Transition énergétique : la Roumanie réaffirme son soutien au nucléaire et au gaz naturel

Publié le

Écrit par :

La Rédaction

Temps de lecture: 2 minutes

Lors d’une discussion avec le président du Conseil Européen Charles Michel, ce 13 décembre 2021, le président de la Roumanie ...

transition energetique roumanie reaffirme soutien nucleaire gaz naturel - L'Energeek
Transition énergétique : la Roumanie réaffirme son soutien au nucléaire et au gaz naturel - © L'EnerGeek

Lors d’une discussion avec le président du Conseil Européen Charles Michel, ce 13 décembre 2021, le président de la Roumanie Klaus Iohannis a réitéré son soutien au nucléaire et au gaz naturel pour la transition énergétique de l’Union Européenne. La taxonomie verte des énergies éligibles aux financements européens verts devrait être publiée d’ici la fin de l’année 2021 : la présidente de la Commission a décidé de boucler le dossier en personne.

Pour une transition énergétique abordable, la Roumanie mise sur le nucléaire et le gaz

Ce 13 décembre 2021, Klaus Iohannis, le président de la Roumanie, a discuté en visioconférence avec le président du Conseil Européen Charles Michel et les premiers ministres de Slovénie, d’Estonie et de Lettonie.

Sur les questions énergétiques, il a réaffirmé la position de la Roumanie, qui soutient l’inclusion du nucléaire et du gaz naturel dans la taxonomie verte des énergies éligibles aux financements européens issus du Green Deal.

Il estime que l’augmentation des prix de l’énergie en 2021 doit être une priorité des dirigeants européens, avec une double urgence : protéger les plus vulnérables par des tarifs qui restent abordables, et assurer la transition énergétique de l’Union Européenne. Pour Klaus Iohannis, ces deux questions ne peuvent être séparées et doivent être pensées conjointement.

C’est pour cette raison qu’il réclame une analyse approfondie du fonctionnement du marché intérieur de l’énergie, et estime que les recours au nucléaire et au gaz naturel sont indispensables pour sortir rapidement du charbon et du pétrole.

Ursula von der Leyen s’empare personnellement du sujet de la taxonomie verte

La question explosive de l’inclusion du nucléaire et du gaz naturel dans la taxonomie verte, de plein droit, sous condition ou en tant qu’énergies « de transition », agite toute l’Union Européenne depuis plus d’un an.

Le plus lu  Nucléaire : mission impossible pour Nicolas Hulot ?

Voici une semaine, la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé qu’elle allait se saisir personnellement de cette question. C’est elle et son cabinet qui vont établir la proposition de texte final de cet « acte délégué » qui fixera cette taxonomie ; habituellement, c’est l’un des 27 commissaires qui rédige le document avant de le faire valider par la direction de la Commission.

Le fait qu’Ursula von der Leyen ait décidé de reprendre la main sur cette question prouve son importance et son caractère sensible. Elle a récemment affirmé que la transition énergétique européenne aurait du mal à se passer du nucléaire et, au moins dans un premier temps, du gaz naturel. Le document pourrait être publié d’ici la fin de l’année.

Laissez un commentaire

Vous aimez cet article ? Partagez !

Avatar
À propos de l'auteur :
La Rédaction

Vous aimerez aussi :


4 réponses à “Transition énergétique : la Roumanie réaffirme son soutien au nucléaire et au gaz naturel”

  1. Avatar
    Energie+

    On a ni besoin du gaz ni de nucléaire comme plus de 200 études et modélisations scientifiques le démontrent avec tous les avantages induits, les lobbies (principalement d’Etat) du nucléaire et du gaz ont juste besoin d’argent, comme pour le tabac toujours en vente et toujours dans certaines sicav et ETF (voir American Tobacco par exemple) malgré ses lourds impacts négatifs sur la santé, l’alcool ou en son temps le plomb tétraéthyle qui a permis de financer les efforts de guerre alors qu’il y avait des substituts et pour lequel DuPont de Nemours s’est discrètement débarrassé d’Ethyl Corp alors numéro 1 mondial du secteur et qui aurait pu disparaître sans une OPA très « opportune » et calculée d’Albemarle bien plus petit que lui, devenu à son tour numéro 1 mondial du lithium

    Une étude et modélisation scientifique de plus pour le prouver en détail :

    Université de Stanford : nouvelle étude scientifique sur les mix 100% renouvelables concernant la totalité des consommations énergétiques des Etats-Unis, avec comme point forts notamment une forte intégration solaire aux toitures existantes et 55% de surfaces occupées en moins que le mix actuel.

