Ce vendredi 8 avril 2022, l’Union Européenne a officialisé son cinquième « train » de sanctions contre la Russie de Vladimir Poutine, suite à la tentative d’invasion de l’Ukraine : pour la première fois, l’UE s’attaque aux hydrocarbures russes, avec une interdiction des importations de charbon à partir d’août 2022. Le Parlement Européen a voté une mention réclamant un « embargo total » sur le gaz, le pétrole et le charbon russes.
L’Union Européenne va interdire les importations de charbon russe à partir d’août 2022
Dans la foulée de l’embargo décidé par les pays baltes sur le gaz russe, l’Union Européenne a présenté, ce vendredi 8 avril 2022, sa nouvelle salve de sanctions contre la Russie de Vladimir Poutine, pour répondre à la guerre menée en Ukraine, et les probables atrocités commises par l’armée russe.
L’Union Européenne a décidé, pour la première fois, de s’attaquer directement aux hydrocarbures russes. Jusqu’ici, l’industrie énergétique de la Russie n’avait été visée qu’en amont, via l’interdiction d’y exporter du matériel critique dans l’extraction ou le raffinage du pétrole et du gaz.
Mais cette fois, les Vingt-Sept se sont accordés pour interdire l’importation de charbon russe sur le sol de l’Union Européenne d’ici au mois d’août 2022. Ce délai a été jugé nécessaire pour laisser expirer la plupart des contrats d’achat existants et limiter les risques de litige juridique. Mais chaque État membre sera libre de mettre fin plus tôt à ses importations de charbon russe si ses contrats en cours lui permettent.
Le Parlement Européen vote un embargo total sur les hydrocarbures russes
La présidente de la Commission Européenne a également annoncé que Bruxelles travaillait à des sanctions ciblées sur le pétrole russe, notamment une hausse des droits de douane.
Ce jeudi 7 avril 2022, le Parlement Européen a même proposé d’aller beaucoup plus loin, pour tarir définitivement la manne financière d’un milliard d’euros par jour qu’envoie l’Union Européenne à la Russie en achetant ses hydrocarbures : les eurodéputés ont voté jeudi à une écrasante majorité une résolution en faveur d’un embargo « total et immédiat » sur les importations « de pétrole, de charbon, de combustible nucléaire et de gaz russes ».
Cette résolution a toutefois peu de chances de devenir une sanction réelle : l’Allemagne n’y est globalement pas favorable, craignant de plonger dans une récession inédite sans le soutien des énergies fossiles russes. Plus problématique encore, le premier ministre hongrois, Viktor Orbàn, réélu triomphalement ce dimanche 3 avril, a indiqué qu’il s’opposerait à une telle mesure, alors que l’unanimité est requise pour l’adopter.
Pour autant, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept se réunissent ce lundi 11 avril pour évoquer les possibles sanctions énergétiques à venir, notamment sur la question du pétrole.
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