récente mais avance de manière globale ce qui est énorme dans l’histoire des transitions énergétiques.

        La compétitivité proche de stockages massifs en cours de déploiement ne va faire qu’accélérer les choses, soyez un peu patient.

        Quand vous parler de “pilotes” pour l’hydrogène/méthanation et par ailleurs ammoniac, il en existe pour les premiers plus d’une dizaine en France (22 en Allemagne et plusieurs dizaines d’autres ailleurs en Europe et bien plus au plan mondial). On n’a pas besoin d’autant de “pilotes” en France comme ailleurs ! ce qui confirme le déploiement en cours de ces systèmes avec injection dans le réseau notamment à Dunkerque.

        Les regroupement d’entreprises, alliances, montants investis dans ces secteurs et progressions devraient vous alerter sur les changements en cours.

        Ouvrez un peu plus grand les yeux, devant vous, au lieu de regarder toujours dans votre rétroviseur !

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  • “Il n’y a aucun obstacle technique ou économique à faire passer le monde entier à 100% d’énergie renouvelable propre avec un réseau électrique stable à faible coût” selon le universités de Stanford, de Californie à Berkeley et d’Aalborg au Danemark

    Analyse de 139 pays (ceux dont on dispose de toutes les données), réseaux et équilibre/stabilité offre/demande toutes les 30 secondes pendant 5 ans, conditions climatiques extrêmes incluses

    https://cleantechnica.com/2018/02/08/new-jacobson-study-draws-road-map-100-renewable-energy/

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  • Une nouvelle étude de l’IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis) détaille comment neuf grands marchés de l’énergie à travers le monde ont atteint une part énorme de production éolienne et solaire tout en assurant la sécurité de l’approvisionnement et fournissent des exemples convaincants pour notamment la production d’électricité.

    Le rapport «Transition industrie-énergie, ici et maintenant» comprend des études de cas sur les marchés – classés en fonction de la part relative des énergies renouvelables variables – dont le Danemark, l’Australie-Méridionale, l’Uruguay, l’Allemagne, l’Irlande, le Texas et la Californie. l’état indien du Tamil Nadu.

    Les données sur les pannes de courant indiquent que les grandes villes dans les études de cas nationales n’ont pas souffert de problèmes de réseau et, au contraire comptent parmi les réseaux électriques les plus robustes au monde et obtiennent de meilleurs résultats que leurs homologues.

    http://ieefa.org/ieefa-report-now-nine-case-studies-electricity-markets-leading-transition-wind-solar/

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    • Et pendant ce temps-là, dans la vraie vie, les émissions de CO2 allemandes du secteur électrogène sont toujours autour de 300 millions de tonnes par an, à peu près constantes depuis le début de leur transition énergétique. Mais que font les ENR ?

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      • Sujet déjà évoqué et amplement démontré maintes fois avec vous. Il y a bien baisse des émissions allemandes, fortement depuis la base de référence de 1990 (plus que pour nous) et forcément temporairement moindre avec l’arrêt de 8 réacteurs nucléaire en 2010 et des variations climatiques etc annuelles qui ont également concerné la France mais ne changent pas la tendance de fond à la baisse de ces émissions.

        Le Danemark va même plus vite grâce notamment aux renouvelables :

        https://data.worldbank.org/indicator/EN.ATM.CO2E.PC?end=2014&locations=FR-DE-DK&start=1960&view=chart

        Encore une fois aussi, n’oubliez pas non plus les émissions “importées” qui nous concernent également car c’est ce qui impacte le climat et elles n’ont rien d’anodin en France.

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  • “EDF accélère la transition du nucléaire vers les renouvelables”

    (il était temps sinon ils allaient d’autant plus vite dans le décor !)

    Jean-Bernard Levy, son président, a déclaré qu’il s’attendait à un rebond en 2018, “non en raison d’une hausse de la part nucléaire qui devrait encore se réduire, mais via des économies pour compenser la baisse des revenus anticipée.”

    “Nous commençons une accélération sans précédent des énergies renouvelables avec le lancement du plan solaire d’EDF, en même temps que nous renforçons nos initiatives commerciales”

    EDF a vu son chiffre d’affaires baisser en 2017 à 69,6 milliards d’euros, contre 71,2 milliards d’euros en 2016. Bien que cette baisse soit limitée à 2,2% elle souligne que les défis structurels dans les secteurs traditionnels de l’énergie de l’entreprise ont un impact.

    EDF Energies Nouvelles la branche énergies renouvelables de la société, a quant à elle atteint en 2017 une production d’énergies renouvelables de 12,6 TWh, soit une augmentation de 11% par rapport à 2016.

    https://www.pv-magazine.com/2018/02/16/edf-2017-financials-squeezed-as-utility-accelerates-transition-from-nuclear-to-renewables/

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    • En France, le secteur électrique est responsable de 6% des émissions de CO2. Mais reçoit plus de la moitié des subventions environnementales.

      On s’acharne à gâcher des milliards d’euros pour décarboner une électricité qui l’est globalement déjà.

      On subventionne dix fois plus le photovoltaïque que le véhicule électrique, alors que le VE permet d’économiser 90% des émissions de CO2 par rapport à un véhicule thermique, et que le PV pollue plus que l’électricité qu’il est sensé dépolluer ! On achète des panneaux chinois au lieu d’acheter des Renault Zoé.

      On marche sur la tête avec ces politiques aberrantes, et c’est très logiquement que nos résultats empirent.