    Alors que la transition fait plus que doubler la consommation d’électricité, elle réduit la demande totale d’énergie pour l’utilisation finale de ∼57 % par rapport au statu quo BAU (Business as usual), contribuant à la baisse annuelle de 63 (43-79) % et 86 (77-90) % coûts énergétiques privés et sociaux (privé + santé + climat), respectivement, que le BAU. Les coûts par unité d’énergie en Californie, à New York et au Texas sont respectivement 11 %, 21 % et 27 % inférieurs, et en Floride 1,5 % plus élevés, lorsque ces États sont interconnectés au niveau régional plutôt qu’insulaires. La transition peut créer 4,7 millions d’emplois permanents « nets » et ne nécessite que 0,29% et 0,55% des nouvelles terres américaines pour l’empreinte et l’espacement, respectivement, moins que les 1,3% occupés par l’industrie fossile aujourd’hui.

    Cette étude confirme les plus de 200 études scientifiques actuellement répertoriées dans le monde démontrant la pertinence de mix 100% renouvelables aux plans économiques, sûreté, absence de risques et de dissémination, absence de déchets de durée ingérable, d’utilisation finie de ressources non recyclables ayant d’autres usages plus utiles, capacités à mieux aborder avec plus d’efficacité l’énergie dans tous ses aspects, créations de plus d’emplois « nets », plus grande rapidité à décarboner face au calendrier climatique, etc dans la très grande majorité voire la totalité des pays.

    Pour certains, les visions d’un avenir alimenté par des énergies sûres et renouvelables seraient assombries par les craintes de pannes provoquées par des approvisionnements électriques intermittents.

    Ces craintes sont déplacées confirme à nouveau cette récente étude de l’Université de Stanford qui analyse la stabilité du réseau dans plusieurs scénarios dans lesquels les ressources en énergie éolienne, hydraulique et solaire alimentent 100 % des besoins énergétiques des États-Unis (ce qui s’applique aussi la plupart du temps aux autres pays).

    L’étude des chercheurs de Stanford constate qu’un système énergétique fonctionnant à l’énergie éolienne, hydraulique et solaire couplé au stockage évite les pannes d’électricité, réduit les besoins énergétiques et les coûts de consommation, tout en créant des millions d’emplois, en améliorant la santé des personnes et en réduisant les besoins en terres.

    Cette étude est la première à examiner la stabilité du réseau dans toutes les régions du réseau américain et dans de nombreux États après avoir électrifié toute l’énergie et fourni de l’électricité uniquement avec une énergie à la fois sûre et renouvelable pour tous les secteurs.

    Cela signifie pas de combustibles fossiles, pas de capture du carbone, pas de capture directe de l’air, pas de bioénergie, d’hydrogène bleu ou d’énergie nucléaire.

    Elle envisage que toutes les voitures et tous les camions soient alimentés par des moteurs électriques et des piles à combustible à hydrogène, que les pompes à chaleur électriques remplacent les chaudières à gaz et les chauffe-eau, que les éoliennes et les panneaux solaires remplacent les centrales électriques au charbon et au gaz naturel. L’étude aborde de manière approfondie et amplement modélisée ces transitions et bien d’autres aspects dans les secteurs de l’électricité, des transports, du bâtiment et de l’industrie d’ici 2050.

    L’éolien, l’hydro et le solaire représentent déjà près de 20 % de l’électricité aux États-Unis et 15 États et territoires et plus de 180 villes américaines ont adopté des politiques exigeant un secteur de l’électricité pratiquement 100% renouvelable, entre autres signes d’une transition plus importante vers les énergies sûres et renouvelables.

    Des critiques non scientifiques et insuffisamment étayées d’un tel changement ont souligné les pannes de réseau au milieu d’événements météorologiques extrêmes en Californie en août 2020 et au Texas en février 2021 comme éventuels arguments que l’on ne peut pas faire confiance à l’électricité renouvelable pour une puissance constante. Bien que dans les deux cas, les énergies renouvelables ne se soient pas révélées plus vulnérables que d’autres sources, la crainte d’une augmentation des pannes est restée importante, selon les chercheurs qui ont voulu évaluer la controverse à plus grande échelle.

    Pour les 50 États américains, les chercheurs ont examiné comment répondre à la demande d’énergie continue toutes les 30 secondes pendant deux ans. Ils ont effectué de multiples simulations pour six États les plus contraignants – l’Alaska et Hawaï, qui sont isolés, et la Californie, le Texas, New York et la Floride, de grands États éloignés les uns des autres et soumis à des conditions météorologiques différentes – ainsi que pour toutes les régions du réseau électrique interconnectées des États-Unis.

