Sans grande surprise, Bruxelles a donné, ce 27 juillet 2021, son feu vert au plan d’aide aux renouvelables de 30,5 milliards d’euros présenté par la France. La Commission Européenne a jugé que les gains climatiques de ce soutien dépassaient largement la distorsion de la concurrence qu’il pourrait induire.
Pas de distorsion de la concurrence dans le plan d’aide aux renouvelables voulu par la France, selon la Commission Européenne
La réponse était attendue. Dans une conjoncture où l’Union Européenne, en pleine réalisation de son Green New Deal, vient de présenter les contours d’un nouveau paquet climat plutôt ambitieux, il semblait peu probable que la Commission Européenne retoque, pour des raisons de distorsion de la concurrence, un plan de soutien étatique aux renouvelables.
Et c’est donc sans surprise que la Commission a validé, ce 27 juillet 2021, le plan de 30,5 milliards d’euros présenté par la France pour soutenir la production d’électricité à partir de sources renouvelables, en le jugeant « conforme aux règles de l’Union en matière d’aides d’État ».
« Cette mesure d’aide encouragera le développement des sources d’énergie renouvelables clés et soutiendra la transition vers un approvisionnement énergétique durable sur le plan environnemental, conformément aux objectifs du pacte vert », a défendu la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, dans un communiqué.
Un « effet incitatif » pour développer les capacités renouvelables de la France
Ce plan vise à soutenir les opérateurs d’installations solaires, éoliennes terrestres et hydroélectriques via des appels d’offre qui se dérouleront entre 2021 et 2026, pour un total de 34 GW de puissance installée. Il offrira une prime à ces installateurs, qui s’ajoutera au prix du marché de l’électricité. Une façon de rendre ces appels d’offre plus attirants, et de s’assurer de leur réussite.
Les aides pourront être versées jusqu’à 20 ans après la mise en service des installations. « La sélection des bénéficiaires au moyen d’une procédure de mise en concurrence garantira que l’argent du contribuable sera utilisé de la manière la plus efficace au regard des coûts tout en préservant la concurrence sur le marché français de l’énergie », complète Margrethe Vestager.
La Commission estime par ailleurs qu’une partie de ces projets risquaient de ne pas voir le jour en l’absence d’un soutien public, que l’aide aura un « effet incitatif », et qu’elle restera « proportionnée et limitée au minimum nécessaire ».
Ce 29 juillet, qui est en 2021 le « jour du dépassement » (celui où l’humanité a consommé l’intégralité des ressources que la Terre est capable de produire en un an), Jean Jouzel, climatologue et ancien président du Giec, a justement appelé, pour lutter contre le changement climatique, à « développer les renouvelables, en complément du nucléaire ».
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