La situation s’aggrave dans les stations-service. Lundi 10 octobre, la CGT a confirmé que le mouvement de grève dans les raffineries de TotalEnergies et ExxonMobil allait continuer.
La veille pourtant, la direction de TotalEnergies avait proposé de négocier immédiatement sur les salaires avec les syndicats. Sans attendre les négocations annuelles obligatoires, prévues en novembre. Aux 10 % d’augmentation exigés par la CGT, la direction a répondu officieusement qu’elle acceptait l’idée d’une fourchette allant de 5 à 6 %.
Malheureusement, pour accepter de s’asseoir à la table des négociations, la direction de TotalEnergies a fort logiquement exigé que les blocages des raffineries cessent. Ce à quoi fort logiquement aussi la CGT a riposté par la poursuite du mouvement.
Conséquence directe, la pénurie de carburant s’aggrave sur l’ensemble du territoire français. Dans le Nord et l’Est, plus de la moitié des stations sont à sec. Les frontaliers sont donc contraints d’aller faire le plein en Allemagne ou en Belgique. Peu importe le prix !
En région parisienne, la situation est également très tendue. On trouve encore du diesel intramuros dans certaines stations, mais pour l’essence, il faut parcourir parfois plusieurs dizaines de kilomètres. Voire, cibler les stations sur les autoroutes ou les grandes nationales !
Le gouvernement, un temps plongé dans le déni, a finalement réagi en annonçant que des stocks stratégiques de carburant seraient débloqués, afin de permettre de ravitailler les stations-service. Il est cependant fort probable que les préfets des zones sous tension prendront des arrêtés. Afin de réserver l’accès aux stations ravitaillées aux véhicules prioritaires. La liste sera, comme à chaque fois, à compléter. Aux dernières nouvelles, les ambulances privées n’en faisaient par exemple pas partie. Alors même que de plus en plus de SAMU leurs déléguent des missions d’intervention en premier secours…