Engie a fini par choisir, ce samedi 6 novembre, Bouygues comme acquéreur d’Equans, sa filiale spécialisée dans les services techniques dans l’énergie. L’opération, d’un montant de 7,1 milliards d’euros, sera effective courant 2022. Cette vente est la plus importante acquisition de l’histoire de Bouygues, et donne naissance à un géant de services techniques énergétiques.
Engie cède Equans, sa filiale des services techniques dans l’énergie, à Bouygues, pour 7,1 milliards d’euros
Ce samedi 6 novembre 2021, Engie a finalisé le processus de vente de sa filiale Equans, démarré en septembre 2021. Equans a en charge l’ensemble des services techniques dans l’énergie d’Engie, et a été séparée des activités de sa maison-mère pour permettre sa vente, et le recentrage d’Engie sur les renouvelables et les activités de réseau. Equans regroupe donc les activités de climatisation, chauffage et ventilation, électricité, numérique, mécanique ou services généraux opérés par Engie et ses filiales.
Trois candidats s’étaient portés acquéreurs. Engie a finalement préféré l’offre de Bouygues, d’un montant de 7,1 milliards d’euros, à celle d’Eiffage et du fonds américain Bain Capital. « L’offre de Bouygues était la mieux-disante au regard de l’ensemble des critères retenus par Engie, y compris sur le plan financier », a annoncé l’énergéticien français dans un communiqué.
Cette acquisition, qui doit être finalisée au second semestre 2022, est la plus importante de l’histoire de Bouygues, qui prend le contrôle d’une entité réalisant plus de 12 milliards d’euros de chiffre d’affaire par an, et compte 74 000 salariés dans le monde, dont 27 000 en France.
Le géant du BTP veut rassembler l’activité d’Equans avec celle de son pôle Energie & Service, pour donner naissance à un géant du secteur, fort d’un chiffre d’affaire combiné de 16 milliards d’euros et 96 000 salariés. Ce sera « le premier métier de Bouygues en termes de chiffre d’affaires et de nombre de collaborateurs », a commenté Bouygues dans un communiqué.
Engie veut accélérer ses investissements dans ses « métiers clés, notamment dans les énergies renouvelables »
Les syndicats d’Engie se montrent prudents face à cette annonce, craignant que cette acquisition ne provoque des doublons et, par tant, des licenciements. Mais ils s’accordent pour reconnaître que le choix de Bouygues semblait le meilleur, ou, du moins, « le moins pire », selon les mots de Gildas Gouvazé, de FO.
Engie a souligné que, pour les cinq années à venir, Bouygues « s’est engagé à ne mettre en oeuvre aucun plan de départs contraints en France et en Europe » et à « la création nette de 10.000 emplois ». Le géant des BTP a par ailleurs annoncé qu’il allait progressivement aligner les avantages sociaux des employés d’Equans « sur ceux actuellement proposés par le groupe Bouygues ».
The compelling offers that we received are a testament to @EQUANS_Official’s global leadership in technical services. By joining @GroupeBouygues, EQUANS will be ideally positioned to further benefit from the strong growth of its underlying markets. https://t.co/VfwHSOXCYf
— Catherine MacGregor (@cathmacgregor) November 6, 2021
« Les offres attrayantes que nous avons reçues témoignent du leadership mondial d’Equans dans les services techniques. En se joignant au groupe Bouygues, Equans sera idéalement positionné pour profiter davantage de la forte croissance de ses marchés sous-jacents », a commenté la directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor.
Elle estime par ailleurs que la vente d’Equans est « une étape majeure dans la mise en oeuvre de notre stratégie visant à simplifier notre groupe et à accélérer nos investissements dans nos métiers clés, notamment dans les énergies renouvelables ».
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