      Répondre
      • Sauf qu’en développant le solaire dont les appels d’offre sont à 55 euros le MWh en France et tendent vers les 35 euros le MWh ailleurs dans les pays plus avancés que nous en Europe, on fait baisser rapidement le prix de l’électricité et çà n’est qu’une transition qui en anticipe d’autres car ce déploiement solaire va de plus en plus se transférer aux constructions, transports, vitrages etc dont l’impact mondial est énorme, voyez le seul marché du vitrage dans le monde.

        Ce n’est en effet pas un EPR qui va vous permettre ce prix ni cette forte tendance à la baisse.

        EDF a compris cela et investit dans 30 GW de solaire à horizon 2035.

        Le véhicules électriques sont déjà beaucoup financés. Ce n’est pas en augmentant des subventions déjà coûteuses à un seul secteur que vous en augmenterez la diffusion qui nécessite encore des bornes et un évolution de l’autonomie des batteries qui est en cours. Et ce dans un marché automobile plus que mature et saturé.

        La compétitivité des véhicules électriques et attendue autour de 2022.

        En optant pour le solaire vous permettez une baisse plus rapide du prix de l’énergie qui ne bénéficie pas seulement au secteur des véhicules électriques mais à l’ensemble des activités et de la population du pays.

        La clé réside donc dans la maîtrise et baisse des coûts électriques et çà nécessite évidemment d’anticiper.

        Les investisseurs sont pour beaucoup privés, le prix d’un panneau est très minoritaire dans l’installation, les retombées en termes financiers sont donc majoritairement locales et bénéficient à des régions, communes et valorisent des friches industrielles.

        On peut évidemment faire mieux en ajoutant d’autres leviers comme la chaleur solaire et donc les réseaux de chaleur, l’efficacité énergétique dans ce domaine (qui est énorme), les capteurs thermiques et hybrides etc.

        C’est ce dernier secteur de chaleur ou froid solaire en France et efficacité thermique qui mériterait plus de soutiens et développements et permettrait de réduire encore plus fortement les importations fossiles.

        Conclusion : il est plus important de maîtriser et de réduire le plus possible le prix de l’électricité pour permettre des substitutions d’usages les plus massives et ce n’est pas avec des EPR à 125 euros le MWh et plus (tous frais non inclus) que l’on risque d’y arriver.

        Pour info aussi, la baisse du prix du solaire n’est pas finie et son développement mondial permet d’en accroître cette baisse de prix et son succès comme vous pouvez l’observer !

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  • Oh les méchants lobbyistes du nucléaires! Les partisans du tout renouvelable ont inventé le soleil qui brille la nuit, le vent régulier 24H/24, les batteries écologiques sans métaux rares (cobalt lithium etc) et à recyclage total, les panneaux photovoltaïques sans terrain agricole et les contrats des énergies renouvelables résiliables immédiatement pour faire baisser les prix . Et vous ne croyez pas ces angelots annonciateurs d’un paradis énergétique immédiat. Oh le vilain esprit dont vous témoignez ! Tartuffe aurait vite fait de vous envoyer les exempts !

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  • Bon sinon, en l’absence de solutions massives de stockage d’électricité, c’est pas sur le solaire et l’éolien qu’on pourra compter pour nous alimenter les soirs d’hiver.

    Donc oui il faudra construire de nouveaux réacteurs, surtout si on ferme en plus des tranches charbon et gaz.

    La question n’est pas de savoir si on va ou pas construire de nouveaux réacteurs, mais quand est-ce qu’on va le faire.

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  • Vous raisonnez en pur technicien angoissé par la remise en cause de votre position et votre emprise, mais l’énergie est une question avant tout sociétale, dès lors que les modes de production aboutissent à des produits équivalents. Les Français sont majoritairement favorables à une sortie progressive du nucléaire et malheureusement les clivages et les confusions partisanes ne leur permettent pas d’exprimer politiquement cette volonté.
    Des pays comme l’Allemagne, la Corée du Sud, la Suisse, dont les niveaux industriels, technologiques et scientifiques semblent plus prometteurs que le nôtre, ont entamé, à divers degrés, une démarche de sortie progressive ou de réduction de leur capacité nucléaire. L’Allemagne qui nous a surpassés sur le plan industriel et est en passe de le faire pour l’énergie, a déjà fermé la moitié de ses centrales nucléaires et réduit sa production électrique au charbon ; ce pays a déjà réussi à baisser ses émissions de CO2 de 23% par rapport à 1990 et la part du charbon dans la production électrique a baissé de 57% à 40%.
    Louper , même partiellement, cette révolution industrielle des renouvelables témoignerait d’une grave erreur stratégique et de surcroît relèverait d’une mise en danger des populations soumises à un risque fissile croissant cumulée à une massification sans fin de déchets multi-millénaires. Nos décharges nucléaires débordent, et vous voulez en entassez encore plus, ce monde de nucléocrates est dans le mépris des générations futures, Bure ne règle le problème que pour 1000 ans et pas 50 000 ans ; jamais notre monde n’a été aussi méprisant de son prochain. En fonction des évolutions futures, les responsables de ces errances faites de cupidité, de cynisme et de mépris devraient avoir à en répondre personnellement.

