Le président de la CRE fustige les opposants aux renouvelables en France - L'EnerGeek

Le président de la CRE fustige les opposants aux renouvelables en France

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Ce 14 décembre 2021, Jean-François Carenco, président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a violemment critiqué le retard français dans le développement des renouvelables, en visant tout particulièrement les opposants à ces technologies pour des raisons esthétiques, en décalage complet avec l’urgence climatique et les millions de morts des énergies fossiles.

Le retard de la France dans les renouvelables, réel, n’est pas la cause principale de la crise énergétique actuelle

Certes, Jean-François Carenco est connu pour son franc-parler. Mais la dernière diatribe du président de la CRE, ce 14 décembre 2021, lors du colloque annuel de l’Union française de l’électricité (UFE). , contre les opposants aux renouvelables en France, marque par sa violence. Il part d’un constat difficilement contestable : la France ne tient pas son calendrier de développement de l’éolien et du photovoltaïque.

“Sur les énergies renouvelables, je pense qu’on ne dit pas assez (…) qu’on est très en retard, on est très très en retard”, a-t-il notamment affirmé. Sa position est plus discutable quand il affirme que, « si on avait suivi la feuille de route des énergies renouvelables telle qu’elle était prévue il y a deux ans, on n’aurait pas de crise. Je pense qu’on n’aurait pas de crise si on avait 3 GW de plus ».

Certes, un apport de 3 GW d’éolien et de solaire supplémentaires permettrait un approvisionnement électrique plus sûr. Le recours à des centrales au gaz serait moins important, avec des effets positifs sur les émissions de CO2 de la France. Pour autant, la crise énergétique actuelle est davantage liée à une pénurie de gaz naturel et à des mécanismes du marché européen de l’électricité, si bien qu’une puissance renouvelable plus importante n’aurait qu’un effet limité sur cette crise des prix.

Refuser une éolienne parce que « c’est pas beau » est irresponsable pour Jean-François Carenco, président de la CRE

En revanche, RTE prévoit bien un hiver sous “vigilance particulière” en matière de sécurité d’approvisionnement, d’autant que la crise sanitaire continue de perturber le calendrier de maintenance du parc nucléaire.

Et Jean-François Carenco a raison d’affirmer que la France est en retard sur l’éolien (en mer et terrestre) et sur le photovoltaïque, et de pointer du doigt les opposants : l’acceptabilité des EnR est la principale raison des projets retardés, ajournés, voire annulés en France.

Il rappelle notamment qu’à « force d’écouter tous ceux qui râlent », on oublie que la production d’électricité, dans le monde, nécessite de brûler des énergies fossiles, charbon en tête, ce qui a provoqué des millions de morts, directement (dans les mines par exemple) ou, surtout, indirectement, à cause de la pollution de l’air atmosphérique. Jean-François Carenco indique également que l’hydro-électricité impose d’engloutir villages et paysages.

« Et maintenant (…) parce que quelqu’un dit ‘c’est pas beau’, on dit ‘ah la la’? Ça me tord les tripes. Parce que ça met en danger tous nos emplois, toute la France, toute l’Europe », conclue avec force Jean-François Carenco.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • JF Carenco a parfaitement raison de dire que l’on a du retard dans les renouvelables et pour avoir connu la génération précédente de scientifiques comme moi et d’ingénieurs et d’entreprises travaillant sur les secteur les moins carbonés de l’énergie qu’ils soient du CNRS, CEA, Inra etc et qui en ont eut ras le bol de l’approche monopolistique débile du nucléaire qui nous a mis en retard dans des secteurs bien plus universels, innovateurs et porteurs et entre autres dans l’efficacité énergétique (personnellement arrivant après j’ai principalement travaillé sur des projets et programmes européens avec des équipes européennes ou internationales donc je n’étais pas gêné par ce monopole mais j’écoutais et j’observais attentivement ce qui se passait en France), on peut dire que l’histoire énergétique de la France est bien plus affligeante que les slogans simplistes et souvent faux que l’on répète à longueur de temps et reprises par des trolls ou des politiciens incompétents en énergie.

    Si çà pouvait être un certain avantage d’attendre des évolutions technologiques, le timing n’a pour autant pas été du tout bon donc les groupes énergétiques galèrent face aux réalités qui les ont devancés.

