15,80 : voilà le prix que le fonds spéculatif américain TIG Adivsors aimerait obtenir pour ses actions EDF. Le fonds a même écrit à l’AMF, pour lui demander de reporter sa décision sur la nationalisation. D’autres actionnaires estiment quant à eux que le bon prix est de 15 euros.
Actuellement, l’action EDF côte quasiment 12 euros, soit son prix d’achat théorique, si la nationalisation arrive à son terme. Ce qui ne fait en réalité pas de doute. Si l’on peut comprendre la demande des actionnaires privés d’EDF de voir le prix d’achat des actions revalorisées, rappelons que l’énergéticien est dans une bien mauvaise passe.
La moitié de ses réacteurs sont à l’arrêt. Certains doivent encore faire l’objet de travaux qui prendront des mois, voire, des années, à cause des soudures défectueuses à reprendre. Par ailleurs, les nombreuses décisions prises par le gouvernement ces dernières années ont lourdement impacté les résultats de l’entreprise. A tel point qu’EDF a… attaqué son actionnaire principal, l’Etat, pour lui demander d’indemniser les pertes provoquées par les décisions du gouvernement.
Certains vont même jusqu’à affirmer que l’Etat a sciemment provoqué la chute des cours de l’action EDF, pour faciliter l’opération de dénationalisation. On attend désormais l’avis de l’autorité de régulation des marchés financiers (AMF) sur le prix de l’offre publique d’achat (OPA). Il devrait normalement être rendu public dans la journée du 8 novembre.
En tout, l’Etat doit racheter les quelques 16 % d’actions encore en circulation d’EDF, pour un coût estimé à environ 10 milliards d’euros. En 2005, l’action EDF avait été introduite au cours de 32 euros. Elle est descendue jusque’ à 7 euros.