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    • “mais l’énergie est une question avant tout sociétale”

      Comme l’impôt, la réglementation, les transports, la santé, en fait tout. Sauf que pour l’impôt, la santé ou autre, on fait généralement confiance aux spécialistes pour nous donner une solution pas trop stupide :

      Vous dites “sociétale” alors qu’en fait vous voulez dire “émotionnelle”, “naïve”. Parce que vous voulez promouvoir votre idéologie antinucléaire fondée sur une peur irrationnelle de cette énergie. Si vous étiez anti-vaccin, vous nous diriez dans la même veine que la santé est un sujet trop important pour être laissé aux seuls médecins…

      Le nucléaire est factuellement une énergie largement moins dangereuse que le gaz et surtout le charbon. Ses déchets ne dérangent en réalité personne puisque même les opposants antinucléaires se permettent le luxe de retarder toute décision les concernant.

      Sur les pays ayant annoncé une sortie à terme du nucléaire, seule l’Allemagne a fermé la première tranche. Pour cela, elle a fait le choix implicite d’abandonner sa sortie du charbon.

      Ainsi elle a fait le pire choix sanitaire et environnemental. Rappelons que le charbon a en Allemagne un bilan sanitaire équivalent à celui d’un Tchernobyl chaque année.

      Rendez-vous compte : Si l’Allemagne avait développé un parc nucléaire équivalent au nôtre en même temps que nous, elle aurait pu épargner l’équivalent en morts humaines de 20 Tchernobyl chez eux. Et l’équivalent de 5-7 Tchernobyl chez nous, car vous savez comme moi que le nuage ne s’arrête pas à la frontière…

      Et l’essentiel de la baisse des émissions de CO2 dont vous parlez pour ce pays (-23%) a eu lieu avant le début de la transition énergétique allemande. Pendant que sur la même période, sans dépenser 300 milliards d’euros dans les ENR, nous avons baissé plus (-29%) et en partant de deux fois plus bas !

      Notre pays a fait plus ou moins consciemment le choix respectueux pour les générations futures de moins contribuer au réchauffement climatique que les autres. Les risques liés à la “poubelle nucléaire” sont relativement faibles et particulièrement hypothétique. Celui des émissions polluantes atmosphériques sont réels dès maintenant et garantis :

      +5°C à la fin du siècle si nous continuons comme ça (autrement dit la transformation de la planète en un enfer sur terre), et un impact sanitaire de la pollution atmosphérique en France (pas seulement électrogène) équivalent à 12 Tchernobyl par an.

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      • Quelle mauvaise foi Bachoubouzouc !

        Nous n’avons jamais fait le choix du nucléaire dans les années 50 et au delà (ni même “plus ou moins”) pour baisser les émissions ! Par ailleurs entendez-vous souvent parler en France des émissions “importées” qui pourtant devraient grandement vous préoccuper car elles sont plus élevées par français que par allemand et impactent bel et bien le climat, la santé, le nombre de malades et de morts, les migrations, les conflits etc.

        En France les émissions ont baissé de 15% depuis l’année de Rio, mais avec nos importations, le mode de vie du pays émet en fait 25% de plus qu’en 1992.

        En 2010 l’Allemagne possédait 17 centrales nucléaires en activité pour une puissance installée de 21,5 GW contribuant à hauteur de 22 % à la production d’électricité nationale (140 TWh, contre plus de 400 TWh en France)

        Encore une fois et comme le rappelle l’université de Stuttgart entre autres, les coûts de production d’électricité pour les centrales lignite étaient en 2010 d’environ 29 € / MWh, des centrales charbon environ 33 € / MWh, du nucléaire environ 35 € / MWh et le cycle combiné gaz naturel environ 42 € / MWh.

        C’est donc bien un choix sur des critères économiques importants qui a été fait. Le plus bas prix du lignite et sa part très majoritaire dans le mix. Avec en vue une transition rapide.

        Il était impossible à l’Allemagne de fermer à la fois le nucléaire et le charbon. Ils ont donc opté pour la solution la plus économique (BAU business as usual)

        Vous reprenez sans arrêt les arguties des lobbyistes nucléaires qui sont faux et prétendent que les renouvelables sont liées au charbon !

        Les renouvelables n’ont absolument pas besoin de charbon ! et encore une fois une centrale thermique a un très mauvais bilan énergétique face aux variations du réseau dont les plus fortes sont celles de marché et non les renouvelables.

        On connaît très bien la gamme de stockage qui est la plus appropriée en heures, semaines et mois et répond bien mieux.

        Et une fois encore les renouvelables depuis leur essor en Allemagne entre 2006 et maintenant ont bien permis de compenser et même de faire un peu mieux que le nucléaire.

        La baisse est d’ailleurs très nette au Danemark grâce aux renouvelables :

        https://data.worldbank.org/indicator/EN.ATM.CO2E.PC?end=2014&locations=FR-DE-DK&start=1960&view=chart

        Les allemands doivent encore fermer 9 réacteurs avant 2022 donc çà va temporairement handicaper leur mix mais le charbon reste plus économique pour eux tout comme le diesel et l’essence continuent d’être vendus en France et que l’on importe encore 49% d’énergies fossiles polluantes plutôt que d’investir plus fortement dans les solutions de remplacement (solaire thermique, véhicules électriques etc), mais les allemands ont démarré les programmes de stockage qui leur manquaient et ces derniers vont prendre la relève dans les années à venir donc les baisses d’émissions vont pouvoir se poursuivre.