    Leurs scénarios envisagent une augmentation importante des éoliennes offshore et l’intégration des panneaux solaires sur les toits – dont aucun n’occupe de nouveaux terrains – ainsi que des éoliennes terrestres, des panneaux solaires de service public et des centrales solaires à concentration. Les scénarios incluent également de nouvelles infrastructures géothermiques mais aucune nouvelle infrastructure hydroélectrique.

    Dans l’ensemble, ils constatent que les nouveaux générateurs d’électricité occuperaient environ 0,84 % des terres des États-Unis, contre environ 1,3 % des terres actuellement occupées par l’industrie des combustibles fossiles.

    Dans ces scénarios, les chercheurs ont en outre constaté que les coûts énergétiques annuels des ménages par habitant seraient de près de 63 % inférieurs à ceux d’un scénario de statu quo. Dans certains États, les coûts ont chuté jusqu’à 79 %. Le coût d’investissement pour une transition totale aux États-Unis varie de près de 9 000 milliards de dollars à 11 000 milliards de dollars, selon le degré d’interconnexion des régions. Cependant, cela se rentabilise grâce aux ventes d’énergie et aux économies de coûts chaque année par rapport à la non-transition. En fait, sur la seule base des économies d’énergie, le délai de récupération peut être aussi court que 5 ans seulement.

    L’interconnexion de régions géographiques de plus en plus grandes a rendu l’alimentation électrique plus fluide et les coûts plus bas, car elle augmente la disponibilité de l’énergie éolienne, solaire et hydraulique et réduit le besoin d’éoliennes, de panneaux solaires et de stockages supplémentaires.

    Une conclusion importante de l’étude est que les stockages de très longue durée (donc essentiellement moléculaire type hydrogène) ne sont ni nécessaires ni utiles pour maintenir la stabilité du réseau. Au lieu de cela, la stabilité du réseau peut être obtenue en reliant les stockages actuellement disponibles. L’association des stockages court terme peut permettre un stockage long terme lorsqu’ils sont utilisées successivement. Ils peuvent également être déchargés simultanément pour répondre à de forts pics de demande sur de courtes durées. En d’autres termes, le stockage court terme peut être utilisé à la fois pour les grands pics de demande pendant de courtes périodes et pour les pics inférieurs pendant une longue période ou tout autre événement intermédiaire.

    L’étude révèle également que la construction et l’exploitation d’un réseau entièrement sûr et renouvelable peut créer environ 4,7 millions d’emplois à long terme et à temps plein dans divers secteurs de l’énergie, tels que la construction et la fabrication de composants, ainsi que des emplois indirects dans les magasins, les restaurants et autres entreprises. De même un air plus pur épargnerait environ 53 200 personnes par an des décès liés à la pollution et des millions d’ici 2050, économisant environ 700 milliards de dollars par an en coûts de santé.

    Les simulations des chercheurs suggèrent que les pannes d’électricité en Californie et au Texas pourraient être évitées à faible coût grâce à un réseau sûr et renouvelable. Cela s’explique en partie par le fait que les besoins énergétiques sont réduits de 60 % en Californie et de 57 % au Texas en électrifiant tous les secteurs énergétiques et en fournissant de l’électricité avec une énergie sûre et renouvelable.

    Une deuxième raison est que, lorsque le vent ne souffle pas, le soleil brille souvent pendant la journée et vice versa, donc utiliser les deux aide à répondre à l’offre/demande.

    Troisièmement, donner aux gens des incitations financières à ne pas utiliser d’électricité à certaines heures de la journée aide à décaler l’heure de pointe de la demande d’électricité avec un meilleur bilan.

    Quatrièmement, l’utilisation du stockage permet de combler les lacunes d’approvisionnement lorsque l’éolien et le solaire ne sont pas disponibles.

    Cinquièmement, pendant les périodes de froid, le vent est en moyenne plus fort, donc l’augmentation de l’énergie éolienne aide à répondre aux pics hivernaux de la demande de chaleur des bâtiments.

    Sixièmement, le stockage de chaleur saisonnier souterrain permet de répondre à la demande de chaleur hivernale. Ces deux derniers sont particulièrement utiles pour le Texas.

