C’est une première depuis le début de la guerre en Ukraine : le prix de l’électricité, mais aussi du gaz, est repassé à son niveau d’avant la crise. Elevé, certes, mais sans commune mesure avec les poussées de fièvre de ces derniers mois. Une situation durable ?
220 euros : c’est le prix maximum du MWh d’électricité depuis une semaine, sur le marché Spot européen, au moment des pics de consommation. Ce prix n’a rien d’anodin : il est bien inférieur désormais au prix auquel l’électricité se négociait avant le déclenchement des hostilités en Ukraine. C’est surtout plus de deux fois moins cher que le prix du MWh sur le marché Spot, début décembre, au moment où la France et l’Europe affrontaient des températures négatives.
Le MWh d’électricité moins cher que le prix de revient, certaines nuits
Dans le même temps, les deux étant en réalité liés, le prix du gaz a lui aussi dégringolé. Il était de 83 euros le MWh jeudi dernier ! A cela, une explication : les stocks de gaz étant quasiment pleins, ce prix de 83 € le MWh correspond peu ou prou à la facturation du gaz de flux, et non, du gaz destiné à être stocké.
La principale explication à cet effondrement des prix du gaz et de l’électricité est à chercher du côté des températures très clémentes, en Europe et en France. Les centrales à gaz qui servent à fournir les MWh électriques manquants, au moment des pics de consommation, sont actuellement au repos, car leur prix de revient est largement plus élevé que le prix de marché.
Des prévisions plutôt optimistes pour RTE en janvier
Pour ce qui concerne la France en particulier, les prévisions de RTE pour le mois de janvier, plus optimistes que ce qu’elles étaient jusqu’à présent, réduisent également la tension sur les prix. Le fait que plusieurs centrales nucléaires seront reconnectées au réseau électrique français dans les prochains jours ajoute à la sérénité ambiante.
Conséquence de ce redoux sur les tarifs : les négociations entre clients pros et fournisseurs seront probablement moins tendues…
Laisser un commentaire