        Par contre nous prenons du retard dans les renouvelables, les opposants à l’éolien ont fait que les coûts des procédures et les longs retards ont doublé les prix initialement prévus comme le souligne la CRE régulièrement.

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  • Est-ce le journaliste qui parle en disant que si plusieurs réacteurs sont amenés à fermer en 2035 pour respecter la réduction de la part de l’atome de 75 % à 50 % du mix national ou est-ce M. Macron, Président de notre République. Si c’est ce dernier, ça me semble grave que le Président de la République annonce qu’il ne va pas respecter une loi, puisque le taux de 50 % est prévu pour 2025 et non 2035. C’est d’autant plus grave, que M. Macron a fait parti du précédent gouvernement qui a rédigé et voté cette loi.
    L’étude des cinq scénarios de RTE a certes dit que l’objectif était contraint pour 2025 mais pas inatteignable. Le précédent gouvernement a été muselé par le lobby nucléaire pour ne pas inscrire de fermeture de réacteurs nucléaires dans sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), mais on peut encore le faire et respecter l’objectif de 2025. Certes, il y a aura un peu démissions de CO2 en plus pour l’électricité, mais il faudrait voir tout ce qu’on peut réduire pour les autres énergies, avec prioritairement un véritable programme ambitieux de rénovation énergétique de nos bâtiments et autres.
    Se focaliser sur quelques grammes de CO2 est aberrant. On l’a fait pendant des années pour promouvoir les véhicules Diesel et maintenant on s’aperçoit que ces véhicules sont très polluants au niveau des émissions de particules fines responsables de nombreux morts chaque année. On veut faire la même erreur avec l’énergie nucléaire, alors que cette énergie génère des rejets permanents de radioactivité dans l’environnement proche des sites, alors que cette énergie rejette dans l’environnement les deux tiers de sa production énergétique sous forme de chaleur contribuant aussi au réchauffement climatique, alors que cette énergie n’a pas encore de solution pour gérer correctement ses déchets radioactifs et qu’elle n”en aura jamais pour les déchets moyennement et fortement radioactifs à vie longue, car les durées dépassent les milliers d’année et que notre terre n’est pas totalement stable pour ces échelles de temps.
    En disant qu’on pourrait construire d’autres réacteurs de nouvelles générations plus performants et plus sûrs, M. Macron fait l’aveu que les réacteurs actuels ne remplissent pas tous les critères de sûreté, ce qui est vrai et ce qui fait que notre pays pourrait subir un accident grave comme ça c’est passé à Tchernobyl et Fukushima et comme ça a failli arriver déjà plusieurs fois en France. Si un tel accident arrive, par exemple à un réacteur de la centrale nucléaire du Bugey, c’est plus d’un million de personnes à évacuer sans retour, c’est des centaines d’entreprises définitivement fermées, c’est des milliers d’emplois perdus, etc. Ce serait une véritable catastrophe écologique mais aussi économique pour notre pays et du jour au lendemain la plupart des centrales nucléaires devraient fermées devant la révolte populaire qui en suivrait, avec à la clé une pénurie d’électricité. Continuer avec l’énergie nucléaire est un pari risqué pour l’avenir.
    Enfin arrêtons le mythe de la complémentarité des énergies renouvelables et de l’énergie nucléaire. C’est une illusion, bien sûr sur le papier on peut tout faire, mais pas dans la réalité. Parmi les énergies renouvelables électriques, il y en a deux qui sont intermittentes : le solaire photovoltaïque et l’éolien. Notons déjà que ces intermittences se compensent un peu puisque l’énergie photovoltaïque est plus importante en été qu’en hiver et que c’est le contraire pour l’énergie éolienne. Pour répondre à ces intermittences, il faut soit des centrales électriques réactives, soit des moyens de stockage, eux aussi réactifs. Les réacteurs nucléaires ne répondent pas à ce critère de réactivité, même si des modulations de puissances peuvent se faire (en fatiguant beaucoup les composants du cœur et du circuit primaire). Une manière actuellement utilisée, mais qui aura ses limites, est de faire marché les centrales nucléaires en production excédentaires en exportant le courant quand les énergies renouvelables intermittentes produisent et en exportant moins lorsqu’elles ne produisent presque plus. En pratique c’est soit le nucléaire, soit les renouvelables et pour le moment les chiffres sont en faveur du nucléaire. Notre pays en très en retard sur nos voisins pour les éoliennes terrestres, sur les installations photovoltaïques, sur les éoliennes en mer (aucune en France contre des centaines et même milliers chez les autres).
    Sur le plan financier, vouloir construire de nouveaux réacteurs nucléaires n’est pas rationnel, puisque les coûts d’un réacteur EPR sont nettement plus élevés que ceux des énergies renouvelables éoliennes et photovoltaïques. Et même la conservation du nucléaire ancien, après “grand carénage”, sera économiquement moins performante qu’un développement massif des énergies renouvelables en France. Si l’énergie nucléaire était si bon marché qu’on nous le dit, EDF serait dans une bien meilleure situation financière qu’actuellement et n’aurait pas eu besoin de prolonger à nouveau l’amortissement de ses réacteurs de 900 MW de 10 ans pour le porter à 50 ans (au départ c’était 20 ans).

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  • Vouloir augmenter l’usage des énergies fossiles pour mieux réduire celui du nucléaire est juste criminel, tant les fossiles sont plus dangereuses pour l’homme et son environnement que le nucléaire.

