En réponse à la dernière allocution présidentielle promettant « 100 jours pour apaiser », la CGT Mines-Energie a répliqué, ce 22 avril 2023, en annonçant à l’exécutif « 100 jours d’action et de colère » contre la réforme des retraites. Au-delà des désormais traditionnelles coupures de courant qui suivront les déplacements du président de la République, le syndicat a promis la multiplication des actions de « grévilla », menaçant directement les grands événements du printemps et de l’été 2023.
Les syndicats de la Fédération nationale Mines Energie (FNME) de la CGT ont tenu un « conseil général », ce 22 avril 2023, au terme duquel ils ont annoncé leur détermination à poursuivre la contestation sociale contre la réforme des retraites, pourtant désormais promulguée par le président de la République, Emmanuel Macron.
Ils ont également directement répondu à l’appel à l’apaisement du président de la République, durant son allocution du 17 avril. « Macron a promis 100 jours pour apaiser, nous lui promettons 100 jours d’actions et de colère ! L’heure est loin d’être à la résignation », indique le communiqué de la FNME-CGT.
Le syndicat promet d’être « imaginatif », en particulier durant les journée de mobilisation interprofessionnelle du 28 avril et du 1er mai. « Nos débats font ressortir des positions offensives, fermes et unanimes », lit-on dans le communiqué. La FNME-CGT annonce aussi « une journée nationale de colère dans l’énergie le 3 mai ».
Le syndicat indique être passé en mode « grévilla », et promet que les coupures de courant durant les déplacements de l’exécutif se prolongeront. La CGT avait ainsi revendiqué, le 20 avril, deux coupures à l’aéroport de Montpellier et dans un collège de l’Hérault, à l’occasion d’un déplacement d’Emmanuel Macron – conforme aux déclarations du syndicat qui avait promis de mettre le Président « en sobriété énergétique » à chacun de ses discours.
« Les casseroles qu’il méprise résonnent dès qu’il se pointe. Ce qu’il qualifie de « bruit » n’est que le cri d’une colère durable », avait indiqué le syndicat à la suite des ces actions.
La FNME-CGT ajoute même des menaces sur la tenue des grands événements culturels et sportifs du printemps et de l’été 2023 en France. “En mai, fais ce qu’il te plaît! Le festival du film de Cannes, le Grand Prix de Monaco, le tournoi de Roland-Garros, le festival d’Avignon pourraient se retrouver dans le noir ! On ne lâchera rien !”, peut-on ainsi lire dans le communiqué.