    Pour éviter les pannes estivales en Californie, l’étude suggère davantage d’éoliennes offshore, car les vitesses du vent sont les plus rapides en été au large de la Californie, en particulier en fin d’après-midi et en début de soirée, lorsque les pannes peuvent être dues à une baisse de la production d’énergie solaire.

    « Il y a tellement à gagner si nous pouvons rassembler la volonté d’entreprendre la transition à un rythme correspondant à l’urgence d’atteindre un système zéro carbone », a déclaré la co-auteure de l’étude Anna-Katharina von Krauland, doctorante en génie civil et environnemental à Stanford. « Je soupçonne que ces idées, qui peuvent sembler radicales maintenant, deviendront bientôt évidentes avec le recul. »

    Les coauteurs de l’étude comprennent M. Jacobson directeur du programme Atmosphère/Énergie de Stanford ; chercheur principal à l’Institut de l’énergie de Précourt et chercheur principal au Stanford Woods Institute for the Environment et des chercheurs diplômés de Stanford en génie civil et environnemental comme Stephen Coughlin, Frances Palmer et Miles Smith.

    Article Stanford Univ.

    https://woods.stanford.edu/news/stanford-researchers-point-way-avoiding-blackouts-clean-renewable-energy

    .

  2. Avatar
    Serge Rochain

    Simple question de cohérence, le gaz est indispensable au nucléaire pour assurer le suivi de charge c’est simple à comprendre :
    Si sur le cycle journalier votre besoin oscille entre 40 et 60 GW vous pouvez fonctionner en continu avec 40GW de nucléaire et les 20vautres doivent pouvoir s’activer en quelques minutes pour atteindre de 0 à 20 GW et pour ça il n’y a que le gaz.
    Tout le monde comprend ça non ?

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

4 réflexions au sujet de “Transition énergétique : la Roumanie réaffirme son soutien au nucléaire et au gaz naturel”

  1. On a ni besoin du gaz ni de nucléaire comme plus de 200 études et modélisations scientifiques le démontrent avec tous les avantages induits, les lobbies (principalement d’Etat) du nucléaire et du gaz ont juste besoin d’argent, comme pour le tabac toujours en vente et toujours dans certaines sicav et ETF (voir American Tobacco par exemple) malgré ses lourds impacts négatifs sur la santé, l’alcool ou en son temps le plomb tétraéthyle qui a permis de financer les efforts de guerre alors qu’il y avait des substituts et pour lequel DuPont de Nemours s’est discrètement débarrassé d’Ethyl Corp alors numéro 1 mondial du secteur et qui aurait pu disparaître sans une OPA très « opportune » et calculée d’Albemarle bien plus petit que lui, devenu à son tour numéro 1 mondial du lithium

    Une étude et modélisation scientifique de plus pour le prouver en détail :

    Université de Stanford : nouvelle étude scientifique sur les mix 100% renouvelables concernant la totalité des consommations énergétiques des Etats-Unis, avec comme point forts notamment une forte intégration solaire aux toitures existantes et 55% de surfaces occupées en moins que le mix actuel.

    Alors que la transition fait plus que doubler la consommation d’électricité, elle réduit la demande totale d’énergie pour l’utilisation finale de ∼57 % par rapport au statu quo BAU (Business as usual), contribuant à la baisse annuelle de 63 (43-79) % et 86 (77-90) % coûts énergétiques privés et sociaux (privé + santé + climat), respectivement, que le BAU. Les coûts par unité d’énergie en Californie, à New York et au Texas sont respectivement 11 %, 21 % et 27 % inférieurs, et en Floride 1,5 % plus élevés, lorsque ces États sont interconnectés au niveau régional plutôt qu’insulaires. La transition peut créer 4,7 millions d’emplois permanents « nets » et ne nécessite que 0,29% et 0,55% des nouvelles terres américaines pour l’empreinte et l’espacement, respectivement, moins que les 1,3% occupés par l’industrie fossile aujourd’hui.

    Cette étude confirme les plus de 200 études scientifiques actuellement répertoriées dans le monde démontrant la pertinence de mix 100% renouvelables aux plans économiques, sûreté, absence de risques et de dissémination, absence de déchets de durée ingérable, d’utilisation finie de ressources non recyclables ayant d’autres usages plus utiles, capacités à mieux aborder avec plus d’efficacité l’énergie dans tous ses aspects, créations de plus d’emplois « nets », plus grande rapidité à décarboner face au calendrier climatique, etc dans la très grande majorité voire la totalité des pays.

    Pour certains, les visions d’un avenir alimenté par des énergies sûres et renouvelables seraient assombries par les craintes de pannes provoquées par des approvisionnements électriques intermittents.

