Le projet de parc éolien offshore de Courseulles-sur-Mer est enfin sur les rails ! Après plus de dix ans d’attente, les travaux viennent tout juste de commencer. En outre, la BEI a décidé, le 24 mars dernier, de cofinancer le projet. Elle va débloquer un budget de 350 millions d’euros.
Le feuilleton du parc éolien offshore de Courseulles-sur-Mer aura tenu le public en haleine pendant près de treize ans. Mais les péripéties appartiennent désormais au passé, et le projet semble bien lancé. Malgré un recours juridique déposé contre le projet, le parc éolien offshore verra effectivement le jour au large du Calvados. Mieux : les travaux viennent enfin de commencer. Et c’est là un soulagement pour la filière Renouvelables d’EDF. Car désormais, les trois projets d’éolien offshore de l’entreprise sont en construction, à Fécamp, Saint-Nazaire et Courseulles-sur-Mer.
Courseulles-sur-Mer : début des travaux pour le parc éolien offshore
Début mars, les travaux ont enfin commencé pour réaliser le projet du parc éolien offshore de Courseulles-sur-Mer. EDF prévoit que celui-ci soit opérationnel dès 2024. Avant la livraison finale du projet, le chantier va intégrer plusieurs étapes importantes. La première consiste à construire une station d’atterrage, qui servira à raccorder les câbles sous-marins avec les câbles de transport électrique terrestres.
Les travaux viennent tout juste de débuter. C’est la commune de Bernières-sur-Mer qui accueillera la station d’atterrage. De là, les câbles rejoindront ensuite le poste électrique de Ranville. Au total, il faudra installer 24 km de câbles souterrains. RTE doit se charger de réaliser les travaux de raccordement du futur parc éolien offshore. Un chantier qui s’annonce complexe puisque le tracé prévoit notamment de creuser pour passer sous le canal de l’Orne.
L’autre pan du projet prévoit l’installation du parc éolien offshore en lui-même. Courseulles-sur-Mer sera doté de 64 turbines. Elles sont produites dans l’usine Siemens du Havre. Chaque unité sera d’une puissance de 7 MW. La sous-station est actuellement en construction dans les Chantiers de l’Atlantique. Les fondations mono-pieux des éoliennes seront livrées par la société Saipem. Et il reste encore à réaliser le déploiement des 15 km de câbles sous-marins.
Une mise en service pour 2024
Nathalie Lemaître, déléguée régionale RTE pour la Normandie, a précisé le calendrier du parc éolien offshore de Courseulles-sur-Mer. « La plateforme en mer n’arrivera qu’au printemps 2023. Avec une période d’essais, une première mise en service d’une liaison est prévue fin 2023 et la deuxième liaison printemps 2024. »
Avec sa future puissance installée de 448 MW, le parc éolien offshore de Courseulles-sur-Mer doit radicalement changer la donne en matière d’ENR dans la région. EDF Renouvelables estime que le parc va « produire l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 630 000 personnes, soit plus de 90% de la population du Calvados ».
La BEI cofinance le projet
Le 24 mars dernier, la Banque Européenne d’Investissement (BEI) a annoncé qu’elle allait appuyer le projet. Le parc éolien offshore de Courseulles-sur-Mer va profiter d’une aide de 350 millions d’euros. Ce cofinancement est le bienvenu pour EDF Renouvelables, WPD et Enbridge, les trois entreprises qui le financent. Au global, le projet doit coûter 2 milliards d’euros.
C’est seulement la seconde fois que la BEI valide un cofinancement pour un parc éolien offshore en France. Le premier avait bénéficié au projet de Fécamp, également porté par EDF Renouvelables. Le parc éolien offshore de Fécamp avait bénéficié de 450 millions d’euros. Le coup de pouce est d’autant plus le bienvenu que les projets d’éolien en mer ont encore du mal à se déployer au large des côtes françaises.
Laisser un commentaire