    Je vous rappelle que l’impact sanitaire du charbon, par exemple, est équivalent à celui d’un Tchernobyl chaque année, rien que pour l’Allemagne.

    Sur les déchets nucléaires, je vous rappelerai que pour l’instant ils ne dérangent personne. Pas l’homme, pas l’environnement, et qu’ils sont tellement bien confinés que les antinucléaires se payent le luxe d’essayer de bloquer toute décision les concernant.

    “En disant qu’on pourrait construire d’autres réacteurs de nouvelles générations plus performants et plus sûrs, M. Macron fait l’aveu que les réacteurs actuels ne remplissent pas tous les critères de sûreté,”

    Ce raisonnement est aberrant : Si on le suit, aucune technologie ne serait sûre sous prétexte que d’autres plus sûres viendront ensuite.

    “Continuer avec l’énergie nucléaire est un pari risqué pour l’avenir.”

    Pourtant le nucléaire civil n’est pas une technologie nouvelle. On a 60 ans d’expérience à l’échelle mondiale, trois accidents majeurs, et pourtant les énergies fossiles continuent à provoquer par TWh d’électricité produite des centaines de fois plus de morts et de dégâts sur l’environnement que le nucléaire. Votre opinion est donc factuellement et historiquement erronée.

    “Sur le plan financier, vouloir construire de nouveaux réacteurs nucléaires n’est pas rationnel, puisque les coûts d’un réacteur EPR sont nettement plus élevés que ceux des énergies renouvelables éoliennes et photovoltaïques.”

    En l’absence de solution massive de stockage d’électricité (de l’ordre de la centaine de TWh), solaire+éolien ne peuvent pas remplacer le nucléaire. Vous pouvez installer autant que vous voulez de ces énergies intermittentes que vous ne pourrez pas fermer une seule centrale nucléaire. Comparer le coût des deux n’a donc aucun sens.

    “Si l’énergie nucléaire était si bon marché qu’on nous le dit, EDF serait dans une bien meilleure situation financière qu’actuellement”

    Mais EDF se porte très bien… comparé à ses concurrents européens qui ne peuvent pas s’appuyer sur un tel parc nucléaire.

    “et n’aurait pas eu besoin de prolonger à nouveau l’amortissement de ses réacteurs de 900 MW de 10 ans pour le porter à 50 ans (au départ c’était 20 ans).”

    Non. C’était 30 ans au début et ça a ensuite été porté à 40 ans. La prolongation à 50 ans n’a pas encore été actée.

    Par ailleurs, la prolongation de vie et de la durée d’amortissement d’un actif qu’on peut techniquement faire durer plus longtemps de manière rentable est un acte de bonne gestion financière que n’importe quelle entreprise saine d’esprit ferait.

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    • « Vouloir augmenter l’usage des énergies fossiles pour mieux réduire celui du nucléaire est juste criminel » Charbon ou uranium, c’est le choix entre la peste et le choléra. Le gaz, c’est différent. Une centrale au gaz à cycle combiné est beaucoup moins polluante qu’une centrale à charbon, encore plus si celle-ci est ancienne. Le mieux bien sûr, ce sont les renouvelables. Qui vous répugnent. Le monde à l’envers…

      « Sur les déchets nucléaires, je vous rappelerais que pour l’instant ils ne dérangent personne » Ah bon ? Alors pourquoi ces dizaines de milliards pour essayer de les gérer ?

      « Vous pouvez installer autant que vous voulez de ces énergies intermittentes (solaire et éolien) que vous ne pourrez pas fermer une seule centrale nucléaire » Il n’y a qu’une trentaine de pays qui ont un réacteur nucléaire. Et à part quelques-uns, la plupart n’ont qu’une faible part de leur électricité fournie par l’uranium. La production électrique n’est qu’une faible part de l’énergie utilisée. Et dans cette part d’électricité, au niveau mondial, ce n’est que 10% qui sont produits par le nucléaire. On peut tout à fait s’en passer avec les mix d’énergies, non seulement solaire et éolien, mais toutes les autres : hydraulique, géothermie, biomasse, etc. En fonction des lieux, des climats.
      L’intelligence consiste à savoir s’adapter. Ça, vous ne savez pas faire, Bachoubouzouc ! Et on vous dit, on vous prouve quelque chose, mais vous semblez incapable d’en tenir compte !

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      • Non, le choix entre le charbon et le nucléaire, c’est le choix entre la peste et un rhume. Et le gaz, c’est la grippe. Vous n’avez simplement pas pris le temps de vous renseigner : https://jancovici.com/wp-content/uploads/2016/04/danger_charbon_graph4.png

        Et les renouvelables ne me répugnent pas. Car les émotions n’ont rien à voir avec l’énergie. Non, je vous prouve juste par A+B que le solaire et l’éolien sont inefficaces en ce qui concerne l’approvisionnement énergétique des grands pays de plaine européens. Chers et sans impact significatif sur les émissions de CO2.

        “Ah bon ? Alors pourquoi ces dizaines de milliards pour essayer de les gérer ?”

        Le couteau de cuisine n’est pas un problème tant qu’il est rangé dans le tiroir hors de portée des enfants. Mais il faut quand même acheter le tiroir.

        “Il n’y a qu’une trentaine de pays qui ont un réacteur nucléaire. Et à part quelques-uns, la plupart n’ont qu’une faible part de leur électricité fournie par l’uranium. La production électrique n’est qu’une faible part de l’énergie utilisée. Et dans cette part d’électricité, au niveau mondial, ce n’est que 10% qui sont produits par le nucléaire.”

