Ce mardi 9 mars 2021, Olivier Gantois, le président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), est monté au créneau pour défendre les carburants liquides bas carbone : il y voit une alternative crédible pour décarbonner le secteur des transports. Les industriels du pétrole travaillent en effet sur différentes technologies pour adapter aux moteurs thermiques des solutions plus vertes. Leur objectif est de faire reculer le gouvernement dans sa volonté d’interdire la vente de véhicules thermiques en 2040.
L’UFIP milite pour la survie du moteur thermique
Alors que les cours du pétrole sont repartis à la hausse, atteignant ce lundi 8 mars 2021 leurs niveaux d’avant la crise sanitaire, les industries françaises du pétrole se sont positionnées sur un avenir plus lointain.
Ce 9 mars 2021, lors d’une conférence de presse, Olivier Gantois, le président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), a défendu avec force les carburants liquides bas carbone dans l’optique de la transition énergétique.
Il détaille les différentes technologies actuellement à l’étude ou en cours de déploiement. « L’avenir est dans l’utilisation et le déploiement de biocarburants plus avancés et notamment les voies très prometteuses de la décomposition de la cellulose », expose-t-il. L’industrialisation de ces biocarburants de nouvelle génération, coproduits de la sylviculture et de l’agriculture, devrait commencer en 2023, par une usine en Croatie.
La filière des biocarburants de nouvelle génération est d’ailleurs soutenue par les députés français. Leur promotion fait d’ailleurs partie des propositions de la loi Résilience et Climat issue de la Convention Citoyenne pour le Climat.
L’autre option prioritaire défendues par l’UFIP sont les carburants de synthèse, « issus de la recombinaison de l’hydrogène avec le CO2 », et permettant de valoriser le CO2 dans l’atmosphère. Plusieurs industriels de la chimie et de l’automobile, dont Bosch et, plus récemment, Porsche, travaillent à cette solution, dont le bilan carbone serait nul, pour peu que l’hydrogène soit produit avec des sources renouvelables. Prometteuse, cette technologie n’est pas encore en voie d’industrialisation à court terme.
Les carburants liquides bas carbone : une solution de transition énergétique pour les industries du pétrole
« Avec l’ensemble de ces solutions, qui sont des solutions pour nous très réalistes à cette échelle, nous avons une proposition pour décarboner les carburants des différents types de mobilité d’ici à 2050 », a affirmé Olivier Gantois. Il insiste ainsi sur les avantages de ces carbones : ils ne nécessitent pas de nouvelles infrastructures, et permettent de continuer d’utiliser des véhicules thermiques, au-delà de la date butoir de 2040 fixée par le gouvernement, à laquelle la vente de véhicules à énergie fossile devrait être interdite en France.
Mais, de l’avis même du président de l’UFIP, ces carburants liquides bas carbone « coûtent plus cher à produire et pour faire en sorte que le coût soit acceptable pour le consommateur il va falloir mettre en place un dispositif réglementaire, sans doute fiscal ».
The #EU refining industry 🇪🇺 presents today the Clean Fuels for All pathway on how Low-Carbon Liquid Fuels can contribute to EU climate neutrality ambition by 2050 🍃
Read our press release: https://t.co/0EFY3hzuS8#CleanFuelsforAll pic.twitter.com/gdInq02Gvg
— FuelsEurope (@FuelsEurope) June 15, 2020
En 2020, Fuels Europe, le lobby des groupes pétroliers opérant dans l’Union Européenne, avait déjà présenté une feuille de route sur la part que pourraient prendre les carburants liquides bas carbone pour atteindre l’objectif européen de neutralité carbone pour 2050.
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