Ce jeudi 3 septembre 2020, le gouvernement a présenté son plan de relance, France Relance, pour répondre à la crise économique provoqué par la pandémie du Covid-19. Sur les 100 milliards d’euros débloqués, 30 seront consacré à la transition énergétique, dont 11 milliards pour les transports propres. L’hydrogène vert est l’un des chantiers prioritaires de l’exécutif, avec 2 milliards d’euros alloués dans le cadre du plan, et 7 milliards sur dix ans.
Avec 30 milliards d’euros sur 100, la transition énergétique est une composante fondamentale du plan de relance post-Covid-19, baptisé France Relance, présenté ce jeudi 3 septembre 2020 par le premier ministre Jean Castex.
Etant le secteur émettant le plus de gaz à effet de serre, les transports sont logiquement privilégiés, avec 11 milliards d’investissement, dont la moitié pour le transport ferroviaire, petites lignes et fret, afin de désengorger les routes. 1,2 milliards seront alloués aux transports en commun et au vélo.
Rayon véhicule électrique, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a annoncé 1,9 milliards d’euros pour « des aides à l’achat de véhicules moins émetteurs et l’installation de bornes de recharges ». Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a promis 1 milliard d’euro pour les relocalisations, en citant l’exemple des batteries de véhicules électriques, qu’il souhaite voir produites en France « plutôt que de les importer à 85% de Chine ou d’Asie ».
Mais c’est sans doute l’enveloppe allouée à l’hydrogène vert, une filière encore méconnue du grand public, qui a le plus marqué les esprits. Cette technologie est encore relativement jeune, et la France veut se positionner pour en devenir l‘un des champions mondiaux. Jean Castex a ainsi annoncé que la France allait investir « 7 milliards pour un pays de pointe sur l’hydrogène vert », dont 2 dans le cadre du plan de relance, et « 5 autres milliards d’ici 2030 ».
Ce financement sera, selon Bruno Le Maire, « un élément clé de cette stratégie pour être indépendant en production d’hydrogène vert ». «Pour faire de la France l’un des acteurs majeurs de l’hydrogène et qu’elle puisse faire cavalier seul, il faut mettre les moyens», abonde le ministère de la Transition Ecologique.
«On a déjà de l’hydrogène aujourd’hui. C’est une source d’énergie qui sert plutôt à l’industrie et à l’industrie chimique. Aujourd’hui l’hydrogène n’est pas complètement propre. L’idée, c’est de faire de l’hydrogène décarboné servant d’abord pour l’industrie. On investit massivement dans l’hydrogène en lien avec les régions pour avoir une énergie dans les transports plus propre», a précisé Jean Castex.
COMMENTAIRES
l’hydrogène en France exclusivement a été longtemps bardé de normes si contraignantes qu’il était impossible à coût industriel raisonnable de fabriquer des piles en vue soit d’injecter l’électricité produite aux bornes de moteurs pour la propulsion de toutes sortes de véhicules (aquatiques, terrestres ou aérien) ou utilisé en tant que telle. Voyant le reste du monde industrialisé avancer à pas de géant, nos politichiens se sont empressé (avec un bon retard, d’alléger ces règlements contraignants) L’exemple frappant c’est Alstom qui fait rouler un train en Allemagne avec ce moyen : bravo la France. En ce qui concerne les autobus une alliance Alstom Heuliez par exemple ferait gagner beaucoup de temps, mais les zélus sont là et veillent . . . . pour mettre des bâtons dans les roues !
L’hydrogène ne présente aucun intérêt dans les transports comparé aux véhicules électriques.
En effet, entre le réseau et le moteur électrique, un véhicule électrique consomme trois fois plus d’énergie qu’un véhicule électrique à batterie.
Le rendement d’une station hydrogène, tout compris depuis l’électricité jusqu’à la distribution d’hydrogène à 70 MPa ne dépasse pas 50%. le rendement de la pile à combustible sur les véhicules est de 50% environ. Au total, rendement de 25% avant d’atteindre le moteur.
Tout compte fait, le rendement n’est guère différent de celui des véhicules à essence ou gazole.
Merci Gibus pour ta remarque, l’H2 est une utopie mais nos élus aiment bien cela fait écolo . Encore un super projet à la française ou presque, comme l’A380, Super Phenix, ou EPR….regardons ce que fait le type qui a la tête dans les étoiles (Elon Musk) lui il a de vraies utopies qui marchent .
En France, l’hydrogène vert a toutes les chances de fabriquer des déchets radioactifs, il vaut mieux s’abstenir de se lancer dans la course avec cet arme du XXe siècle. les allemands dans cette course à l’hydrogène vert mette un outil du XXIe siècle, les excédents de l’éolien.
Pour nous dans le meilleur des cas ce sera du 110€ le MWh à transformer tout le temps en hydrogène et pour les allemands ce sera 0€ le MWh à transformer en hydrogène quand il y aura des excédents. Il ne leur reste qu’à planté assez d’éolienne pour qu’ils soient autosuffisant en électricité par vent moyen, et l’hydrogène ne sera que le fruit de la tempête.