        Vous n’avez pas compris : En l’absence de solution de stockage massive, on ne peut pas se passer de centrales pilotables. Dans le cas de la France, c’est du nucléaire, mais dans le cas de nos voisins c’est pire : C’est du charbon et du gaz. Ce que je vous dis, c’est qu’en dehors des pays bénis des dieux qui ont de l’hydraulique ou (cas de l’Islande et de quelques autres petits pays) de la géothermie à foison, le solaire et l’éolien ne peuvent physiquement pas être la solution.

        “On peut tout à fait s’en passer avec les mix d’énergies, non seulement solaire et éolien, mais toutes les autres : hydraulique, géothermie, biomasse, etc. En fonction des lieux, des climats.”

        Vous affirmez ce que vous avez de croire mais au fond vous n’en savez rien (en bref la méthode Coué). Et dans le cas qui nous concerne, le mix français, personne n’a encore réussi à pondre quelque chose de convainquant.

        “Et on vous dit, on vous prouve quelque chose, mais vous semblez incapable d’en tenir compte !”

        Ah bon, vous prouvez quelque chose ? Le lecteur en sera juge…

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        • Les allemands importent plus que nous d’énergies fossiles. De mémoire 67% à comparer à 49%.

          Les gains réalisés par leur transition énergétique s’affichent d’année en année supérieurs à son coût.

          Ce qui souligne d’ailleurs la nécessité pour la France de réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées qui coûte selon les variations de leurs prix de 50 à plus de 70 milliards d’euros par an (et donc plus pour l’Allemagne), sommes très importantes qui peuvent être largement mieux employées.

          Pour ce qui est du stockage il y a déjà 22 unités de stockage pour le seul hydrogène/méthanation en Allemagne. Le potentiel de ce seul mode de stockage y est estimé à plus de 500 TWh par an soit quelques 6 mois de consommation qui confirme que l’Allemagne peut passer au 100% renouvelables comme elle l’a prévu et comme beaucoup d’autres.

          Ce d’autant plus rapidement que le prix du C02 sera plus réaliste et que le prix du gaz anormalement bas aura remonté un peu, ce qui ne saurait tarder vue la demande mondiale.

          La part du poste énergie dans le budget d’un allemand et très inférieure à la nôtre ce qui leur facilite la tâche là où nous sommes de plus handicapés par les coûts croissants du nucléaire vieillissant et un niveau d’importation d’énergies fossiles qui n’a jamais baissé depuis près de 25 ans.

          Bachoubouzouc devrait donc plutôt se préoccuper des réalités à venir plutôt que ne nous répéter que l’Allemagne et d’autres pays auraient dû faire du nucléaire alors qu’en dehors de tout choix politique ce n’était pas économiquement rentable pour l’Allemagne pas plus qu’il ne serait rentable pour nous de construire des EPR avec la baisse des prix des énergies renouvelables comme celle entamée du stockage et comme le confirme des banques comme le groupe Lazard et autres.

          Il ne faut pas oublier que plusieurs pays s’intéressent à l’exportation de dihydrogène (H2) ou d’un vecteur également sans carbone mais très pertinent aussi avec 3 molécules d’H et plus simple à transporter, à savoir l’ammoniac (NH3) et qu’ils peuvent le faire à bas prix grâce au solaire CSP. Proche de chez nous cà concerne tous les pays du Sud qui s’y intéressent (Maroc, Algérie, Egypte etc) et aussi en Europe notamment l’Espagne.

          L’Australie se veut leader dans ce domaine pour des exportations vers l’Asie. Le transport vers le Japon ou l’Asie du Sud-Est ne consomme que 2% d’hydrogène ou d’ammoniac.

          C’est bien moins entre l’Afrique du Nord et l’Europe ou évidemment entre l’Espagne et la France etc

          En conséquence que se passera-t-il si nous devions avoir une énergie à prix tirée vers le haut via des EPR à 125 euros le MWh (tous frais non inclus) et plus quand des pays proches de nous sont susceptibles de fournir de l’hydrogène ou de l’ammoniac (ou autres molécules stockables répertoriées) via solaire CSP à des prix qui tendent actuellement vers les 30 euros le MWh ?

          Je laisse Bachoubouzouc méditer sur ces aspects bien réels qui se profilent.