    Les grands groupes énergétiques français achètent des entreprises du secteur au plan mondial mais çà leur coûte généralement cher alors que le tissu industriel du secteur n’a pas été assez développé en France dans les années 90-2010

    Désormais on tente d’accélérer mais on laisse de nouveau des pans encore trop à l’écart et qui concernent par exemple :

    – la chaleur/froid (pourtant 52% en moyenne de la consommation d’énergie mondiale) donc retards en France par exemple dans les réseaux de chaleur/froid (seulement 6% de bâtiments connectés) , le solaire thermique (que des marques européennes type Savosolar, Absolicon etc jamais françaises, sauf des agrégateurs comme NewHeat)) associé avec chauffage inter-saisonnier, les bâtiments passifs et à énergie positive, l’intégration solaire dans les bâtiments, l’auto-consommation, l’énergie locale et citoyenne etc en bref aussi de nombreux acteurs qui peuvent permettre d’accélérer la transition globale et les innovations plutôt que de privilégier une poignée de groupes comme toujours et qui n’innovent pas assez vite.

    – l’efficacité énergétique : il y a énormément des solutions et d’approches mais on privilégie là encore les vendeurs d’énergie donc la sur consommation donc les surendettements

    Si au lieu de nous pomper l’air à longueur de temps avec toujours les mêmes soi-disant mérites du nucléaire sans rappeler objectivement ses inconvénients on faisait l’effort de présenter les nombreuses technologies utiles qui permettent de mieux utiliser l’énergie on traiterait plus rapidement les problèmes énergétiques que l’on traîne comme un boulet depuis les crises du pétrole des années 70.

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  • Exemple de technologie simple encore peu employée en France où il y a très peu d’entreprises sur le sujet, mais pourtant économique, efficace et utile :

    HeatVentors (Hongrie) :

    HeatTank (batterie thermique) (j’ai le même principe chez moi depuis longtemps couplé avec des tuiles solaires hybrides PV-Thermique et une pompe à chaleur qui fonctionne donc très peu, juste certains jours extrêmes en hiver, durera plus longtemps et coûte donc très peu, donc je confirme que çà fonctionne très bien et on pouvait le faire depuis longtemps plutôt que de brûler du bois ou d’avoir des fortes hausses de factures !)

    Stockage concentré de chaleur et de froid par matériaux PCM (plages de températures – 30 à + 120°C) pour le chauffage, l’eau chaude, la climatisation des maisons et bâtiments, les réseaux de chaleur, le refroidissement de data centers, les transports et mobilité etc

    Cà existe déjà (exemple Sunamp en Ecosse etc) mais HeatVentors estime avoir optimisé l’efficacité du procédé – donc notamment réduit le volume de stockage nécessaire – et sa gestion

    La chaleur est fournie par le solaire thermique et/ou PV ou hybride, le réseau, une pompe à chaleur ou autre, le temps extérieur etc (idem pour le froid)

    Pas de pièces mobiles, donc forte durabilité sans entretien (plus de 30 ans) et pas d’impact sur l’environnement. Pas de perte d’efficacité pendant 25 ans, ensuite 5% de perte (mais un matériau PCM se remplace facilement)

    C’est évidemment bien plus performant que les classiques ballons d’eau chaude.

    HeatTank fonctionne à la fois avec les systèmes de chauffage et de refroidissement. Sa conception lui permet d’être 90 % plus petit que les technologies de stockage qui utilisent de l’eau. De plus, il peut stocker encore plus d’énergie réduisant ainsi les émissions de CO2.

    En plus du réservoir, une unité de contrôle surveille les niveaux d’énergie stockés. Le logiciel peut également être connecté à des systèmes domestiques intelligents. Pendant la phase de charge – qui se produit lorsqu’il y a un excès d’énergie thermique (solaire thermique, photovoltaïque, électricité réseau ou autre) – le système stocke de l’énergie chaude ou froide, en fonction de son utilisation. Dans le premier cas, le matériau à changement de phase se solidifie, et il fond lorsqu’il stocke de l’énergie chaude.

    L’innovation n’est pas due au matériau à changement de phase lui-même, pour lesquels l’entreprise a différents fournisseurs comme tout le monde, mais à la structure du système de stockage. HeatTank augmente notamment la surface de l’échangeur de chaleur, ce qui améliore ses performances.

    Si le principe de la technologie reste le même, HeatVentors adapte sa technologie aux différents environnements dans lesquels elle doit être intégrée.

    En décalant les apports d’énergie, elle prolonge également la durée de vie des chauffages, pompes à chaleurs, climatiseurs etc qui ont moins besoin de fonctionner et d’avoir des frais d’entretien, en plus de faire réaliser des économies importantes et de réduire les émissions de C02 et la demande de pointe sur le réseau.

    Outre le réseau de chauffage classique, de simples convecteurs solaires peuvent aussi diffuser le chauffage ou froid.

    On peut également tirer parti du “free cooling” : lorsque la température extérieure est plus basse, on utilise le froid (ou la chaleur) de l’air extérieur et réciproquement.

