Ce 4 novembre 2022, EDF et General Electric ont signé un accord définitif pour le rachat, par l’énergéticien français, des activités de GE Steam Power portant sur « l’îlot conventionnel » des centrales nucléaires, en particulier les turbines Arabelle. Ce même jour, l’ASN a précisé que prolongement de l’arrêt du réacteur Cattenom 1 provenait d’indispensables réparations suite à des soucis de corrosion sous contrainte : la veille, EDF avait annoncé cette prolongation d’arrêt, ainsi que celle de trois autres réacteurs.
EDF signe un accord avec GE pour le rachat des activités nucléaires de GE Steam Power, dont les turbines Arabelle
Fin de semaine chargée sur le front de l’avenir, à très court et à moyen terme, du parc nucléaire français. Ce vendredi 4 novembre 2022, EDF et General Electric ont en effet signé « un accord définitif » pour l’acquisition par EDF d’une partie des activités de GE Steam Power, portant sur « l’îlot conventionnel » des centrales nucléaires, françaises en particulier, comprenant les turbines Arabelle.
« Ces activités comprennent notamment la fourniture des équipements pour les nouvelles centrales nucléaires, dont les turbines Arabelle, ainsi que la maintenance et les mises à niveau des équipements des centrales nucléaires existantes hors Amériques », précise notamment EDF.
Neuf mois après avoir signé un accord d’exclusivité avec le géant américain pour mettre la main sur l’activité nucléaire de l’ex-Areva, vendu en 2015 à GE, EDF précise encore que « les turbines à vapeur de GE Steam Power peuvent notamment équiper les réacteurs de technologie EPR et EPR2 (European Pressurized Reactor) ainsi que les SMR (Small Modular Reactor) ».
Le rachat devrait être finalisé dans le courant du second semestre 2023. L’énergéticien pourra alors « maîtriser les technologies et les compétences relatives à l’îlot conventionnel des centrales nucléaires, essentielles pour la pérennité du parc nucléaire existant et les futurs projets », ce qui facilitera la mise en chantier des réacteurs EPR2, décidé par le gouvernement (six assurément, et huit en option), que devrait faciliter une loi de simplification présentée ce 2 novembre à l’Assemblée.
L’arrêt de quatre réacteurs prolongé à cause de la corrosion sous contrainte
Ce même 4 novembre 2022, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a annoncé que le prolongement de l’arrêt du réacteur nucléaire Cattenom 1, annoncé la veille par EDF (prolongement qui concerne également trois autres réacteurs, Cattenom 3, Penly 2 et Chooz B1), était dû à des réparations en raison de possibles défauts sur des soudures attribués au phénomène de corrosion sous contrainte.
En conséquence, Cattenom 1, qui devait redémarrer le 17 novembre 2022, ne devrait reprendre qu’au 26 février 2023. Dans la foulée de cette annonce, qui fragilise encore davantage l’approvisionnement électrique de cet hiver en France, EDF a revu une nouvelle à la baisse son estimation de production nucléaire pour l’année 2022, en raison d’un arrêt plus long que prévu de quatre réacteurs ainsi que des mouvements sociaux qui ont retardé les différents travaux sur les réacteurs.
EDF prévoit désormais de produire entre 275 et 285 TWh d’électricité nucléaire en 2022, contre entre 280 et 300 TWh selon le dernier prévisionnel. De quoi renforcer les risques de black-out cet hiver.
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