Ce jeudi 28 octobre 2020, EDF a annoncé une révision à la hausse du coût total du « grand carénage » de ses 52 réacteurs nucléaires. Ces travaux de révision et d’optimisation, qui visent à augmenter la durée de vie des 18 centrales françaises, devraient coûter 1,2 milliards d’euros de plus qu’annoncé en 2018. Cette mise à jour porte la facture à 49,4 milliards d’euros courants. Mais elle reste inférieure aux estimations avancées au lancement du plan, en 2013.
1,2 milliards d’euros de plus pour le « grand carénage » d’EDF
EDF réajuste le montant du « grand carénage » de ses centrales nucléaires. Ce jeudi 28 octobre 2020, l’énergéticien a en effet annoncé une hausse de 1,2 milliards d’euros par rapport à la précédente estimation de 2018. Mais le montant total demeure inférieur à celui annoncé au démarrage de ce plan.
« Estimé en 2015 à 55 milliards d’euros 2013, il a été optimisé et évalué en 2018 à 45 milliards d’euros 2013, soit 48,2 milliards d’euros courants. EDF réajuste aujourd’hui le coût de ce programme à 49,4 milliards d’euros courants », détaille l’énergéticien dans un communiqué.
Ce grand carénage est en ensemble de travaux de révision et d’optimisation du parc nucléaire français. Il s’étend de 2014 à 2025 et vise à augmenter la durée de vie des réacteurs au-delà de 40 ans, tout en améliorant leur sûreté.
24 visites décennales ont déjà eu lieu
Cette nouvelle estimation intégre des travaux qui n’étaient pas initialement prévus : “Il s’agit d’études, de modifications et d’équipements supplémentaires non prévus initialement et visant à améliorer le niveau de sûreté. Elle intègre également la révision de la durée prévisionnelle de réalisation des arrêts programmés pour maintenance (visites décennales et visites partielles), tirant le retour d’expérience des années précédentes, ainsi que les impacts de la crise sanitaire sur la période 2020-2022”, détaille EDF.
L’électricien en a profité pour faire un point sur l’état d’avancée des travaux : “À ce jour, le programme Grand Carénage est bien avancé. 24 visites décennales ont été réalisées sur les réacteurs 900 MW, 1 300 MW et 1 450 MW”, précise le groupe.
EDF a également déjà installé et mis en service un dispositif « diesels d’ultime secours » (DUS) sur 52 de ses 56 réacteurs. Mis en place par EDF en réaction à l’accident de Fukushima, les DUS permettent de rétablir l’alimentation électrique des systèmes de sûreté de la centrale, dans le cas où tous les autres dispositifs seraient hors service.
Un DUS est conçu pour résister à un grand nombre d’agressions : cette semaine, la Force d’action rapide nucléaire (FARN) simulait d’ailleurs une tempête avec des vents à plus de 180 km/h dans la centrale de Flamanville.
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