La grève dans les raffineries de pétrole qui provoque une pénurie nationale d’essence aura-t-elle raison de la patience des automobilistes ?
Après l’euphorie provoquée par la remise gouvernementale de 20 centimes, à laquelle s’ajoutait la remise exceptionnelle de 30 centimes de TotalEnergies, les automobilistes pensaient qu’ils pourraient compter durablement sur un litre de super ou de diesel à 1,50 €. Las ! Dans les stations service qui disposent encore de réserves de carburant, bien souvent, des stations indépendantes, délaissées pendant des semaines par les automobilistes, le litre dépasse allègrement les 2,20 euros.
Dans certaines stations de Paris intra-muros, on approche même les… 3 euros le litre ! Et pourtant, de longues files d’attente se forment devant ces stations. Les automobilistes, interrogés, déclarent qu’ils seraient prêts à payer 5 euros le litre s’il le fallait.
Dans le même temps, du côté des concessionnaires automobiles qui proposent des voitures électriques, c’est littéralement la folie. Des dizaines de milliers d’automobilistes excédés appellent les concessionnaires. Ils sont à la recherche de voitures électriques ou hybrides rechargeables en stock. Plusieurs revendeurs déclarent ainsi avoir bouclé des ventes de voitures électriques en deux heures chrono. Là où le cycle de vente d’une voiture, en particulier électrique, se compte normalement en semaines voire en mois !
Manifestement, les menaces de coupures d’électricité cet hiver, ou d’interdiction de recharge des véhicules électriques à certaines heures de la journée, n’effrayent pas plus que cela les automobilistes. Tout ceux qui sont dépendants de leur voiture pour aller travailler, ou pour travailler en journée, pourvu qu’ils restent dans une fourchette inférieure à 250 km / jour, sont clairement dans la cible de la voiture électrique. Mais pour cela, encore faut-il avoir pris le temps de faire le calcul… ou avoir affronté une longue pénurie de carburant.