    Avant d’entrer dans le système de stockage, l’air passe par des thermo-ventilateurs où se produit l’échange de chaleur. Il s’agit d’un système indirect avec deux surfaces thermiques indépendantes qui évitent toute accumulation d’humidité ou de poussière. En outre, le HeatTank peut stocker l’énergie lorsqu’elle est moins chère.

    HeatTank ne contient aucune pièce mobile et ne nécessite donc aucun entretien. Les matériaux sont sans danger pour les personnes et respectueux de l’environnement. Le système peut durer jusqu’à 25 ans à 100 % de sa capacité. Après il perd seulement 5 % de son efficacité au total. Le temps de retour sur investissement est d’environ cinq ans

    Les réservoirs peuvent être connectés en série pour des bâtiments importants, réseaux de chaleur etc

    Outre les centres de données, les immeubles de bureaux et les centres commerciaux représentent d’autres cas d’utilisation de cette technologie. Dans ce type de grands espaces, l’optimisation de l’utilisation des systèmes de refroidissement est en effet nécessaire.

    https://www.heatventors.com/fr

    .

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  • Le couplage avec la technologie des pompes à chaleurs thermo-accoustiques qui évolue aussi a pas mal d’avantages (quasiment pas de pièces mobiles donc plus grande durée de vie, pas de gaz à effet de serre, meilleurs coefficients de performance, pas de perte de rendement, quasiment pas de bruit etc) comparé aux pompes à chaleur actuelles trop souvent mal recyclées et volées pour la revente des métaux donc nuisant aux recycleurs sérieux qui en conséquence peinent à être rentables et sont impactantes sur le climat

    https://www.blueheartenergy.com/

    .

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  • Ce clown de carençon ferait bien de la boucler.
    SI les centrales à charbon se remettent à cracher, ce n’est pas du à l’absence de ces hideuses éoliennes, mais bien à la fermeture de Fessenheim……

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  • JF C. donne ici un exemple parfait de l’aveuglement des technophiles incapables de comprendre que les gens ne vivent pas seulement d’électricité . Par ailleurs il fait semblant d’ ignorer que la France n’émet que moins de 1% des GES mondiaux . et qu’il convient de rester à sa place , modeste .IL oublie aussi que l’électricité ne fournit que 25 % de notre énergie . Mais M. C. est payé -très bien payé-pour son travail de lobbyste d’Etat.n’attendons pas de ce haut fonctionnaire une sensibilté étrangère à sa fonction .

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  • Je viens de regarder la vidéo, à par des incantations pour dire que cela fonctionne, aucune démonstration, aucun calcul, aucune puissance, aucun coût €/kWh…. en un mot je suis hyper septique

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  • Bonjour Monsieur,
    Que de colères et d’invectives dans vos propos, et pourtant il y a du vrai. Comme beaucoup d’entre-nous, nous nous limitons à nos connaissances, ce dont on veut bien lire et entendre. Les opposants à l’éolien, ont autant raison que les opposants au nucléaire, ils s’opposent sur ce qu’ils connaissent ou qu’ils croient connaitre. Je vous cite Michelle OBAMA :
    Il est aisé de s’accrocher à ses stéréotypes et ses idées préconçues, on se sent ainsi rassuré dans sa propre ignorance « Michelle OBAMA. »

    Des technologies innovantes, il y en a. Je fais partie de ceux qui développent une autre approche de l’énergie renouvelable. Ces visionnaires sont seuls et surtout ne font pas partie du sérail des grands qui courent après des subventions pour payer leurs gens bardés de diplômes et très bien payés, qui n’ont comme travail que de rédiger des rapports « bidons » pour satisfaire les administrations et les politiques. (Aveux d’un cadre d’entreprise à la TV française)

    Je n’ai pas d’ordre ni de jugement à porter à l’un ou à l’autre, je relate des faits bien réels. Ce dont je suis sûr, c’est que la technologie apportera des solutions à une véritable transition énergétique, pour cela nous devons accepter de regarder autrement pour faire autrement.

    Les projections à 30 ans sont une tricherie intellectuelle. Qui pouvait prévoir la pandémie que nous vivons, et les réactions de nos politiques. Qui peut prévoir à 30 ans, quand la plupart des protagonistes ne seront plus là ? Ce qui est certain, c’est que le monde a changé et que l’avenir proche, nous ne le connaissons pas.

    Vous pouvez vous référer à mes posts pour prendre connaissance des technologies qui seront une réponse à toutes les questions fondées ou engendrées par les peurs.

    Lien LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/xavier-c-ab4a9060?lipi=urn%3Ali%3Apage%3Ad_flagship3_profile_view_base_contact_details%3Btgrqk0gtRPagwKyL7fcVaA%3D%3D

    Bien à vous

    Xavier Coulon

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