La voiture électrique poursuit sa progression dans le monde. Et les estimations sont plus que jamais au beau fixe pour les prochaines années. Le cabinet Deloitte vient de le confirmer. Sa récente étude prévoit qu’en 2030, une voiture neuve sur trois sera électrique ou hybride.
2030 : 32% de part de marchés pour la voiture électrique
La conversion du parc automobile mondial devrait connaître une évolution majeure dans la prochaine décennie. C’est le principal enseignement de la récente étude menée par le cabinet Deloitte sur les ventes de voitures électriques et hybrides. Dans son étude publiée mi-juillet 2020, le cabinet Deloitte constate qu’une montée en puissance des véhicules propres devrait avoir lieu entre 2021 et 2030. La part de marché mondial des véhicules électriques et hybrides rechargeables atteindra 32% en 2030. On compterait donc 31,1 millions de véhicules vendus en une année. Cette montée en puissance devrait surtout profiter à l’électrique. L’étude estime que 81% de ces voitures propres rouleront en 100% électrique.
En parallèle, les véhicules thermiques vont connaître une augmentation des ventes entre 2021 et 2025. Mais 2025 sera une année charnière après laquelle les ventes devraient entamer un recul continu.
La Chine : 1e marché mondial des voitures électriques neuves
La progression globale des ventes de voitures électriques neuves masque toutefois de fortes disparités. L’étude Deloitte estime que la Chine devrait être la locomotive du marché mondial des voitures électriques neuves. En 2030, la Chine devrait représenter 49% des ventes de véhicules électriques neufs. L’Europe devrait être le deuxième marché mondial, avec une part estimée à 27%. Et les Etats-Unis ne seraient que le troisième marché mondial, avec seulement 14% des ventes.
Dans le reste du monde, l’étude Deloitte souligne que une difficulté. Le manque d’engagement des pouvoirs publics en faveur des véhicules électriques rend les projections difficiles à établir. Les experts du cabinet soulignent aussi que sur certains marchés, comme l’Inde, où les ventes sont dominées par de petits véhicules à bas coûts, les modèles électriques ont encore du mal à pénétrer le marché. Le manque de diversité dans l’offre électrique, encore trop largement dominée par des véhicules hauts de gamme, freine le développement des ventes.
L’autonomie et le prix : 2 facteurs qui freinent encore les acheteurs
Mais au-delà de la croissance des ventes des véhicules électriques, l’aspect le plus intéressant de l’étude Deloitte concerne la perception des consommateurs. En 2018, le premier frein à l’achat d’un véhicule électrique ou hybride était le prix. Deux ans plus tard, la priorité des acheteurs potentiels a changé. Dans la majorité des pays interrogé, le prix est passé en seconde position des critères de choix. Le frein principal à l’achat d’un véhicule électrique s’avère être l’autonomie. Une préoccupation qu’on retrouve essentiellement pour les acheteurs européens.
Les consommateurs pointent aussi du doigt d’autres freins à l’achat. Ils sont notamment préoccupés par le manque de bornes de recharge dans les territoires. Le temps de charge est également un facteur qui limite l’attractivité des véhicules électriques pour les conducteurs habitués à faire un plein en seulement quelques minutes.
2020-2030 : la décennie des véhicules électriques
Malgré les freins qui subsistent, l’étude Deloitte estime que la perception des consommateurs va continuer d’évoluer en faveur des véhicules électriques et hybrides. Le nombre de ventes continue d’augmenter. Les constructeurs lancent de nouveaux modèles et diversifient les offres. A mesure que les voitures électriques trouvent leur place sur les routes, les consommateurs sont plus susceptibles d’expérimenter un trajet dans la voiture électrique d’un proche. Deloitte estime ainsi que, par la force de l’expérience, de nombreux freins seront levés dans les années à venir, notamment en ce qui concerne l’autonomie et l’accès aux bornes de recharge.
Par ailleurs, les états multiplient les soutiens aux véhicules électriques. La France est engagée dans le déploiement d’un large réseau de bornes de recharge. Et en Allemagne, l’état fédéral prévoit une enveloppe de 2,8 milliards de dollars pour déployer des bornes. La législation allemande compte même obliger les stations service à se doter d’au moins une borne de recharge pour accélérer l’essor des bornes électriques dans le pays.
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