Saisie par plusieurs associations anti-éoliennes, la Cour administrative d’appel de Nantes a rejeté, lundi 2 octobre 2017, l’ensemble des recours visant à faire annuler l’autorisation d’exploiter un parc de 75 éoliennes en mer au large de Courseulles-sur-Mer (Calvados) et des plages normandes du Débarquement. La juridiction administrative, seule compétente depuis janvier 2016 pour statuer, en premier et dernier ressorts, sur les litiges relatifs aux installations de production d’énergie renouvelable en mer, avait déjà validé ces derniers mois les autorisations d’implantation et d’exploitation de deux autres parcs offshore, à Saint-Nazaire et Fécamp.
A l’instar des parcs éoliens de Saint-Nazaire et de Fécamp donc, le troisième projet de parc offshore attribué au groupe EDF lors du premier appel d’offres gouvernemental national de 2012, a vu lui aussi son arrêté préfectoral du 8 juin 2016 d’autorisation confirmé par la Cour administrative d’appel de Nantes.
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Ce projet situé dans une zone au large à une dizaine de kilomètres de Couseulles-sur-mer était contesté au motif qu’il présentait des dangers pour l’environnement local et mettait en péril l’inscription des plages du Débarquement au Patrimoine mondial de l’Unesco. L’avocat des associations requérantes, Francis Monamy, avait en effet souligné lors de l’audience la spécificité du parc de Courseulles-sur-Mer, et mis en avant l’incidence de la réalisation d’un tel parc de 50 km2, comprenant des éoliennes hautes de 180 mètres, sur le projet de classement des plages du Débarquement. Des arguments insuffisants pour les juges qui ont choisi de suivre dans ce dossier les préconisations du rapporteur public, qui avait lui aussi conclu le 15 septembre dernier au rejet de la requête.
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Mené par un consortium piloté par EDF Energies nouvelles (EDF EN), ce projet de parc éolien offshore sera doté de 75 turbines posées pour une puissance totale de 450 MW, et permettra d’alimenter en électricité plus de 630.000 personnes, soit plus de 90% des habitants du Calvados. Sa mise en service avait été initialement envisagée en 2020 mais a été repoussée à 2021 ou 2022 du fait notamment de ces nombreux recours en justice.
Crédits photo : EDF EN
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