    Ces craintes sont déplacées confirme à nouveau cette récente étude de l’Université de Stanford qui analyse la stabilité du réseau dans plusieurs scénarios dans lesquels les ressources en énergie éolienne, hydraulique et solaire alimentent 100 % des besoins énergétiques des États-Unis (ce qui s’applique aussi la plupart du temps aux autres pays).

    L’étude des chercheurs de Stanford constate qu’un système énergétique fonctionnant à l’énergie éolienne, hydraulique et solaire couplé au stockage évite les pannes d’électricité, réduit les besoins énergétiques et les coûts de consommation, tout en créant des millions d’emplois, en améliorant la santé des personnes et en réduisant les besoins en terres.

    Cette étude est la première à examiner la stabilité du réseau dans toutes les régions du réseau américain et dans de nombreux États après avoir électrifié toute l’énergie et fourni de l’électricité uniquement avec une énergie à la fois sûre et renouvelable pour tous les secteurs.

    Cela signifie pas de combustibles fossiles, pas de capture du carbone, pas de capture directe de l’air, pas de bioénergie, d’hydrogène bleu ou d’énergie nucléaire.

    Elle envisage que toutes les voitures et tous les camions soient alimentés par des moteurs électriques et des piles à combustible à hydrogène, que les pompes à chaleur électriques remplacent les chaudières à gaz et les chauffe-eau, que les éoliennes et les panneaux solaires remplacent les centrales électriques au charbon et au gaz naturel. L’étude aborde de manière approfondie et amplement modélisée ces transitions et bien d’autres aspects dans les secteurs de l’électricité, des transports, du bâtiment et de l’industrie d’ici 2050.

    L’éolien, l’hydro et le solaire représentent déjà près de 20 % de l’électricité aux États-Unis et 15 États et territoires et plus de 180 villes américaines ont adopté des politiques exigeant un secteur de l’électricité pratiquement 100% renouvelable, entre autres signes d’une transition plus importante vers les énergies sûres et renouvelables.

    Des critiques non scientifiques et insuffisamment étayées d’un tel changement ont souligné les pannes de réseau au milieu d’événements météorologiques extrêmes en Californie en août 2020 et au Texas en février 2021 comme éventuels arguments que l’on ne peut pas faire confiance à l’électricité renouvelable pour une puissance constante. Bien que dans les deux cas, les énergies renouvelables ne se soient pas révélées plus vulnérables que d’autres sources, la crainte d’une augmentation des pannes est restée importante, selon les chercheurs qui ont voulu évaluer la controverse à plus grande échelle.

    Pour les 50 États américains, les chercheurs ont examiné comment répondre à la demande d’énergie continue toutes les 30 secondes pendant deux ans. Ils ont effectué de multiples simulations pour six États les plus contraignants – l’Alaska et Hawaï, qui sont isolés, et la Californie, le Texas, New York et la Floride, de grands États éloignés les uns des autres et soumis à des conditions météorologiques différentes – ainsi que pour toutes les régions du réseau électrique interconnectées des États-Unis.

    Leurs scénarios envisagent une augmentation importante des éoliennes offshore et l’intégration des panneaux solaires sur les toits – dont aucun n’occupe de nouveaux terrains – ainsi que des éoliennes terrestres, des panneaux solaires de service public et des centrales solaires à concentration. Les scénarios incluent également de nouvelles infrastructures géothermiques mais aucune nouvelle infrastructure hydroélectrique.

    Dans l’ensemble, ils constatent que les nouveaux générateurs d’électricité occuperaient environ 0,84 % des terres des États-Unis, contre environ 1,3 % des terres actuellement occupées par l’industrie des combustibles fossiles.

    Dans ces scénarios, les chercheurs ont en outre constaté que les coûts énergétiques annuels des ménages par habitant seraient de près de 63 % inférieurs à ceux d’un scénario de statu quo. Dans certains États, les coûts ont chuté jusqu’à 79 %. Le coût d’investissement pour une transition totale aux États-Unis varie de près de 9 000 milliards de dollars à 11 000 milliards de dollars, selon le degré d’interconnexion des régions. Cependant, cela se rentabilise grâce aux ventes d’énergie et aux économies de coûts chaque année par rapport à la non-transition. En fait, sur la seule base des économies d’énergie, le délai de récupération peut être aussi court que 5 ans seulement.

