Lors d’une table ronde organisée par le patronat français, ce 29 août 2022, la directrice générale adjointe d’Engie, Claire Waysand, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, et la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ont déclaré que l’approvisionnement énergétique de cet hiver, en France, sera dépendant de la météo, des journées très froides pouvant conduire à des « tensions » ponctuelles.
Tensions en vue sur l’approvisionnement énergétique en France pour des journées très froides cet hiver
Ce 29 août 2022, le patronat français organisait une table ronde sur la question de l’approvisionnement énergétique en France cet hiver, à laquelle participaient plusieurs responsables énergétiques et gouvernementaux français, quelques heures après que la première ministre, Elisabeth Borne, ait exhorté les entreprises à agir pour améliorer leur sobriété énergétique, sous peine d’être les « premières touchées » par des mesures de « rationnement ».
Durant cette table ronde, la directrice générale adjointe d’Engie, Claire Waysand, a estimé qu’en matière de gaz, la France disposait des volumes nécessaires pour l’hiver prochain « à climat moyen ».
Mais « pour être sûrs de passer en électricité et en gaz l’hiver, nous avons intérêt à ce que les journées ne soient pas trop fraîches, sinon il peut y avoir des journées pendant lesquelles il y aura des vraies tensions », a-t-elle complété.
Une vision reprise par la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, qui a déclaré : « aujourd’hui ce qui est en cause, c’est des heures ou des jours de tension, ce n’est pas toute la période. On est capables de couvrir en moyenne l’hiver, le sujet c’est qu’est ce qui passe le jour où il fait très froid ».
Gazprom continue de livrer le gaz naturel à l’Union européenne au compte-goutte, et a annoncé une nouvelle interruption des livraisons de Nord Stream 1 pour maintenance entre le 31 août et le 2 septembre – une attitude qui fait craindre une rupture d’approvisionnement pure et simple.
EDF en ordre de marche pour l’hiver 2022-2023
Sur le front de l’électricité, le président d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a fait le point sur la disponibilité du parc nucléaire français, notamment à cause des soucis de corrosion sous contrainte (apparus durant l’hiver 2021-2022), qui affectent plusieurs réacteurs parmi les plus récents, et imposent d’importants travaux et des mises à l’arrêt imprévues.
« On fera le maximum, on se mobilise au maximum pour éviter la panne. Nous avons volontairement organisé les choses pour avoir un maximum de réacteurs disponibles (…) à partir du 1er décembre et encore davantage à partir du 1er janvier. Aujourd’hui nous avons mis de côté toutes les chances pour résoudre au mieux le problème qui nous est tombé dessus l’hiver dernier », a précisé le président d’EDF.
Il faut rappeler que si, sur les 56 réacteurs nucléaires du parc français, 32 sont actuellement à l’arrêt, 12 seulement le sont pour ce soucis de corrosion sous contrainte. Les 20 autres ont été arrêté pour un rechargement de combustibles, une visite de contrôle ou dans le cadre du grand carénage permettant d’assurer en toute sécurité un prolongement de 10 ans de la durée de vie des réacteurs.
Ces 20 arrêts ont été décidés et programmés par EDF afin de les concentrer, comme chaque année, durant la période de consommation électrique minimale (l’été), et pouvoir répondre au mieux aux pics de consommation de cet hiver.
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