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  • Ne vous en déplaise M. Bachibouzouk, les personnes qui demandent l’expansion des renouvelables et la fin du nucléaire ne le font pas par faiblesse mentale ou par romantisme comme vous l’affirmez stupidement, mais ont le souci de l’avenir de la France, de son environnement et de sa viabilité économique. Le nucléaire est un boulet, un poids mort, qui va nous coûter de plus en plus cher et faire peser de plus en plus de risques au fil des décennies à venir, une production énergétique qui ne survit que par le mensonge et la dissimulation, l’engloutissement occulté d’une grande partie de nos impôts en étant une illustration.
    L’Allemagne a réduit sa production électrique charbonnière (de 57% en 1990 à 40% dans la production électrique , source AGEB) et sa feuille de route la mène vers une économie décarbonée qui déjà nous surpasse, quand nous avons un déficit du commerce extérieur de 60 milliards d’euros, eux ont un excédent de 250 milliards. D’autres pays économiquement mieux organisés et plus prometteurs que nous sont sur la voie de l’Allemagne, alors il serait temps pour vous d’ouvrir les yeux, de ne pas vous figer dans une sorte de scientisme autiste, d’aveuglement jusqu’au boutiste fleurant la soumission sectaire. Votre argumentation consistant à nier catégoriquement les évidences vous fait perdre toute crédibilité. C’est le principe du jeu de la vérité, lorsque l’on ment sur un sujet essentiel connu de tous, c’est que le discours n’est plus crédible.
    Il y a 60 ans on pouvait encore rêver d’un avenir nucléarisé radieux, le pouvoir de la science semblait illimité mais maintenant tout cela c’est fini, réveillez-vous, les déchets nous submergent, le risque est permanent, la pollution cachée, les coûts s’envolent, la croûte terrestre va devenir par endroit périlleuse pour des dizaines de milliers d’années pour une électricité produite durant 50 ans !
    L’économie de marché qui nous mène vers des horizons que nous maîtrisons mal va peut-être sur ce sujet nous ramener vers des eaux plus humaines, peu à peu les renouvelables vont étouffer le nucléaire, et à terme même la quote-part de 50% ne sera même pas économiquement tenable dans un cadre de compétition économique internationale.
    L’émotionnel et l’affectif n’ont pas leur place dans ce débat énergétique, je ne vais pas à nouveau revenir sur des chiffres et des données incontestables, ce qui ne sert à rien puisque vous en niez la véracité et opposez sans vergogne et sans relâche des informations mensongères, mais tellement outrancières que vous en devenez le meilleur allié de vos contradicteurs.

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    • C’est drôle :

      Ça fait maintenant une demi-douzaine d’année que je débats avec des antinucléaires sur internet. Les arguments sont toujours les mêmes, on en fait très vite le tour. Chaque nouvelle conversation rentre dans la même routine :

      D’abord le militant vous récite toujours les mêmes trucs lus je ne sais où, les “dangers”, le “problème insoluble des déchets”, le “démantèlement qu’on ne sait pas faire” (tiens on ne l’a pas abordé celui-là !), les “coûts cachés”.

      Ensuite vous démontez ces arguments uns à uns en essayant de retirer la charge émotionnelle qu’ils ont construit autour de ce sujet, en citant les faits, les chiffres, en mettant ces chiffres en perspective avec la réalité de tous les jours et en prouvant ainsi que les problèmes qu’il juge insoluble pour cette énergie sont très solubles et même très bien acceptés par lui-même dès lors qu’ils ne concernent pas le nucléaire. Et que donc sa position est irrationnelle.

      Je vous ai déjà démonté tous vos arguments un peu plus haut. J’ai déjà répondu à peu près à tous, mais vous essayez de me les ressortir à une autre sauce, en les présentant d’une manière un peu différente. Vous vous accrochez à eux de toute vos forces, même s’ils n’ont aucune valeur.

      Ma question est, comme pour tous les antinucléaires endurcis, quel est donc le traumatisme qui a ancré chez vous cette peur panique du nucléaire ? Tchernobyl ? Les essais dans le pacifique ? La guerre froide ?

      Répondre
      • @ Bachoubouzouc : c’est vous comme Malpensant73 (qui n’a aucun autre argument !) qui voulez réduire les choses à un débat “binaire” ou prétendre à “l’émotionnel” en ne voulant pas comprendre que les moyens de R&D actuels, de calcul, d’automatisation, de production etc permettent de développer une multitude de solutions plus efficaces, plus universelles et plus compétitives maintenant ou à terme que le modèle nucléaire centralisé des années 50 qui se comprenait avec la force de dissuasion mais ne peut plus être reproduit et n’a plus de sens face aux solutions actuelles et à venir.

        Regardez même le modèle nucléaire chinois pourtant plus massif que le nôtre à l’époque, je cite :

        ” Les régulateurs en Chine n’ont approuvé aucun nouveau projet d’énergie nucléaire depuis plus de deux ans. De toute évidence, le gouvernement commence à devenir sceptique à l’égard de la technologie et des échéanciers présentés par les créateurs de projets.”

        https://cleantechnica.com/2018/02/15/safety-problems-delay-chinas-sanmen-westinghouse-ap1000-nuclear-energy-project/

        Les réacteurs en série n’ont pas véritablement permis de régler les problèmes ni de faire baisser vraiment baisser les prix. On peut même envisager que les problèmes vont se retrouver par la suite également en série. Et ce n’est pas faute d’avoir manqué de temps ni de moyens de R& D depuis les années 50.

        Le sujet est trop vaste pour être abordé en quelques lignes ici. Mais un simple exemple :

        Que est l’intérêt de faire une centrale à 150 km, des barrages, un réseau, l’entretien, des démantèlements, la recherche et l’enfouissement de déchets etc quand un territoire, un immeuble, une entreprise, des commerces, une maison etc sont potentiellement à énergie positive, intègrent de surcroît la mobilité et que les solutions renouvelables le leur permettent le plus souvent et de plus en plus.

