Ce lundi 28 septembre 2020, le gouvernement français a présenté le Projet de Loi des Finances (c’est à dire le budget) pour l’année 2021 : le soutien gouvernemental aux énergies renouvelables va ainsi augmenter de 1,5 milliards d’euros. Le ministère de la Transition Ecologique et Solidaire voit son budget gagner 800 millions d’euros, mais perdre 947 postes.
Un budget 2021 en hausse pour les énergies renouvelables
Le Projet de Loi des Finances (PLF) 2021, présenté ce 28 septembre 2020 par le gouvernement, fixe les lignes budgétaires de l’Etat français pour l’année prochaine. Il faut rappeler que le plan de relance de 30 milliards d’euros, dont 22 milliards seront engagés en 2021, est indépendant de ce PLF.
D’après les annonces gouvernementales, le budget 2021 du ministère de la Transition Ecologique et solidaire va augmenter de 800 millions d’euros. En revanche, ce même ministère va perdre l’équivalent de 947 emplois à temps plein. Une réduction qui touche tous les ministères, pour réduire la massa salariale et pouvoir consacrer l’argent public à d’autres priorités : « C’est un effort demandé à tous les ministères. Mais sur quelque 37 000 agents, cela représente moins de 3 % des emplois, et il portera sur les administrations centrales, sans toucher aux moyens sur le terrain », expose le ministère de la Transition Ecologique.
Plus généralement, la mission « Écologie, développement et mobilités durables » voit son budget augmenter de 1,5 milliards. Le soutien gouvernemental direct aux énergies renouvelables passe notamment de 5,4 milliards d’euros en 2020 à 6,9 milliards en 2021. Une excellente nouvelle pour tous les acteurs de la filière.
Premier « budget vert » pour l’exécutif
Le gouvernement a également présenté son « budget vert », comme promis par le président Emmanuel Macron lors du One Planet Summit de décembre 2017. L’exécutif a ainsi réparti les 488,4 milliards de dépenses publiques pour 2021 en fonction de leur impact environnemental. Six critères ont été pris en compte : lutte contre le réchauffement ; adaptation au dérèglement climatique et prévention des risques naturels ; gestion de la ressource en eau ; économie circulaire et gestion des déchets ; lutte contre les pollutions ; protection de la biodiversité.
90% des dépenses n’auront, d’après le gouvernement, aucun impact sur ces six critères. 42,8 milliards d’euros sont des dépenses « vertes », c’est à dire favorable sur au moins un des critères, et défavorable sur aucun. 10 milliards sont considéré comme des dépenses « brunes », c’est à dire négative sur au moins un des critères (baisses de taxes sur les carburants, dépenses en faveur du transport aérien..). Enfin, 4,7 milliards de dépense auront un effet positif sur un critère, et négatif sur un autre.
« Aucune autre Nation ne le fait. La France est pionnière, elle accélère en matière de transition écologique en présentant ce premier budget vert. Les dépenses vertes vont augmenter de près de 30% et les dépenses brunes vont diminuer de près de 10% » par rapport à 2020, s’est félicité le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
Cette position n’a pas convaincu les ONG environnementales, comme Greenpeace France, qui a déclaré, par la voix de Clément Sénéchal : « Le gouvernement prend prétexte de la crise économique pour multiplier les chèques en blanc aux grandes entreprises polluantes et reporter à plus tard l’effort climatique, nous piégeant dans une trajectoire climatique toujours plus hostile à la vie humaine ».
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