    L’interconnexion de régions géographiques de plus en plus grandes a rendu l’alimentation électrique plus fluide et les coûts plus bas, car elle augmente la disponibilité de l’énergie éolienne, solaire et hydraulique et réduit le besoin d’éoliennes, de panneaux solaires et de stockages supplémentaires.

    Une conclusion importante de l’étude est que les stockages de très longue durée (donc essentiellement moléculaire type hydrogène) ne sont ni nécessaires ni utiles pour maintenir la stabilité du réseau. Au lieu de cela, la stabilité du réseau peut être obtenue en reliant les stockages actuellement disponibles. L’association des stockages court terme peut permettre un stockage long terme lorsqu’ils sont utilisées successivement. Ils peuvent également être déchargés simultanément pour répondre à de forts pics de demande sur de courtes durées. En d’autres termes, le stockage court terme peut être utilisé à la fois pour les grands pics de demande pendant de courtes périodes et pour les pics inférieurs pendant une longue période ou tout autre événement intermédiaire.

    L’étude révèle également que la construction et l’exploitation d’un réseau entièrement sûr et renouvelable peut créer environ 4,7 millions d’emplois à long terme et à temps plein dans divers secteurs de l’énergie, tels que la construction et la fabrication de composants, ainsi que des emplois indirects dans les magasins, les restaurants et autres entreprises. De même un air plus pur épargnerait environ 53 200 personnes par an des décès liés à la pollution et des millions d’ici 2050, économisant environ 700 milliards de dollars par an en coûts de santé.

    Les simulations des chercheurs suggèrent que les pannes d’électricité en Californie et au Texas pourraient être évitées à faible coût grâce à un réseau sûr et renouvelable. Cela s’explique en partie par le fait que les besoins énergétiques sont réduits de 60 % en Californie et de 57 % au Texas en électrifiant tous les secteurs énergétiques et en fournissant de l’électricité avec une énergie sûre et renouvelable.

    Une deuxième raison est que, lorsque le vent ne souffle pas, le soleil brille souvent pendant la journée et vice versa, donc utiliser les deux aide à répondre à l’offre/demande.

    Troisièmement, donner aux gens des incitations financières à ne pas utiliser d’électricité à certaines heures de la journée aide à décaler l’heure de pointe de la demande d’électricité avec un meilleur bilan.

    Quatrièmement, l’utilisation du stockage permet de combler les lacunes d’approvisionnement lorsque l’éolien et le solaire ne sont pas disponibles.

    Cinquièmement, pendant les périodes de froid, le vent est en moyenne plus fort, donc l’augmentation de l’énergie éolienne aide à répondre aux pics hivernaux de la demande de chaleur des bâtiments.

    Sixièmement, le stockage de chaleur saisonnier souterrain permet de répondre à la demande de chaleur hivernale. Ces deux derniers sont particulièrement utiles pour le Texas.

    Pour éviter les pannes estivales en Californie, l’étude suggère davantage d’éoliennes offshore, car les vitesses du vent sont les plus rapides en été au large de la Californie, en particulier en fin d’après-midi et en début de soirée, lorsque les pannes peuvent être dues à une baisse de la production d’énergie solaire.

    « Il y a tellement à gagner si nous pouvons rassembler la volonté d’entreprendre la transition à un rythme correspondant à l’urgence d’atteindre un système zéro carbone », a déclaré la co-auteure de l’étude Anna-Katharina von Krauland, doctorante en génie civil et environnemental à Stanford. « Je soupçonne que ces idées, qui peuvent sembler radicales maintenant, deviendront bientôt évidentes avec le recul. »

    Les coauteurs de l’étude comprennent M. Jacobson directeur du programme Atmosphère/Énergie de Stanford ; chercheur principal à l’Institut de l’énergie de Précourt et chercheur principal au Stanford Woods Institute for the Environment et des chercheurs diplômés de Stanford en génie civil et environnemental comme Stephen Coughlin, Frances Palmer et Miles Smith.

    Article Stanford Univ.

    https://woods.stanford.edu/news/stanford-researchers-point-way-avoiding-blackouts-clean-renewable-energy

    .

    Répondre
  2. Simple question de cohérence, le gaz est indispensable au nucléaire pour assurer le suivi de charge c’est simple à comprendre :
    Si sur le cycle journalier votre besoin oscille entre 40 et 60 GW vous pouvez fonctionner en continu avec 40GW de nucléaire et les 20vautres doivent pouvoir s’activer en quelques minutes pour atteindre de 0 à 20 GW et pour ça il n’y a que le gaz.
    Tout le monde comprend ça non ?

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.