        Il est actuellement souvent moins coûteux et plus résistant de faire un toit solaire producteur d’énergie à qualité esthétique identique qu’un toit classique, d’où le succès de ces solutions sur le marché mondial. Il n’est pas beaucoup plus cher non plus mais plus rentable d’envisager des façades ou vitrages producteurs d’énergie que des vitrages classiques. Aux Etats-Unis pour les seuls vitrages exposés concernés cela correspondrait à 40% de la consommation actuelle du pays comme le rappelle l’université du Michigan. Cette approche est beaucoup plus pertinente au plan efficacité énergétique même s’il reste encore quelques questions à traiter compte tenu de la diversité des bâtiments au cours des âges avec des bilans thermiques évidemment très variables et alors que c’est une autre approche pour les concepteurs de bâtiments.

        Plusieurs territoires en France sont proche de la production de 100% de leur consommation électrique de même que plusieurs communes sont déjà à 100%. Ne leur reste donc plus que le stockage électrique mais ils peuvent potentiellement se déconnecter du réseau donc réduire d’autant nos problématiques pics de consommation.

        De plus en plus de bâtiments sont reliés à des réseaux de chaleur où le solaire thermique en France a du retard mais commence à apparaître pour ces réseaux (exemple Châteaubriant en Loire Atlantique etc). De même beaucoup de bâtiments produisent environ 70% de leur eau chaude et souvent 50% voire plus pour certains de leurs besoins de chaleur par le solaire. Le solde énergétique à fournir n’est donc pas très conséquent et peut être abordé via un stockage local ou individuel.

        Si votre immeuble est chauffé via un réseau de chaleur ou par le solaire thermique, quelle pertinence y-a-t-il alors à vous connecter à une centrale nucléaire à 150 km de chez vous (avec des coûts de réseaux qui varient selon les consommations entre 30% à 66% de la facture) alors que le solaire PV sur votre seule toiture (sans parler des façades ou vitrages) vous apporte plus que votre consommation électrique et que des batteries Li-ion recyclées de l’automobile et à moindre coût ou énergétiquement encore un peu moins denses mais plus sûres au Na-ion voire autres batteries de flux elles sans pertes peuvent vous rendre indépendant et alimenter votre véhicule électrique par la même occasion ?

        Pour ce qui concerne les centrales en France et nos 58 réacteurs vous sous estimez la faiblesse induite en cas de terrorisme ou de conflit de même que les problèmes de cybersécurité des réseaux centralisés, toujours sans solution.

        Quelques missiles sur quelques-uns de nos réacteurs et le pays est sur le champ durablement à genoux.

        En bref vous voulez faire du nucléaire un modèle quasi universel qu’il n’est pas, en sous estimant ses handicaps jamais réglés car des déchets à gérer sur plus de 100.000 ans çà n’a rien d’anodin et personne ne peut apporter aucune garantie sur une telle durée mais beaucoup espèrent que l’on va les oublier et que nos descendants se débrouilleront avec, un peu comme les déchets nucléaire relargués dans les océans ou laissés en place dans de multiples endroits au monde qui sont interdits d’accès pour contrôle et pour cause. Les pays qui font retraiter en France aimeraient souvent bien aussi nous laisser leurs déchets ultimes pour lesquels ils n’ont souvent pas de solutions satisfaisantes.

        Face à cela les renouvelables apportent de plus en plus de solutions énergétiques pertinentes et multiples, alors ce n’est pas un parti pris mais un choix vers les meilleures solutions.

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  • Dans cette interview, d’un côté M. Macron dit qu’il pourrait exclure l’option d’ouvrir de nouveaux réacteurs (sortir donc du nucléaire). De l’autre, il déclare que la complémentarité nucléaire et renouvelables lui parait indispensable (continuer donc le nucléaire).

    Encore une fois, il dit une chose et son contraire. Quelle crédibilité lui accorder ? Qu’il prenne connaissance dès que possible des nombreuses études et rapports d’experts montrant qu’il est tout à fait possible technologiquement et économiquement – et vivement souhaitable – de se libérer tant de cet infâme nucléaire que du charbon, et de choisir judicieusement les énergies renouvelables.

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    • Allez, on a déjà à peu près tout dit sur le sujet. Donc pour changer, j’aimerais beaucoup connaitre, comme pour Bonsens, ce qui a provoqué chez vous cette peur du nucléaire ? Quel évènement est le traumatisme initial ?

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  • Quand on a 58 réacteurs de 34 ans de moyenne d’âge et plusieurs de plus de 40 ans qui cumulent les incidents, il ne faut pas perdre de vue qu’un accident majeur aux conséquences désastreuses et très durables n’est pas exclu et les régions concernées sont insuffisamment préparées.

    Dépendre en plus à 70% de ces derniers pour la fourniture électrique pose problème comme on va encore le voir dans la période critique de 2022/2025 où plusieurs réacteurs seront stoppés durablement pour rénovation.

    http://www.huffingtonpost.fr/2016/11/28/ce-dome-francais-va-recouvrir-la-centrale-de-tchernobyl_a_21615721/?utm_hp_ref=fr-ukraine__

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  • c’est juste, on recherche toujours et encore des volontaires pour nettoyer autour de Fukushima pour encore quelques siècles.
    Allez, le nucléaire manque de bras, de chair à radioéléments.
    Les catastrophes nucléaires méritent beaucoup de vos avis éclairants,
    Encore un peu merci
    il reste des zones pas assez polluées.
    Le nucléaire ne tue pas.
    Je vous invite à sucer un peu de plutonium (juste un peu)
    ou qqs mg I131, CS… etc
    bref
    on en reparle dans qqs années.
    Les mineurs des mines d’uranium de France, sont TOUS morts de cancer ou malades.
    prématurément.

    ENCORE ?

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